Les Bourses européennes devraient ouvrir en repli mercredi, alors que les résultats des mastodontes de la cote à Wall Street dépassent globalement pour l'instant les attentes des analystes à l'exception notable de Netflix.

Après la clôture de ce mercredi, ce sera au tour de Carrefour, Covivio, Exail, Icade, ID Logistics, Kering, Klépierre, Michelin et Verallia de publier leurs résultats.
 

Hermès doit publier ce mercredi à 8h ses résultats du troisième trimestre.

Ipsen a annoncé mercredi avoir signé un accord définitif en vue du rachat d'ImCheck Therapeutics pour un montant initial de 350 millions d'euros pouvant atteindre jusqu'à 1 milliard d'euros en fonction de l'obtention d'autorisations réglementaires et de la réalisation d'objectifs liés aux ventes. L'acquisition concerne notamment un traitement potentiel de la leucémie myéloïde aiguë (LMA). Le laboratoire a par ailleurs publié ses résultats et relevé ses prévisions financières pour 2025.

  
La société de participations dans les médias et la musique Vivendi a publié mardi soir un chiffre d'affaires en baisse de 2% au troisième trimestre, à 68 millions d'euros. Ce chiffre reflète essentiellement l'activité de l'éditeur de jeux vidéo Gameloft, la dernière filiale opérationnelle du groupe depuis la scission opérée en décembre dernier, qui a vu Vivendi se séparer de Canal+, Louis Hachette Group et Havas.
  
Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 était en baisse de 0,5%, selon les données du courtier IG.

Alors que les résultats publiés par les entreprises à Wall Street ont pour l'instant globalement dépassé les attentes au troisième trimestre, préparant le marché actions à un rally de fin d'année qui pourrait défier les risques liés aux tarifs douaniers, à l'inflation et à la guerre commerciale avec la Chine qui pèsent encore sur la plus grande économie du monde, les contrats à terme sur les marchés actions européens sont en baisse. 

Vers 7h40, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort était en recul de 0,2%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres cédait 0,1%, selon les données du courtier IG.

Du côté des entreprises européennes, SAP publiera ses résultats du troisième trimestre après la clôture des marchés.
Jean Boivin, qui dirige le BlackRock Investment Institute, estime qu'une croissance économique résiliente, des baisses de taux de la Réserve fédérale et la poursuite des dépenses dans l'intelligence artificielle devraient entraîner une croissance plus large des bénéfices.
Dans une note récente, ce dernier a indiqué que « les données de LSEG montrent que la croissance attendue des bénéfices au troisième trimestre en glissement annuel pour les "sept magnifiques" [...] est de 14% ». « Mais la performance s'élargit, avec une croissance estimée à 7,8% pour les autres sociétés du S&P 500, un écart beaucoup plus faible que lors des derniers trimestres » souligne-t-il.
Pour sa part Scott Helfstein, responsable de la stratégie d'investissement chez le gestionnaire d'actifs Global X souligne que « c’est un marché tiré par des fondamentaux solides ».

L'indice Dow Jones a rallié un nouveau sommet historique mardi grâce à plusieurs résultats d'entreprises bien accueillis. Soutenu par les bons résultats de 3M (+7,7%) et Coca-Cola (+4,1%), l'indice Dow Jones a gagné 0,5%, à 46.924, 74 points. Le S&P 500 est en revanche resté stable, à 6.735,35 points, et le Nasdaq Composite a fini en baisse de 0,2%, à 22.953,57 points.

Netflix a publié de solides résultats après la clôture, avec une progression du chiffre d'affaires de 17% sur un an au troisième trimestre. Mais c'est un peu au-dessous des propres prévisions du groupe, qui a également abaissé sa cible de marge opérationnelle pour l'année de 30% à 29% à cause d'un litige avec le fic au Brésil. Dans les échanges électroniques post-clôture, le titre a perdu 6,5%.
  

Parmi les autres grandes entreprises américaines, IBM et AT&T dévoileront ce mercredi leurs résultats avant l'ouverture de Wall Street. Ce sera ensuite au tour de Tesla après la clôture.
 

En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo grapillait 0,1% mercredi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite cédait également 0,1%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong baissait de 1%.
  

La récente baisse des rendements obligataires est intervenue malgré les craintes persistantes d'inflation, un facteur qui peut maintenir les rendements obligataires à un niveau élevé quelle que soit la conjoncture économique.  

Depuis le début de l'année, le cabinet d’études de marché DataTrack a noté que bien que les rendements nominaux à 10 ans aient chuté d’environ 0,59 point de pourcentage, la quasi-totalité de cette baisse était liée à la dégradation des hypothèses économiques. L'évolution des attentes en matière d'inflation n'a représenté que 0,07 point de pourcentage de la baisse de 0,59 point.
Parallèlement, le "rendement réel" - qui calcule le rendement d'une obligation moins le taux d'inflation attendu - a diminué de 0,52 point de pourcentage.

Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans est stable, à 3,97%. Le taux du titre à deux ans grappillait 1 point de base (0,01 point de pourcentage), à 3,47%.
  

Le dollar américain perd un peu de terrain alors que le "shutdown" du gouvernement américain se poursuit, le manque de données devant se poursuivre jusqu'à vendredi, date de la publication de l'inflation CPI. 

Après la signature d'un accord commercial sur les terres rares entre les Etats-Unis et l'Australie, certains analystes ont lié la vente massive d’actifs refuges comme l’or à l’optimisme quant à la conclusion d’un nouvel accord commercial entre Etats-Unis et la Chine.  

Vers 7h40, l'euro prend 0,1%, à 1,1615 dollar. Le billet vert perdait 0,1% face à la devise japonaise, à 151,79 yens.
  

Soutenus par le projet du département américain de l'Energie, annoncé mardi, d'acheter 1 million de barils pour la Réserve stratégique de pétrole, les contrats à terme sur le pétrole progressent. Selon les analystes, les prix du pétrole ont également probablement été soutenus par les derniers propos en date du président américain Donald Trump qui pourraient entraîner un resserrement de l'offre.  

Les analystes de Commerzbank Research ont indiqué en ce qui les concerne que « Donald Trump a souligné que l'Inde réduirait ses achats de pétrole à la Russie, affirmant pour la deuxième semaine consécutive qu'il avait parlé directement de la question avec le Premier ministre Modi ».  

Vers 7h40, le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord coté à Londres gagnait 1,08 dollar, soit 1,8%, à 62,40 dollars le baril. Le contrat de novembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 48 cents, soit 0,8%, à 58,31 dollars le baril.