Alors que les investisseurs assimilent les annonces de la Réserve fédérale (Fed) mercredi soir ainsi qu'une série de publications d'entreprises, tout en attendant la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), les Bourses européennes devraient ouvrir de manière hésitante jeudi.
  

L'équipementier électrique Schneider Electric a confirmé jeudi ses perspectives pour 2025, après une hausse de son chiffre d'affaires au troisième trimestre grâce notamment aux besoins en électrification liés au développement de l'intelligence artificielle (IA).

Jeudi après la clôture de la Bourse de Paris, Axa annoncera ses chiffres d'activité sur neuf mois, tandis que Saint-Gobain publiera son chiffre d'affaires pour la même période. Les résultats trimestriels d'Eramet, Imerys, Viridien et TF1, ainsi que le chiffre d'affaires d'Elis, sont également attendus.

Le groupe bancaire Société Générale a publié jeudi un résultat net supérieur aux attentes au titre du troisième trimestre et s'est dit bien positionné pour atteindre l'ensemble de ses cibles financières cette année. Son concurrent Crédit Agricole SA a de son côté annoncé une hausse de ses résultats pour le trimestre écoulé, bonifiés par des éléments non récurrents.
    
Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 0,1%, selon les données du courtier IG.  

Après les annonces de la Fed, qui a abaissé ses taux mercredi mais signalé qu'une nouvelle réduction en décembre n'était pas acquise, les contrats à terme sur les indices européens évoluent de façon contrastée jeudi.   

Vers 7h40, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort montait de 0,2%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres cédait 0,2%, selon les données du courtier IG.

La BCE devrait laisser ses taux d'intérêt inchangés jeudi. L'événement le plus important pourrait finalement être les données sur le PIB de la zone euro, qui devraient donner aux économistes et aux investisseurs une meilleure idée de l'impact des droits de douane américains.

La publication des chiffres du PIB est prévue quelques heures seulement avant l'annonce par la BCE de sa décision de politique monétaire.

Donald Trump a déclaré jeudi, à l'issue de sa rencontre avec le président chinois, Xi Jinping, que les Etats-Unis réduiraient certains tarifs douaniers sur les produits importés de Chine, en échange de la coopération du pays dans la lutte contre l'exportation de produits chimiques utilisés pour produire du fentanyl. Cette mesure ramènera le droit de douane moyen sur la plupart des produits chinois - actuellement d'environ 55% - à environ 45%.  
  
Donald Trump et Xi Jinping sont parvenus à un accord selon lequel la Chine assouplira les contrôles que Pékin a imposés sur les exportations de terres rares, a de son côté indiqué Jamieson Greer, le représentant américain au Commerce.

Donald Trump a indiqué qu'il pensait que les Etats-Unis et la Chine seraient en mesure de signer un accord commercial "assez rapidement," et qu'il ne restait plus beaucoup d'obstacles.

La Bourse de New York a clôturé sans direction mercredi après les annonces de la Fed, qui a de nouveau assoupli sa politique sans toutefois s'engager sur une nouvelle baisse des taux en décembre.
  

Ces hésitations n'ont pas empêché Nvidia (+3,1%) de continuer à soutenir le Nasdaq en devenant la première entreprise à franchir le seuil des 5.000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Le leader des processeurs pour data centers dédiés à l'intelligence artificielle (IA) affichait une valorisation de 5.001 milliards de dollars à la clôture.
  

L'indice Dow Jones a mis fin à une série de trois records consécutifs en cédant 0,2%, à 47.632 points. Le S&P 500 a terminé en très légère baisse, à 6.890,59 points, tandis que le Nasdaq Composite s'est adjugé 0,6%, à 23.958,47 points.
  

Les déclarations du président de Fed, Jérôme Powell, qui a évoqué des divergences croissantes au sein de la banque centrale au sujet de la poursuite de la baisse des taux, ont fait décrocher les indices en séance. Toujours soutenu par les espoirs placés dans l'IA et l'ascension irrésistible de Nvidia, le Nasdaq Composite s'est ensuite redressé pour se hisser à un nouveau sommet historique à la clôture.
  

La Fed a, comme prévu, de nouveau abaissé ses taux directeurs d'un quart de point et a signalé sa volonté de ne plus retirer de liquidités du système financier en mettant un terme à la réduction de son bilan à partir du 1er décembre.
  

Mais lors de sa traditionnelle conférence de presse mercredi, Jerome Powell ne s'est pas prononcé sur les chances d'une nouvelle réduction des taux en décembre, un scénario sur lequel le marché pensait pouvoir compter. "Un concert croissant de voix" au sein du comité de politique monétaire envisage à présent de "marquer une pause dans le cycle" de baisse des taux pour évaluer la situation du marché du travail, a-t-il indiqué. Une baisse des taux en décembre n'est pas "une conclusion acquise", a ajouté Jerome Powell.
  

En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo était quasi stable jeudi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite perdait 0,5%, tout comme le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong.
  

La Banque du Japon a de nouveau laissé son taux directeur inchangé jeudi. Dans une décision largement attendue, la banque centrale a maintenu son taux d'intérêt à court terme à 0,5%, prolongeant une pause observée depuis sa dernière hausse en janvier.
  

Le taux du titre à deux ans était inchangé, à 3,60%. Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans était stable, à 4,08%.
  

Le billet vert s'adjugeait 0,5% face à la devise japonaise, à 153,46 yens. Vers 7h40, l'euro gagnait 0,2%, à 1,1621 dollar.
  

Le contrat de décembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perdait 36 cents, soit 0,6%, à 60,12 dollars le baril. Vers 7h40, le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord coté à Londres cédait 40 cents, soit 0,6%, à 64,52 dollars le baril.