Les Bourses européennes devraient ouvrir en hausse vendredi, alors que les investisseurs attendent avec intérêt le rapport mensuel sur l'emploi non agricole aux Etats-Unis dans la perspective d'une prochaine baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed).
  

L'évolution du titre Sanofi sera surveillée vendredi matin. L'action du groupe pharmaceutique a plongé jeudi de 8,3%, pénalisée par les résultats d'une étude montrant que son traitement expérimental amlitelimab dans le traitement de la dermatite atopique était moins efficace que son traitement vedette, le Dupixent, qui tombera dans le domaine public en 2031.

L'équipementier aéronautique Safran envisage de vendre ses actifs dans le domaine de l'aménagement des intérieurs d'avions, à l'exception des sièges, a rapporté vendredi le Financial Times. Contactées par l'agence Agefi-Dow Jones, des porte-parole de Safran n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour commenter ces informations.
Vers 7h50, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 0,4%, selon les données du courtier IG.

Dans le sillage de Wall Street et dans l'attente de la publication à 14h30 (heure de Paris) du rapport mensuel sur l'emploi non agricole aux Etats-Unis, les marchés actions européens sont attendus en hausse vendredi. 

Vers 7h50, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort montait de 0,4%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres gagnait 0,2%, selon les données du courtier IG.

Après de décevants indicateurs d'emploi qui viennent renforcer l'hypothèse d'une baisse des taux de la Réserve fédérale (Fed), la Bourse de New York a terminé en hausse jeudi et offert un nouveau record au S&P 500.
En clôture, l'indice Dow Jones a pris 0,8%, à 45.621,29 points. L'indice S&P 500 a avancé de 0,8%, pour atteindre un nouveau sommet de 6.502,08 points et le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, a pris 1%, à 23.517 points, profitant notamment d'une nouvelle détente des taux obligataires.
A la veille du rapport sur l'emploi, les investisseurs sont restés sur une note optimiste, espérant que l'économie américaine continuera de résister malgré les droits de douane, et que la Réserve fédérale (Fed) assouplira sa politique monétaire avant la fin de l'année.
Deux nouvelles données ont renforcé ce scénario aux yeux des investisseurs jeudi. L'annonce de faibles créations d'emplois dans le secteur privé en août et la parution d'un indicateur d'activité dans les services un peu plus vigoureux que prévu notamment sous l'effet des nouvelles commandes.
Mais l'embauche dans le secteur des services, qui représente plus de deux tiers de l'économie américaine, est resté en berne pour le troisième mois consécutif, selon l'enquête de l'ISM réalisée auprès des directeurs d'achats.
Ce coup de frein à l'emploi, qui pourrait être confirmé vendredi avec seulement 75.000 créations de postes attendues par les économistes en août, pourrait décider la Fed à baisser ces taux même si l'inflation continue de préoccuper.
selon Chris Larkin, directeur général du trading et de l'investissement chez E*TRADE de Morgan Stanley, « à court terme, les marchés pourraient bien accueillir ces données, car elles devraient accroître la probabilité de baisses des taux de la Fed ».    

Pour sa part, le consensus FedWatch du CME indique que les investisseurs anticipent désormais avec une quasi-certitude une baisse d'un quart de point des taux directeurs lors de la prochaine réunion des 16 et 17 septembre, et tablent désormais majoritairement sur une autre baisse du même niveau en octobre.

En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo progressait de 0,8% vendredi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite gagnait 0,4%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong prenait 0,6%.
  

Le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans était quasi stable, à 4,157%, vers 7h50. Le taux du titre à deux ans reculait d'1 point de base (0,01 point de pourcentage), à 3,59%. Les investisseurs anticipent largement une baisse des taux de la Fed lors de sa prochaine réunion prévue les 16 et 17 septembre. La publication vendredi d'un rapport sur l'emploi témoignant d'un ralentissement du marché du travail devrait renforcer un peu plus cette prévision.
  

Le billet vert abandonnait 0,2% face à la devise japonaise, à 148,20 yens dans la perspective d'une prochaine baisse des taux de la Fed. Vers 7h40, l'euro gagnait 0,2%, à 1,1670 dollar.
  

Les cours de l'or noir évoluent en légère baisse vendredi. Selon les analystes de Westpac, les investisseurs s'inquiètent d'un excès d'offre.

La demande de brut est de son côté lestée par le ralentissement du commerce mondial lié en partie à la guerre douanière lancée par la président américain Donald Trump contre le reste du monde.

ANZ Research estime que les opérateurs seront attentifs ce week-end à la réunion de l'Organisation des pays exportateurs et ses alliés (Opep+), qui pourrait aboutir à de nouvelles augmentations de la production.

Le contrat d'octobre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perdait 16 cents, soit 0,3%, à 63,32 dollars le baril.

Vers 7h50, le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord coté à Londres cédait 13 cents, soit 0,2%, à 66,87 dollars le baril.