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Pétrole : les prix fléchissent

19/12/2025
Catégories: Matières Premières

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Les prix du pétrole ont légèrement reculé vendredi, s’orientant vers une deuxième baisse hebdomadaire consécutive. En toile de fond, l’optimisme grandissant autour d’un possible accord de paix entre la Russie et l’Ukraine a atténué les craintes liées aux perturbations de l’offre mondiale, malgré le durcissement annoncé des mesures américaines contre les exportations vénézuéliennes.

 

Sur les marchés internationaux, le baril de Brent de la mer du Nord a perdu 9 cents, soit 0,2 %, pour s’établir à 59,73 dollars vers 04h56 GMT. De son côté, le brut américain West Texas Intermediate (WTI) a cédé 13 cents, également 0,2 %, à 56,02 dollars le baril. Sur l’ensemble de la semaine, le Brent affiche un repli de 2,3 %, tandis que le WTI recule de 2,5 %, confirmant une tendance baissière persistante.

 

Cette détente des cours est en grande partie alimentée par les signaux diplomatiques venus de Washington. Jeudi, le président américain Donald Trump a estimé que les discussions visant à mettre fin au conflit en Ukraine étaient « sur le point d’aboutir à quelque chose ». Ces déclarations interviennent à la veille de rencontres prévues entre responsables américains et russes, ravivant l’espoir d’un apaisement géopolitique susceptible de desserrer les tensions sur le marché de l’énergie.

 

En parallèle, les investisseurs scrutent l’évolution du dossier vénézuélien. Les États-Unis ont récemment annoncé leur intention de bloquer les pétroliers soumis à des sanctions entrant et sortant du Venezuela, un pays qui représente environ 1 % de l’offre mondiale de pétrole. Dans un geste inédit, les garde-côtes américains ont même arraisonné un pétrolier vénézuélien la semaine dernière. Toutefois, l’impact immédiat de cette mesure reste incertain, d’autant plus que Caracas a autorisé le départ de deux très grands pétroliers non sanctionnés à destination de la Chine, selon des sources proches des opérations d’exportation.

 

« L’incertitude quant aux modalités d’application et l’optimisme lié à un éventuel accord de paix mené par les États-Unis en Ukraine réduisent les inquiétudes sur l’approvisionnement mondial et modèrent les primes de risque géopolitiques », analyse Tony Sycamore, analyste chez IG. Selon plusieurs experts, un durcissement des sanctions visant le pétrole russe représenterait d’ailleurs un risque bien plus significatif pour l’équilibre du marché que le seul blocus des flux vénézuéliens.

 

Sur le plan technique, les analystes de Bank of America estiment que la baisse des prix pourrait, à terme, réduire l’offre et ainsi limiter une chute plus marquée. Pour Tony Sycamore, un rebond au-dessus de la zone de résistance comprise entre 56,70 et 56,90 dollars renforcerait l’idée que le récent plongeon vers 54,98 dollars constituait une « fausse cassure ». À l’inverse, une rupture durable sous ce seuil relancerait la dynamique baissière, avec en ligne de mire le niveau psychologique des 50 dollars le baril.

 

Dans ce contexte, le marché pétrolier reste suspendu aux développements géopolitiques et aux signaux techniques, oscillant entre espoirs diplomatiques et incertitudes sur l’offre mondiale.


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