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Le tonneau troué de l’économie ouest-africaine

14/05/2020
Source : Rewmi
Catégories: Information générale

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Le ralentissement de la demande mondiale, la chute des recettes, la dégradation des déficits et le difficile service de la dette sont quatre brèches créées par la crise sanitaire dans le dispositif économique et financier ouest-africain. Sans réaction forte et iconoclaste de la BCEAO, la zone UEMOA court un terrible désastre. Traditionnellement réticente au risque, les autorités monétaires n’ont cette fois pas d’autre choix que l’audace, au risque de voir s’installer une violente crise dont les effets se devinent à peine. Puisque la crise révèle ce que nous sommes, profitons-en pour devenir ce que nous devons être.

Au plan sanitaire l’Afrique résiste plutôt bien jusque-là à la pandémie du covid-19. Au plan économique et financier par contre c’est une tout autre histoire. Quatre brèches sont venues endommager le fragile dispositif économique et financier ouest-africain.

Le premier est structurel. Enfermée dans sa vocation coloniale de producteur de matières premières et de consommatrice de biens manufacturés importés, l’Afrique subit la santé mondiale des « commodities » sans aucune capacité d’influence sur les événements. Sur les quatre principaux produits d’exportation de la zone UEMOA en 2018, seul l’or présente une situation intéressante. Valeur refuge traditionnelle en temps de crise, elle est sans surprise orientée à la hausse et culminait au 08/05 à 1709 dollars, en hausse de 12,53% depuis le 1er janvier.Le cacao se maintient pour le moment à un bon niveau à 2400 dollars à la même date, en léger repli de 2,56% sur un an. Toutefois, des risques sérieux existent sur l’évolution de la demande mondiale qui s’est déjà légèrement contractée et sur la production des prochains mois. En effet,des zones cacaoyères touchées par la pandémie ne pourraient soutenir le niveau de production. Quant au coton, ses prix sont en baisse de 19,11% depuis le 1er janvier, passant de 0,72 dollar le 13 janvier à 0,56 dollar au 08/05. Résultat, le prix au producteur de coton au Mali est fixé pour la campagne 2020/21 à 200 Fcfa le kilo pour le premier choix, soit 75 Fcfa de moins qu’en 2019/20.Le pompon revient au pétrole, dont le brent est en chute de 53,28% depuis le 1er janvier, s’établissant à 30,85 dollars au 08/05. La meilleure illustration des abimes dans lesquels se débat le pétrole est le WTI descendu en fin mars jusqu’en territoire négatif.

Ces tensions sur le marché des matières premières minières et agricoles entraînent mécaniquement le second trou, la chute des recettes propres, lequel va créer le troisième trou qui est la dégradation rapide des déficits jumeaux. Moins de rentrées de recettes creusent les déficits publics nationaux et en même temps les déficits des balances commerciales. Car du volume des devises étrangères glanées lors des exportations dépend la capacité de financement des importations qui ne faiblissent pas avec la crise. Au contraire, elles augmentent même avec, en sus, les importations de matériel sanitaire décidées en catastrophe pour faire face à la pandémie. On en arrive au quatrième trou du tonneau, les exigences face à la dette. Il y a bien eu un moratoire sur la dette bilatérale, mais les créanciers privés ont clairement écarté cette option. La dette privée, précisément les prêts syndiqués et les Euro bonds restent donc échus, sans considération du contexte actuel de chute des recettes fiscales au plan local et des recettes d’exportation au plan international. Comment faire face à la double pression des dépenses nationales et des remboursements de dette, à financer sur le seul budget de recettes qui baissent ? Face à des Etats lâchés par la demande mondiale et mis sous pression par les créanciers privés, il ne reste que la BCEAO pour sauver du désastre qui s’annonce, via un puissant programme de rachat de dettes.


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