Les Bourses européennes devraient ouvrir en nette baisse après l'arrêt complet du gazoduc Nord Stream. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.544,38 points (+2,54%), le CAC 40 à 6.167,51 points (+2,21%), le DAX 40 à 13.050,27 points (+3,33%), le FTSE 100 à 7.281,19 points (+1,86%), le SMI à 10.891,71 points (+2,14%), l’AEX à 678,57 points (+1,74%), le BEL 20 à 3.614,82 points (+2,31%), l’IBEX 35 à 7.932,20 points (+1,62%), le DJIA à 31.318,44 points (-1,07%), le Nasdaq à 11.630,86 points (-1,31%), le S&P 500 à 3.924,26 points (-1,07%) et le Nikkei 225 à 27.648,64 points (-0,01%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’affiche à 0,9901 (-0,56%), l’EUR/JPY à 138,99 (-0,46%) et l’USD/JPY à 140,38   (+0,12%).

Les investisseures seront attentifs lundi aux chiffres définitifs de l'indice PMI des services pour août. Les données préliminaires publiées par S&P Global le 23 août faisaient état d'un repli de l'indice à 51, contre 53,2 en juillet. Du côté des entreprises, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, est intervenue ce week-end dans le différend commercial qui oppose Canal+ à TF1, en demandant à la plateforme de télévision payante de rétablir l'accès aux chaînes du groupe audiovisuel dans son offre TNT Sat, qui permet de recevoir les chaînes de la télévision numérique terrestre (TNT) dans certaines zones disposant d'une faible couverture hertzienne.

Les marchés d'actions européens devraient chuter lundi en début de séance, dans le sillage du mouvement de vente survenu à la Bourse de New York vendredi. Les investisseurs se montrent nerveux à l'aube d'une semaine marquée par la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne et après l'annonce par le producteur de gaz russe Gazprom de l'arrêt complet du gazoduc Nord Stream jusqu'à la réparation d'une turbine. Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 176 points, soit 2,9%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX plongeait de 433 points, ou 3,3%, et celui sur le FTSE 100 reculait de 81 points, soit 1,1%.

Wall Street a terminé en baisse vendredi à l'issue d'une séance volatile après la publication du rapport sur l'emploi aux Etats-Unis en août. L'indice Dow Jones (DJIA) a perdu 1,1%, comme l'indice élargi S&P 500, et le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, a abandonné 1,3%. Sur l'ensemble de la semaine, l'indice Dow Jones a lâché 3%, tandis que le Nasdaq et le S&P 500 ont respectivement perdu 3,3% et 4,2%, les investisseurs s'inquiétant des répercussions de la politique monétaire restrictive de la Réserve fédérale (Fed) sur l'économie américaine.

En Europe, les investisseurs attendent ce lundi les chiffres définitifs des indices PMI des services. La réunion de l'Opep+, un groupe réunissant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix pays alliés menés par la Russie, sera également suivie de près, dans un contexte de flambée des prix de l'énergie mondiale. La Russie n'est pas favorable à une réduction de la production de pétrole à ce stade et il est probable que l'Opep+ décide de laisser sa production inchangée. L'Arabie saoudite a récemment émis l'idée que l'Opep+ pourrait envisager de réduire sa production. Des membres de l'Opep tels que la République du Congo, le Soudan et la Guinée équatoriale se sont déclarés ouverts à cette idée, car ils produisent déjà au maximum de leurs capacités et les cours de l'or noir ont reculé ces dernières semaines.

En Asie, les principaux indices évoluent en ordre dispersé lundi. En fin de séance, l'indice Nikkei évoluait peu à Tokyo, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong perdait 1,6%. Le Shanghai Composite était proche de l'équilibre.

Les rendements des obligations souveraines américaines ont reculé vendredi, l'annonce d'une progression limitée du taux de chômage aux Etats-Unis ayant rassuré les investisseurs qui craignaient que la Réserve fédérale ne hausse encore le ton pour enrayer l'inflation.

  La courbe des rendements des bons du Trésor américain s'est un peu redressée, signe que le pessimisme entourant les perspectives économiques pourrait se dissiper.

Le dollar gagne du terrain lundi face à la plupart des autres devises, dont l'euro, et Bank of America s'attend à ce qu'il reste fort cette année car le marché du travail aux Etats-Unis est toujours tendu. De son côté, la livre sterling est tombée à son plus bas niveau face au billet vert depuis plus de 35 ans, signe que l'économie britannique traverse une période difficile. La livre cédait 0,6% lundi matin, à 1,1449 dollar, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis 1985. Son repli s'explique par la dynamique du dollar, qui a fait reculer l'euro et le yen à des taux qu'ils n'avaient plus connus depuis des décennies.

Les cours du pétrole progressent lundi matin avant la réunion mensuelle de l'Opep+, qui discutera de ses perspectives de production. Le groupe devrait maintenir sa production inchangée, mais ses perspectives concernant les cours du pétrole brut pourraient rester optimistes, ce qui contribuerait à soutenir les prix, indique ANZ. A 7h30, le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord gagnait 1,89 dollar, soit 2%, à 94,90 dollars le baril, tandis que celui d'octobre sur le brut léger doux (WTI) coté à New York prenait 1,61 dollar, soit 1,9%, à 88,48 dollars le baril.