Principal intervenant, le Togolais Félix Edoh Kossi Amenounve, directeur général de la BRVM (Bourse régionale des valeurs mobilières) et président de l'ASEA (African Securities Exchanges Association).

'Dans le contexte de crise sanitaire, les bourses mondiales sont mises à rude épreuve quant à leur capacité à digérer l'information qui est diffusée et à refléter la vraie valeur des titres cotés', a souligné M. Amenounve lors de son intervention.

Sur les cinq premiers mois de 2020, quasiment toutes les Bourses dans le monde se sont inscrites à la baisse, avec une accentuation au cours du mois de mars, qui a connu une forte propagation de la pandémie.

'Il apparait que les bourses du Continent sont impactées à mesure de la dépendance de leurs économies aux secteurs les plus touchés par cette crise sanitaire, notamment le tourisme, la distribution, le secteur de l'agriculture, et l'industrie extractive aussi bien des minerais que du pétrole', a indiqué le patron de la Bourse d'Abidjan.

De façon générale, tous les marchés sont en baisse sur la période de janvier à mai 2020, à l'exception du NASDAQ en liaison avec la montée spectaculaire des valeurs technologiques, dont l'importance s'est plus qu'avérée pendant la période de confinement.

La BRVM a cependant été moins volatile que la plupart des bourses étrangères dans ce contexte pandémique, a rappelé Félix Edoh Kossi Amenounve.

'Notre marché démontre ainsi, à l'instar des autres bourses africaines, sa résilience et ses capacités à soutenir les Etats et le secteur privé, face à leurs besoins de financement post COVID-19', a-t-il confié.

Le véritable enjeu consiste à mettre la finance et ses différents outils, au service du bien-être de l'homme, en vue d'assurer à l'humanité une vie meilleure et une forte capacité de résilience aux différents chocs.