La Banque centrale du Maroc a décidé de maintenir son taux directeur à 2,25 %, estimant que le niveau actuel des coûts d’emprunt restait en adéquation avec les perspectives d’inflation.

Dans un communiqué, la Banque centrale marocaine justifie le maintien de son taux directeur à 2,25% par le ralentissement de l’inflation intérieure, la reprise soutenue de l’activité hors secteur agricole et un contexte géopolitique toujours tendu. Elle réaffirme également son engagement en faveur du financement des très petites entreprises (TPE), à travers un programme lancé en mars 2025 axé sur la simplification des démarches, l’adaptation des crédits, des garanties allégées et un accompagnement non financier.

Le Conseil relève que les tensions internationales – notamment la guerre en Ukraine, les crispations au Moyen-Orient et l’incertitude sur la politique commerciale américaine – freinent la croissance mondiale, attendue à 2,8 % en 2025, puis à 2,6 % en 2026. Si les économies occidentales ralentissent, la Chine et l’Inde devraient enregistrer de solides performances, avec des croissances de 4,9 % et 7,4 % respectivement.

Dans ce contexte, le Maroc se distingue positivement. La croissance du PIB devrait atteindre 4,6 % en 2025, après 3,8 % en 2024, portée par une bonne campagne céréalière (44 millions de quintaux), une hausse de la valeur ajoutée agricole (+5 %) et une activité soutenue dans les secteurs non agricoles (+4,5 %), grâce notamment aux investissements d’infrastructure liés à la Coupe du monde 2030.

L’inflation poursuit sa baisse : de 2 % au premier trimestre, elle a reculé à 0,4 % en mai, notamment grâce au repli des prix alimentaires. BAM prévoit une inflation annuelle de 1 % en 2025, et de 1,8 % en 2026. Les anticipations restent bien ancrées, autour de 2,3 % à 8 trimestres et 2,5 % à 12 trimestres.