Alors que les investisseurs attendent cette semaine les publications trimestrielles de grands noms de la cote de part et d'autre de l'Atlantique, les Bourses européennes devraient ouvrir en nette hausse lundi et regagner une partie du terrain cédé vendredi.
  

Le groupe de luxe Kering a annoncé dimanche soir avoir signé un partenariat stratégique dans la beauté et le bien-être de luxe avec le numéro un mondial des cosmétiques L'Oréal, auquel il cède la Maison Creed et accorde des licences exclusives de 50 ans pour ses maisons.  

Kering et L'Oréal ont indiqué dans un communiqué commun que « l'accord, comprenant la cession de Creed et l'établissement [de] licences de 50 ans pour les Maisons iconiques de Kering, s'élève à 4 milliards d'euros, payables en numéraire à la réalisation de l'opération, prévue pour le premier semestre 2026 ».

L'équipementier automobile Forvia a confirmé lundi ses objectifs financiers pour 2025, après avoir vu son chiffre d'affaires caler au troisième trimestre.

Atos publiera son chiffre d'affaires du troisième trimestre lundi après la clôture de la Bourse de Paris.

Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 0,7%, selon les données du courtier IG.

L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé vendredi soir la note souveraine de la France d'un cran, de "AA-" à "A+" en citant des risques accrus pour la trajectoire des finances publiques. S&P devait réviser la note de la France le mois prochain, mais a préféré anticiper au vu de la situation politique du pays.

L'adoption d'un budget d'ici à la fin de l'année pourrait clarifier la stratégie du gouvernement pour faire face au creusement de la dette publique, a noté l'agence dans un communiqué. "Néanmoins, selon nous, l'incertitude sur les finances publiques reste élevée en amont de l'élection présidentielle de 2027", a souligné S&P, en citant notamment la proposition du gouvernement Lecornu de suspendre la réforme des retraites.

Le ministre des Finances, Roland Lescure, a réagi à ce déclassement qui risque de tendre les coûts d'emprunt de la France sur les marchés en se disant déterminé à tenir l'objectif de déficit fixé pour cette année. Le projet de budget déposé cette semaine pour 2026 "vise à accélérer la réduction du déficit public à 4,7 % du PIB tout en préservant la croissance", a-t-il ajouté.

De son côté, Standard & Poor's juge modestes les efforts d'assainissement budgétaire du gouvernement et table sur une réduction très limitée du déficit en 2026, à 5,3%, avant un nouveau creusement à 5,6% en 2027.
 

Dans le sillage des marchés asiatiques alors que s'ouvre en Chine une réunion clé sur l'économie, les contrats à terme sur les indices européens progressent lundi matin.   

Vers 7h40, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort progressait de 0,8%, tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres montait de 0,4%, selon les données du courtier IG.

En France, de nombreux mastodontes du CAC 40 passeront au crible du marché cette semaine, comme L'Oréal mardi, Hermès et Kering mercredi, Renault et Thales jeudi ou encore Sanofi et Safran vendredi. Sur l'ensemble du Vieux Continent, UniCredit publiera ses comptes mardi, SAP mercredi, Lloyds avec Roche et Unilever jeudi, ainsi qu'Eni vendredi.

La Bourse de New York a clôturé en hausse vendredi, après des déclarations plus accommodantes de Donald Trump envers la Chine au sujet du commerce.

L'indice Dow Jones a gagné 0,5%, à 46.190,61 points, de même que le S&P 500, à 6.664,01 points. Le Nasdaq Composite a également fini en hausse de 0,5%, à 22.679,97 points. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow Jones a progressé de 1,6%, le S&P 500 de 1,7% et le Nasdaq de 2,1%.  
Après avoir été malmené cette semaine par la résurgence des tensions commerciales avec la Chine, le marché a accueilli favorablement les dernières déclarations du président américain, qui a jugé "non viables" les droits de douane supplémentaires de 100% envisagés contre Pékin.  

Dans un entretien à Fox Business, Donald Trump a déclaré qu'il pensait que les Etats-Unis allaient "bien s'en sortir avec la Chine" et qu'il s'entendait "très bien" avec le président chinois, Xi Jinping.
En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo bondissait de 3% lundi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite gagnait 0,5%, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong progressait de 2,3%.  
Le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a augmenté de 4,8% sur un an au troisième trimestre, ce qui représente sa croissance la plus faible depuis un an, selon les statistiques officielles publiées lundi. Le PIB du pays a cependant crû de 5,2% au cours des neuf premiers mois de l'année, ce qui signifie qu'il est bien parti pour atteindre son objectif d'une croissance d'environ 5% pour l'ensemble de 2025.  
  
Ces données économiques sont publiées alors que les principaux décideurs politiques du pays entament lundi une réunion de quatre jours (Plénum) pour discuter de leur prochain plan quinquennal, qui guidera la deuxième économie mondiale jusqu'à la fin de la décennie.  
  

Le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans gagnait 1,2 point de base, à 4,03%, vers 7h40. Le taux du titre à deux ans grappillait 1 point de base, à 3,48%.

Le billet vert gagnait 0,2% face à la devise japonaise, à 150,66 yens. Vers 7h40, l'euro montait de 0,1%, à 1,1673 dollar.
  

Ce matin, les cours du pétrole reculent, toujours plombés par la perspective d'une offre excédentaire. Le contrat de novembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex perdait 29 cents, soit 0,5%, à 57,25 dollars le baril. Vers 7h40, le contrat de décembre sur le Brent de mer du Nord coté à Londres cédait 29 cents, soit 0,5%, à 61,01 dollars le baril.
Hamad Hussain, de Capital Economics a indiqué que l'AIE a récemment relevé ses prévisions d'excédent de brut sur le marché, tandis que le président américain, Donald Trump, a eu une conversation "productive" avec son homologue russe, Vladimir Poutine.

Un examen attentif du marché pétrolier met en évidence des signes d'excédent imminent, indique l'économiste spécialiste du climat et des matières premières. Les stocks de pétrole sur l'eau, dont environ 95% sont constitués de pétrole en transit, sont proches des niveaux observés pour la dernière fois pendant la pandémie, lorsque le prix du Brent se situait autour de 30 dollars le baril, souligne Hamad Hussain.