À l'issue du sommet des chefs d'État Ouest-africains tenu ce dimanche 3 juillet à Accra, la majorité des sanctions économiques et financières pesant sur le Mali ont été supprimées.

La Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest (Cedeao) a décidé dimanche dernier de la réouverture des frontières terrestres et aériennes ainsi que de la validation du nouveau calendrier proposé par la junte de la période transitoire. Certaines mesures ont été levees, à savoir : le gel des avoirs maliens et ceux des entreprises publiques et parapubliques à la BCEAO et le blocage des transferts de l'État malien par le biais des systèmes de paiement de la même banque centrale. Cependant, les sanctions individuelles contre la junte au pouvoir et celles administratives à l'encontre du Mali ne sont pas levées. Ainsi, la participation des autorités de la transition au prochain scrutin ne sera pas de mise.

Le sommet a également consacré des nominations. De ce fait, Umaro Sissoco Embaló, le chef de l’État bissau-guinéen, est devenu président en exercice de la Cedeao tandis que le diplomate gambien Omar Alieu Touray, ex-ministre des Affaires étrangères, a pris la tête de la Commission, l’organe exécutif de l’organisation, nomination qui prendra effet le 11 juillet prochain. Ce dernier remplacera Jean-Claude Brou, récemment nommé à la tête de la BCEAO. Patrice Talon, le président béninois, est nommé « Champion de la Cedeao » pour le retour des biens culturels en Afrique de l’Ouest, et Nana Akufo-Addo «champion pour la lutte contre le changement climatique».