Après une hausse de taux inattendue au Japon, les marchés d'actions européens devraient ouvrir en nette baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.811,24 points (+0,19%), le CAC 40 à 6.473,29 points (+0,32%), le DAX 40 à 13.942,87 points (+0,36%), le FTSE 100 à 7.361,31 points (+0,40%), le SMI à 10.773,23 points (+0,03%), l’AEX à 700,71 points (+0,10%), le BEL 20 à 3.671,30 points (+0,36%), l’IBEX 35 à 8.136,80 points (+0,30%), le DJIA à 32.757,54 points (-0,49%), le Nasdaq à 10.546,03 points (-1,49%), le S&P 500 à 3.817,66 points (-0,90%) et le Nikkei 225 à 26.568,03 points (-2,46%).

S’agissant, des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0583 (-0,25%), l’EUR/JPY à 140,97 (-2,94%) et l’USD/JPY à 133,21 (-2,70%).  

Dans le cadre d'une transaction qui serait intégralement rémunérée en actions nouvelles et qui permettrait au spécialiste du recyclage de métaux industriels d'augmenter sa participation au capital du groupe de restauration collective, Elior a présenté mardi un projet d'acquisition de la branche Multiservices de Derichebourg.

Il veut financer le rachat de Derichebourg Multiservices (DMS) par l'émission d'actions nouvelles Elior au profit de Derichebourg à un prix unitaire de 5,65 euros. Par rapport au cours de clôture de 2,58 euros de l'action Elior le 23 novembre, dernière séance de Bourse avant l'annonce de discussions avec Derichebourg, ce montant représente une prime de 119%. Les éléments financiers de la transaction font ressortir une valeur d'entreprise de 450 millions d'euros pour DMS, représentant 9,1 fois son Ebitda (excédent brut d'exploitation) estimé pour 2022 ou 5,7 fois ce même indicateur calculé après synergies.

Après les décisions de politique monétaire de la Banque du Japon (BOJ) et de la Banque populaire de Chine (PBOC), les marchés d'actions européens devraient ouvrir dans le rouge mardi, alors que l'attention des investisseurs est à nouveau centrée sur les banques centrales. 

Les données du courtier IG Markets ont mentionnées que vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 58 points, soit 0,9%. Le contrat sur le FTSE 100 cédait 61 points, ou 0,8% et celui sur le DAX 40 cédait 194 points, ou 1,4%. La Banque du Japon a pris mardi par surprise les investisseurs en laissant l'un de ses taux directeurs progresser de 0,25% à 0,5%, une décision qui a entraîné un fort rebond du yen et mis fin à l'exception japonaise en termes de taux d'intérêt.

Le rendement obligataires d'Etat japonaises à dix ans pourrait désormais monter jusqu'à 0,5%, à comparer à 0,25% précédemment selon la banque centrale japonaise. La BOJ utilise cet instrument pour maîtriser les taux du marché de l’obligation. En dépit des signes d'affaiblissement de la deuxième économie mondiale, la Banque populaire de Chine a en revanche laissé dans la nuit de lundi à mardi ses taux directeurs inchangés, comme attendu par les investisseurs.   

En Asie, les principaux marchés évoluent en forte baisse mardi. L'indice Nikkei a clôturé en baisse de 2,5% à Tokyo. Les investisseurs ayant été pris au dépourvu par la décision de la BOJ, qui a provoqué un fort rebond du yen. En fin de séance, l’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong perdait 1,6%.Le Shanghai Composite cédait 0,9%.

Wall Street a pour sa part accusé un nouveau repli lundi, freiné par les craintes de récession. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, s'est replié de 1,5%, l'indice élargi S&P 500 a clôturé en baisse de 0,9% et l’indice Dow Jones (DJIA) a cédé 0,5%.   

Alors que les opérateurs évaluent les perspectives de politique monétaire des banques centrales des Etats-Unis, du Japon et de la zone euro pour 2023, les rendements des emprunts du Trésor américain se sont inscrits lundi en nette hausse. Les rendements à long terme demeurent bien en deçà des points hauts cycliques atteints en octobre. Ils traduisent la crainte que les relèvements musclés des taux de la Réserve fédérale (Fed), destinés à lutter contre l'inflation, n'entraînent l'économie américaine en récession.

La Fed a relevé pour sa part ses taux directeurs de 50 points de base la semaine dernière pour les porter dans une fourchette de 4,25% à 4,5%. Les responsables de la banque centrale ont clairement indiqué que les coûts d'emprunt pourraient rester élevés pendant une période plus longue qu'anticipé par le marché.

Le marché des obligations semble commencer à prendre la Fed au mot. Selon l'outil FedWatch de CME Group, à l'issue de leur réunion du 1er février, les opérateurs des contrats à terme sur les fonds fédéraux intègrent une probabilité de 34% que les banquiers centraux relèvent les taux d'intérêt de 50 points de base supplémentaires pour les porter dans une fourchette de 4,75% à 5%. Selon l'évolution des contrats à terme sur les fonds fédéraux à 30 jours, ils discernent également une probabilité de 29% que la Fed porte son principal taux directeur au-delà de 5% d'ici au mois de mai.

En fin de séance à Tokyo, le rendement de l'emprunt d'Etat à dix ans, qui se maintenait autour de 0,25% depuis des mois en raison du plafond imposé par la banque centrale, a rapidement bondi après les annonces de la BOJ et s'établissait à 0,400%, au Japon.

Ce matin, l’euro recule face au dollar et au yen, sur un marché des changes toujours dominé par l'évolution des taux des grandes banques centrales. Après que la Banque du Japon a annoncé ce jour qu'elle relâchait son contrôle sur le rendement des obligations d'Etat japonaises à dix ans, le billet vert s’est lui aussi fortement affaibli par rapport au yen. 
 

Les prix du pétrole brut évoluent en légère hausse. Les opérateurs affichent de leurs côtés un certain optimisme en ce qui concerne la demande.

Selon CMC Markets, les cours du brut profitent de la perspective d'une réouverture de l'économie chinoise et du récent projet de l'administration américaine de reconstituer les réserves stratégiques de pétrole des Etats-Unis, en commençant par l'achat de 3 millions de barils de brut. Ava Trade a ajouté pour sa part qu’ils « observent probablement des mesures supplémentaires de la PBOC pour soutenir la croissance économique en Chine et Pékin va sans doute assouplir l'ensemble des restrictions liées au Covid ». Le contrat de février sur le Brent de mer du Nord prenait 25 cents, à 80,05 dollars le baril vers 7h30, tandis que celui de même échéance sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex gagnait 31 cents, à 75,69 dollars le baril.