Les Bourses européennes devraient débuter la séance de vendredi en recul, alors que l’Union européenne (UE) a conclu un accord pour un prêt de 90 milliards d’euros à l’Ukraine, sans toutefois trancher la question des actifs russes gelés.

La Banque de France dévoilera dans la matinée ses nouvelles projections macroéconomiques pour la France.

La société d'investissement Eurazeo a annoncé vendredi avoir conclu un accord relatif à la cession à un investisseur tiers, sans décote, d'environ 260 millions d'euros d'actifs jusqu'ici portés par son bilan au sein de la stratégie Elevate.

  Le laboratoire pharmaceutique Ipsen a annoncé vendredi la clôture de son étude concernant son médicament expérimental le fidrisertib dans le traitement de la fibrodysplasie ossifiante progressive (FOP).

  Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 recule de 0,5%, selon les données du courtier IG.

Les contrats à terme sur les marchés actions européens évoluent en baisse vendredi matin, tandis que les investisseurs assimilaient une série de décisions de banques centrales en Europe et les données sur l'inflation aux Etats-Unis.

  Vers 7h40, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort cédait 0,3%,tandis que celui sur le FTSE 100 à Londres était en repli de 0,4%, selon les données du courtier IG.

  Les dirigeants européens se sont mis d'accord vendredi en vue de fournir à Kiev une aide financière de 90 milliards d'euros sous forme de prêt pour aider le pays à poursuivre la lutte contre l'invasion russe. En revanche, ils n'ont pas trouvé de compromis sur l'utilisation des actifs russes gelés pour financer ce prêt.

  Les marchés actions américains ont clôturé en nette hausse jeudi après l'annonce d'un ralentissement surprise de l'inflation en novembre. Cependant, les économistes ont mis en garde contre une surinterprétation de ce rapport, qui a été publié après que des retards liés au "shutdown" ont entraîné l'annulation de la publication de l'IPC pour octobre.

  "Les investisseurs sont certainement désireux de voir des données qui soutiennent l'argument selon lequel la Fed continuera à réduire ses taux l'année prochaine", a déclaré Chris Beauchamp d'IG. Les données de l'IPC "s'inscrivent bien dans cette optique, mais il y a un risque que l'incertitude entourant les tendances des prix aille à l'encontre des espoirs de nouvelles baisses l'année prochaine", a ajouté l'analyste de marché en chef.

  L'indice Dow Jones a terminé jeudi en hausse de 0,1% à 46.951 points, et le S&P 500 a pris 0,8%, à 6.774,96 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a repris 1,4%, à 23.006 points après sa lourde perte de la veille.

  Plus tôt vendredi, la Banque du Japon a relevé son taux directeur cible de 0,5% à 0,75%, son plus haut niveau en 30 ans, ce qui reflète la confiance croissante des régulateurs dans le fait que la croissance des salaires et l'inflation évoluent de concert.

  En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a progressé de 1% vendredi. L'indice Shanghai Composite avançait de 0,3% en fin de séance, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong progressait de 0,7%.

Une baisse des taux d'intérêt de la Banque d'Angleterre devrait entraîner une baisse des coûts de financement et une meilleure position budgétaire pour le Royaume-Uni, a déclaré Andy Burgess d'Insight Investment. Par conséquent, les obligations d'Etat britanniques devraient enregistrer une meilleure performance par rapport à leurs homologues, a indiqué Andy Burgess.

  Les rendements des Gilts sont trop élevés par rapport aux rendements d'autres grands pays développés ayant une dynamique d'endettement similaire. "Le consensus à plus long terme est en faveur d'une réduction progressive du déficit budgétaire britannique, avec une stabilisation des indicateurs de la dette", a-t-il ajouté.

  Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans avançait de 2 points de base (0,02 point de pourcentage), à 4,14%. Le taux du titre à deux ans était stable, à 3,48%.

Le dollar américain progresse légèrement dans un contexte de doutes sur la fiabilité du rapport sur l'inflation IPC de novembre aux Etats-Unis. "On peut se demander dans quelle mesure cette décélération reflète une véritable désinflation par opposition à des facteurs temporaires ou techniques", a déclaré Christopher Wong d'OCBC's Global Markets Research.

  "En particulier, l'écart inhabituellement important entre le chiffre publié et les attentes a attiré l'attention sur les difficultés potentielles de collecte de données causées par la fermeture des administrations, ainsi que sur une possible distorsion due aux soldes du Black Friday", a indiqué l'expert en stratégie sur les devises. Par conséquent, "les marchés ont été réticents à extrapoler ce chiffre pour en déduire une trajectoire nettement plus accommodante de la Fed, ce qui a aidé le dollar américain à se stabiliser", a ajouté Christopher Wong.

  Vers 7h40, l'euro reculait de 0,1%, à 1,1717 dollar. Le billet vert grapillait 0,4% face à la devise japonaise, à 156,15 yens.

Le blocus américain des pétroliers sous sanction à destination et en provenance du Venezuela, si elle se poursuit, "entraînera probablement l'arrêt de la production dans la région, faute de destinations pour les expéditions", a déclaré Dennis Kissler de BOK Financial.

  Les traders se concentrent par ailleurs sur les efforts de paix entre l'Ukraine et la Russie. Un accord de paix lèverait probablement la plupart des sanctions sur le pétrole, mais si aucun accord n'est trouvé, conjugué au blocus du Venezuela, "les prix du brut pourraient très bien être un peu sous-évalués".

  Vers 7h40, le contrat de février sur le Brent de mer du Nord coté à Londres perdait 0,2%, à 59,73 dollars le baril. Le contrat de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 0,2%, à 55,90 dollars le baril.