Avant les chiffres de l'inflation aux USA, les Bourses européennes sont attendues dans le vert. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.099,76 points (+1,04%), le CAC 40 à 6.924,19 points (+0,80%), le DAX 40 à 14.947,91 points (+1,17%), le FTSE 100 à 7.724,98 points (+0,40%), le SMI à 11.246,01 points (+0,75%), l’AEX à 738,83 points (+0,79%), le BEL 20 à 3.899,13 points (+1,33%), l’IBEX 35 à 8.726,30 points (+0,16%), le DJIA à 33.973,01 points (+0,80%), le Nasdaq à 10.931,67 points (+1,76%), le S&P 500 à 3.969,61 points (+1,28%), et le Nikkei 225  à 26.449,82 points (+0,01%).

S’agissant des cours de changes, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0768 (+0,10%), l’EUR/JPY à 141,71 (-0,56%), et l’USD/JPY à 131,61 (-0,66%).

Les objectifs financiers de l’éditeur de jeux vidéo Ubisoft a été revu à la baisse hier soir pour l'exercice qui s'achèvera fin mars 2023. L'éditeur de jeux vidéo se montre prudent pour l'exercice suivant. Le groupe entend prendre une série de mesures, qui incluent une réduction de ses coûts afin de renforcer ses perspectives de croissance. Alors qu'il prévoyait une croissance de plus de 10% jusque-là, l’inventeur des "Lapins Crétins" s'attend désormais pour l'exercice en cours à un "net bookings", l'équivalent du chiffre d'affaires, en baisse de plus de 10% par rapport à l'exercice précédent.  

Alors qu'il tablait jusqu'à présent sur un résultat positif de 400 millions d'euros, Ubisoft anticipe également un résultat opérationnel non-IFRS négatif à hauteur de 500 millions d'euros. Cet abaissement de perspectives est le résultat de la dégradation de la conjoncture économique, qui affecte les dépenses des consommateurs et aussi du report du jeu "Skull and Bones" et de la "dépréciation accélérée d'environ 500 millions d'euros de la R&D [recherche et développement, ndlr] capitalisée", a indiqué le groupe.  

Avant la parution des chiffres sur l'inflation aux Etats-Unis, qui seront déterminants pour l'évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), les marchés d'actions européens devraient ouvrir en hausse jeudi.

Selon les données du courtier IG Markets, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 25 points, soit 0,4% vers 7h40. Le contrat sur le FTSE 100 avançait de 22 points, soit 0,3% et celui sur le DAX 40 progressait de 52 points, soit 0,3%. Wall Street a de son côté gagné du terrain mercredi. L’indice élargi S&P 500 a gagné 1,3%, le Dow Jones (DJIA) a clôturé en hausse de 0,8%, et le Nasdaq Composite a pris 1,8%. L'indice des prix à la consommation de décembre aux Etats-Unis devrait mettre en évidence un nouveau reflux de l'inflation.
 

Les économistes anticipent sur un recul de l'inflation globale à 5,7% en décembre, après 6% en novembre.  Pour sa part, l’inflation de base, qui exclut l'énergie et l'alimentation, devrait s'établir à 6,5%, après 7,1% en novembre. Les données confirmeraient la tendance au ralentissement engagée depuis quelques mois si elles restent nettement supérieures à l'objectif d'inflation de 2% de la Fed. Les investisseurs sont ainsi de plus en plus convaincus qu'une diminution des tensions inflationnistes entraînerait des hausses plus modérées des taux d'intérêt.  

L’inflation en Chine a accéléré en décembre et cette tendance devrait se poursuivre dans les prochains mois. Les prix sont soutenus par la réouverture du pays après trois années de restrictions sanitaires. Le Bureau national des statistiques a informé jeudi que l’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,8% sur un an en décembre, après une hausse de 1,6% en novembre. Les économistes anticipaient une inflation de 1,8% en décembre.

L'indice des prix à la consommation de la Chine a augmenté de 2% sur l’ensemble de l'année 2022, ce qui est inférieur à l'objectif officiel de Pékin qui était d'environ 3%. L'indice des prix à la production a augmenté de 4,1% l'année dernière.
 

En Asie, les principaux indices évoluent peu jeudi après ces données. L'indice Nikkei a clôturé à l'équilibre. Tout comme le Shanghai Composite, le Hang Seng, l'indice vedette de la Bourse de Hong Kong où sont cotées de nombreuses grandes capitalisations chinoises, gagnait 0,1% en fin de séance. 

Dans un contexte d'inquiétudes persistantes concernant la croissance économique mondiale et alors que les opérateurs attendent les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, les rendements des obligations du Trésor américain ont reculé mercredi. Cette année, la Banque mondiale a prévenu que l'économie mondiale risquait de tomber en récession. Cette prévision intervient après des commentaires tout aussi pessimistes du Fonds monétaire international (FMI) la semaine dernière.

La Fed pourrait se faire aider par la faiblesse de la croissance économique, dans sa lutte contre l'inflation et réduire la nécessité de nouvelles hausses des coûts d'emprunt. Selon les contrats à terme à 30 jours sur les fonds fédéraux, la banque centrale devrait porter le taux des fonds fédéraux à un pic pour le cycle actuel de 4,92% d'ici à juin 2023, puis ramener les taux à 4,52% d'ici à décembre.    

Avant la publication de l'indice des prix à la consommation de décembre aux Etats-Unis, l’euro progresse face au dollar ce jour.  MUFG Bank pense que les marchés salueraient la publication de chiffres inférieurs aux attentes, ce qui pourrait peser sur le dollar. Pour lui, les économistes anticipent une hausse de 0,3% sur un mois de l'indice de base en décembre. La banque ajoute que les marchés anticipent actuellement deux nouvelles hausses des taux de la Fed au premier trimestre et un taux terminal inférieur à 5%. 
Selon les estimations de ANZ, « les marchés auront une vision beaucoup plus claire de ce que la Fed est susceptible de faire en février » une fois obtenus les chiffres de l'inflation. Les marchés anticipent de premières baisses des taux avant la fin de l'année, alors que les banquiers centraux américains continuent d'affirmer que la Fed ne réduira pas ses taux prochainement. Pour ANZ, « si ces baisses ne sont plus intégrées dans les cours, les vents défavorables au dollar pourraient s'atténuer ».  

Soutenus par l'amélioration des perspectives de la demande, les cours du pétrole brut progressent légèrement ce jour. DTN pense que « l’espoir d’un fort rebond de la demande de pétrole en Chine, les craintes entourant le prochain plafonnement des prix [du G7] pour les produits raffinés russes et l'affaiblissement du dollar apportent un soutien aux cours du pétrole cette semaine ». 

Alors que la Réserve fédérale et les autres grandes banques centrales continuent de resserrer leur politique monétaire dans le but de contenir l'inflation, les opérateurs évaluent les répercussions de l'une des plus importantes augmentations hebdomadaires des stocks de pétrole jamais enregistrées aux Etats-Unis et le risque d'un ralentissement de l'économie mondiale. 

Le contrat de février sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 9 cents, à 77,50 dollars le baril et celui de mars sur le Brent de mer du Nord gagnait 10 cents, à 82,77 dollars le baril vers 7h30.