Les actions devraient bondir à l'ouverture, la Fed écarte l'idée d'une hausse de 75 points de base des taux. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.724,99 points (-0,96%), le CAC 40 à 6.395,68 points (-1,24%), le DAX 40 à 13.970,82 points (-0,49%), le FTSE 100 à 7.493,45 points (-0,90%), le SMI à 11.880,24 points (-1,01%), l’AEX à 698,68 points (-1,03%), le BEL 20 à 4.065,34 points (-0,31%), l’IBEX 35 à 8.500,50 points (-1,04%), le DJIA à 34.061,06 points (+2,81%), le Nasdaq à 12.964,86 points (+3,19%), le S&P 500 à 4.300,17 points (+2,99%) et le Nikkei 225 à 26.818,53 points (-0,11%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD à 1,0617 (-0,06%), l’EUR/JPY à 137,25 (+0,09%) et l’USD/JPY à 129,28 (+0,14%).

La saison des résultats se poursuit jeudi avec les comptes trimestriels de Société Générale, Crédit Agricole SA, Legrand, ArcelorMittal, Air France-KLM, Arkema, SES, Valneva et ALD. Stellantis, AXA et Rubis présentent leur chiffre d'affaires pour les trois premiers mois de l'exercice 2022. Engie organise une présentation sur ses activités dans les énergies renouvelables en présence de sa directrice générale, Catherine McGregor. Schneider Electric, Technip Energies et CGG réunissent leurs actionnaires en assemblée générale. Sur le front macroéconomique, les chiffres de la production industrielle en mars sont attendus à 8h45. L'Agence France Trésor prévoit par ailleurs d'émettre entre 10 milliards et 11 milliards d'euros d'obligations assimilables du Trésor (OAT) à échéance 2032, 2040 et 2053.

Les marchés d'actions européens devraient ouvrir en forte hausse jeudi, les investisseurs étant rassurés par les propos du président de la Réserve fédérale (Fed) des Etats-Unis, qui a écarté l'idée d'une hausse de 75 points de base des taux d'intérêt dans les prochains mois. A 7h25, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 140 points, soit 2,2%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 progressait de 307 points, soit 2,2% également, et celui sur le FTSE 100 avançait de 82 points, ou 1,1%.

A l'issue de la réunion de mercredi, le taux des fonds fédéraux, principale référence des prêts interbancaires au jour le jour, s'établit dans une fourchette comprise entre 0,75% et 1%, au lieu de 0,25%-0,5% jusqu'à présent. Le taux d'escompte augmente également d'un demi-point, à 1%. Le mois dernier, Jerome Powell avait déjà jugé "probable" une hausse de cette ampleur, une première depuis l'an 2000 pour la Fed, qui privilégie généralement des ajustements plus mesurés, d'un quart de point. Après avoir acté en mars la première hausse des taux depuis trois ans aux Etats-Unis, les dirigeants de la Fed ont indiqué ces dernières semaines qu'ils pourraient avoir recours à plusieurs reprises à des relèvements de 50 points de base cette année, une trajectoire inhabituelle justifiée par la persistance d'une hausse des prix largement supérieure à l'objectif de 2% par an de la banque centrale.

Selon l'outil FedWatch de l'opérateur boursier CME, calculé à partir de l'évolution des contrats à terme sur les taux, une large majorité d'investisseurs tablaient avant la réunion de mercredi sur une hausse de taux de 75 points de base en juin. Mais la probabilité d'un relèvement de cette ampleur a chuté à zéro après les déclarations de Jerome Powell. Dans ce contexte, Wall Street a terminé en forte hausse mercredi. L'indice Dow Jones (DJIA) a bondi de 2,8%, à 34.061,06 points et l'indice élargi S&P 500s'est envolé de près de 3%, à 4.300,19 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, s'est adjugé 3,2%, à 12.964,86 points.

La réunion ministérielle de l'Opep+, un groupe composé des 13 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de dix pays alliés menés par la Russie, sera également suivie. Suivant la stratégie engagée depuis plusieurs mois, le groupe devrait annoncer une nouvelle hausse modérée de sa production, conformément au plan mis en place l'an dernier pour retrouver des niveaux de production semblables à ceux d'avant la crise sanitaire. En Asie, les principales places boursières évoluent dans le vert jeudi. En fin de séance, l'indice Hang Seng gagnait 0,4% à Hong Kong, tandis que le Shanghai Composite prenait 0,8% pour sa première séance de la semaine. Les marchés financiers sont encore fermés au Japon. Ils rouvriront vendredi.

Les rendements des obligations du Trésor américain ont perdu du terrain mercredi après les propos de Jerome Powell. Le rendement du titre à deux ans, le plus étroitement lié à la politique monétaire à court terme de la Fed, a accusé sa plus forte baisse depuis février.

L'euro accuse un léger repli jeudi matin face au dollar, reprenant son souffle après avoir bondi la veille. Le mouvement de vente du dollar a été provoqué par les propos de Jerome Powell, qui a écarté l'idée d’une hausse de taux de 75 points de base et reconnu l'existence de risques au niveau mondial, souligne Stephen Innes, de SPI Asset Management. En outre, sa marge de manSuvre pour relever les taux sera probablement limitée par la crise du coût de la vie, causée par l'association de prix de l'énergie élevés et de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Les contrats à terme sur le pétrole brut progressent jeudi, toujours soutenus par la proposition de l'Union européenne d'interdire les importations de pétrole russe, tandis que les opérateurs attendent la réunion de l'Opep+. A 7h15, le contrat de juillet sur le Brent de mer du Nord gagnait 58 cents, à 110,72 dollars le baril, et celui de juin sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex s'adjugeait 39 cents, à 108,20 dollars le baril.