En juin 2022, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë est passé à 345 millions dans 82 pays, selon le Programme alimentaire mondial (PAM). Une situation qui suscite une vague de mobilisation à travers le monde entier. A ce titre, des experts de grandes institutions internationales proposent quatre mesures d’orientation.

Le doublement des prix des engrais au cours des douze derniers mois, dû au niveau sans précédent des prix de produits tels que le gaz naturel, complique la réponse sur le plan de l’offre alimentaire. Les stocks mondiaux n’ont pas cessé d’augmenter. De plus, la marge de manœuvres budgétaires des gouvernements est déjà fortement limitée à la suite de la pandémie de COVID-19. Au-delà du court terme, le changement climatique a une incidence structurelle négative sur la productivité agricole dans de nombreux pays. Dans une déclaration conjointe sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire, des dirigeants issus de cinq grandes institutions internationales formulent en quatre points une action urgente pour faire face à la crise mondiale de la sécurité alimentaire. Il s’agit du Fonds monétaire international (FMI), du Groupe de la Banque mondiale, de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du PAM.

« Pour éviter de nouveaux revers dans la réalisation des objectifs de développement durable, il convient de prendre des mesures à court et à long terme dans quatre domaines clés : la fourniture d’une aide immédiate aux personnes vulnérables, la facilitation du commerce et de l’approvisionnement international en denrées alimentaires, la stimulation de la production, et l’investissement dans une agriculture résiliente au changement climatique », peut-on lire dans la déclaration.