Un atelier annuel sur l’affacturage d’Afrexilbank s’est tenu à Abidjan en Côte d’Ivoire. Au cours des échanges, Mme Kanayo Awani, vice-présidente exécutive du commerce intra-africain et du développement des exportations (IAED) chez Afreximbank et membre du comité exécutif de la FCI a annoncé que le volume de l’affacturage en Afrique a plus que doublé de 2017 à 2024.

Le volume de l'affacturage en Afrique a plus que doublé ces dernières années. Il est passé de 21,6 milliards d'euros en 2017 à 50 milliards d'euros en 2024, et près de 200 sociétés d'affacturage opèrent désormais sur le continent.

Afreximbank  a souligné l'importance cruciale de l'affacturage et du financement de la chaîne d'approvisionnement (SCF) pour réduire le déficit de financement des petites et moyennes entreprises (PME) africaines et construire des chaînes de valeur résilientes sur tout le continent. Pour Kanayo Awani, même si les volumes d'affacturage en Afrique ont plus que doublé ces dernières années, passant de 21,6 milliards d'euros en 2017 à 50 milliards d'euros en 2024, et avec près de 200 sociétés d'affacturage opérant désormais sur le continent, l'activité actuelle reste encore nettement en deçà du potentiel de transformation de l'Afrique. L’atelier annuel sur l’affacturage s’inscrit dans le cadre de l’engagement de longue date d’Afreximbank et de FCI visant à sensibiliser et à renforcer l’expertise technique en matière d’affacturage et de financement de la chaîne d’approvisionnement, éléments clés essentiels à la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

La Côte d'Ivoire offre une opportunité considérable de dynamiser son développement économique grâce à l'expansion de son marché de l'affacturage. Le secteur de l'affacturage et du financement de la chaîne d'approvisionnement du pays présente un potentiel estimé à 5 milliards de dollars américains, une perspective remarquable dans une économie où la seule filière cacao fait vivre des millions de personnes. Pourtant, seulement 12 % des PME sollicitent actuellement leur fonds de roulement auprès d'institutions financières formelles, préférant se tourner vers des sources informelles, principalement en raison des coûts de financement élevés, de la perception du risque associé aux PME, des conditions d'octroi de prêts strictes et de la lenteur des procédures d'approbation.