Les Bourses européennes devraient tenter un rebond avant le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.456,70 points (-1,72%), le CAC 40 à 6.034,31 points (-1,48%), le DAX 40 à 12.630,23 points (-1,60%), le FTSE 100 à 7.148,50 points (-1,86%), le SMI à 10.663,44 points (-1,76%), l’AEX à 666,94 points (-1,97%), le BEL 20 à 3.533,13 points (-1,47%), l’IBEX 35 à 7.806,00 points (-1,02%), le DJIA à 31.656,42 points (+0,46%), le Nasdaq à 11.785,13 points (-0,26%), le S&P 500 à 3.966,85 points (+0,30%) et le Nikkei 225 à 27.661,88 points (0,00%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’ouvre à 0,9961   (+0,13%), l’EUR/JPY à 139,84 (+0,26%) et l’USD/JPY à 140,39   (+0,13%).

Les investisseurs seront attentifs vendredi au conseil de défense que réunit à partir de 10h00 le président de la République sur l'approvisionnement en gaz et en électricité de la France et évaluer toutes les possibilités en cas de pénurie. Plusieurs ministres et des experts de l'énergie participeront à cette réunion. Alors que la crise énergétique retient l'attention des responsables politiques et des marchés, TotalEnergies fait l'objet de pressions de la part du gouvernement ukrainien pour renoncer à un dividende de plusieurs centaines de millions de dollars versé par le géant gazier russe Novatek.

Deux hauts conseillers du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont envoyé jeudi une lettre au PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, lui demandant ce qu'il comptait faire des 440 millions de dollars de dividendes que la société devrait toucher grâce à sa participation de 19% dans Novatek. Cette lettre, consultée par le Wall Street Journal, a été envoyée après que Novatek a annoncé son intention de distribuer 2,27 milliards de dollars de dividendes à ses actionnaires au titre du premier semestre 2022.

Par ailleurs, le constructeur automobile Renault a annoncé son intention d'accélérer sa démarche d'efficacité énergétique et a indiqué viser une diminution de 14% de sa consommation d'énergie sur ses sites en France en 2023, dont 17% sur le gaz. "En termes de consommation énergétique par véhicule produit, l'objectif est d'atteindre une baisse de 40% d'ici 2025 par rapport à 2021", a indiqué le constructeur dans un communiqué, qui vise une baisse de sa consommation globale de 12% à la fin 2022.

Au lendemain d'une forte baisse, les marchés actions européens devraient reprendre quelques couleurs et ouvrir dans le vert vendredi, tandis que les investisseurs attendent le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis. A 7h25, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 63 points, soit 1,1%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX s'adjugeait 148 points, ou 1,2%, et celui sur le FTSE 100 avançait de 41 points, soit 0,6%. Les économistes interrogés par le Wall Street Journal anticipent, en moyenne, 318.000 créations nettes d'emplois pour le mois d'août, à comparer à 528.000 en juillet. Le taux de chômage devrait, selon eux, se stabiliser à 3,5%.

Le rapport du département américain du Travail sera étudié de près par les investisseurs, qui cherchent à déterminer si les relèvements des taux directeurs mis en oeuvre par la Réserve fédérale (Fed) cette année pénalisent l'activité économique et freinent un marché du travail extrêmement dynamique aux Etats-Unis. Si les créations d'emplois restent robustes, les investisseurs pourraient parier sur une poursuite de la politique monétaire très restrictive de la Fed. Les marchés intègrent actuellement une probabilité de 74% que la banque centrale américaine relève ses taux de 75 points de base à l'issue de sa réunion des 20 et 21 septembre, dans une fourchette de 3% à 3,25%. La probabilité d'une hausse de même ampleur en décembre, après laquelle les taux se situeraient entre 3,75% et 4%, frôle les 70%, selon l'outil FedWatch de CME Group.

Dans ce contexte, Wall Street a terminé en ordre dispersé jeudi à l'issue d'une séance volatile. L'indice Dow Jones (DJIA) a gagné 0,5% et l'indice élargi S&P 500 a pris 0,3%, tandis que le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, a cédé 0,3%. En Asie, les principaux marchés présentent eux aussi un tableau contrasté vendredi. L'indice Nikkei était proche de l'équilibre en fin de séance à Tokyo, tandis que l'indice Shanghai Composite gagnait 0,2%. A Hong Kong, l'indice Hang Seng reculait de 0,7%.

Les rendements des emprunts du Trésor américain ont bondi jeudi et le taux de l'obligation à deux ans, la plus sensible à l'évolution de la politique monétaire, a atteint son niveau le plus élevé en 15 ans, tandis que les opérateurs attendent la publication du rapport sur l'emploi non agricole aux Etats-Unis pour le mois d'août. Le taux de l'emprunt à deux a terminé à 3,516% jeudi soir.

Le dollar recule vendredi matin face aux autres grandes devises, dont l'euro, avant la publication du rapport sur l'emploi aux Etats-Unis. A 7h25, l'indice DXY, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de devises, perdait 0,2% à 109,51 points, après avoir gagné près de 1% jeudi et atteint son plus haut niveau depuis 2002. L'indice DXY a été soutenu par le rapport sur les demandes d'allocation chômage aux Etats-Unis, qui a montré que les licenciements n'étaient pas aussi nombreux qu'attendu. La vigueur du marché du travail outre-Atlantique pousse le marché à penser que la politique monétaire de la Fed restera restrictive plus longtemps que prévu.

Les cours du pétrole rebondissent vendredi matin, après avoir atteint pendant la nuit leur niveau le plus bas des deux dernières semaines. A 7h15, le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord gagnait 1,83 dollar, soit 2%, à 94,19 dollars le baril, tandis que celui d'octobre sur le brut léger doux (WTI) coté à New York prenait 1,71 dollar, soit 2% également, à 88,32 dollars le baril.