Ce lundi 22 août 2022, les marchés d'actions européens sont attendus en recul, inquiets pour la croissance. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.730,32 points (-1,25%), le CAC 40 à 6.495,83 points (-0,94%), le DAX 40 à 13.544,52 points (-1,12%), le FTSE 100 à 7.550,37 points (+0,11%), le SMI à 11.156,72 points (-0,10%), l’AEX à 719,52 points (-0,87%), le BEL 20 à 3.769,74 points (-0,90%), l’IBEX 35 à 8.338,10 points (-1,09%), le DJIA à 33.706,74 points (-0,86%), le Nasdaq à 12.705,22 points (-2,01%), le S&P 500 à 4.228,48 points (-1,29%) et le Nikkei 225 à 28.786,67 points (-0,50%).

Du côté des cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD à 1,0041 (+0,01%), l’EUR/JPY à 137,70 (+0,20%) et l’USD/JPY à 137,15 (+0,15%).

Le groupe d'ingénierie et de technologies pour l'industrie énergétique Technip Energies a annoncé lundi avoir été sélectionné au sein d'un consortium par TotalEnergies pour la réalisation d'une étude d'ingénierie d'avant-projet détaillée (FEED) pour les infrastructures de production en amont du projet Papua LNG, en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Aucun événement ne figure à l'agenda des entreprises lundi. L'agenda macroéconomique est vide également.

Ce lundi, les investisseurs sont focalisés sur la flambée des prix de l'énergie et le ralentissement de la croissance, tout en attendant la conférence annuelle de la Réserve fédérale (Fed) américaine à Jackson Hole. Ainsi, les marchés d'actions européens devraient ouvrir en baisse lundi, dans un climat morose. Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 14,8 points, soit 0,2%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 reculait pour sa part de 43 points, soit 0,3%, et le FTSE 100 reculait de 8,5 points, soit 0,1%.

La Bourse de New York a clôturé dans le rouge vendredi, rattrapée par la crainte de voir la Réserve fédérale (Fed) durcir fortement sa politique pour dompter l'inflation, au risque de déclencher une récession. Le S&P 500 et le Nasdaq ont mis fin à une série de quatre semaines consécutives de hausse, freinés par la tonalité restrictive du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed et par une série d'indicateurs mitigés en cette fin de saison des résultats outre-Atlantique. Si les inscriptions au chômage ont diminué aux Etats-Unis au cours de la semaine close le 13 août, le Conference Board a pointé un risque accru de récession, son indicateur avancé ayant essuyé une cinquième baisse consécutive en juillet (-0,4%).

En Asie, les principaux indices boursiers reculent lundi. L'indice de la Bourse de Shanghai s'inscrit cependant en hausse après que la Banque populaire de Chine (PBOC) a abaissé ses taux de référence - Loan Prime Rates - comme attendu. La Chine a réduit lundi ses taux directeurs afin d'apporter un soutien supplémentaire à l'économie. La banque centrale avait déjà réduit deux autres taux d'intérêt la semaine dernière. La PBOC a abaissé le Loan Prime Rate à un an à 3,65%, contre 3,70% précédemment, et celui à cinq ans, le taux de référence pour les prêts hypothécaires, à 4,3%, contre 4,45%. Pékin a abaissé pour la dernière fois son taux à un an en janvier et son taux à cinq ans en mai. En fin de séance lundi, l'indice Nikkei 225 de la Bourse de Tokyo perdait 0,5%, le Shanghai Composite gagnait 0,4% et l'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong cédait 0,2%.

Les rendements des emprunts du Trésor américain progressent lundi, alors que les titres à 10 ans et 30 ans ont clôturé en hausse vendredi pour la troisième semaine consécutive. Les opérateurs s'interrogent sur l'ampleur du relèvement des taux auquel pourrait procéder la Fed pour lutter contre une inflation qui demeure résolument élevée. Vers 7h20, le taux du titre du Trésor américain à 10 ans gagnait 1 point de base, à 2,982%. Celui du titre à 2 ans montait de 3 points de base, à 3,259%.

En l'absence d'indicateurs économiques majeurs vendredi, les investisseurs se sont surtout concentrés sur les propos du président de la Fed de Richmond, Thomas Barkin, qui a déclaré que la banque centrale ferait le nécessaire pour ramener l'inflation vers son objectif, même au prix d'une récession. Le dirigeant a également souligné que le processus de maîtrise de l'inflation n'impliquait pas de forte baisse de l'activité économique, selon un article de Reuters.

L'euro est stable lundi matin face au dollar mais s'apprécie par rapport au yen. Le billet vert gagne du terrain face à la plupart des devises asiatiques, alors que le recul d'une partie des places boursières de la région et des contrats à terme sur les indices américains pèse sur l'appétit pour le risque. A en croire Yeap Jun Rong, stratégiste à IG les investisseurs semblent vouloir éviter de prendre des risques avant la conférence de Jackson Hole et la parution d'une série d'indicateurs aux Etats-Unis. Aussi, faut-il noter que le dollar a enfoncé des seuils techniques clés face à l'euro, à la livre sterling et au yen "comme un couteau dans une plaquette de beurre".

Alors que le marché craint une récession économique mondiale sous l'effet des relèvements de taux de la Réserve fédérale américaine, les contrats à terme sur le pétrole brut reculent lundi en Asie. Les prix de l'essence baissent depuis plusieurs semaines, mais ceux du gaz naturel et du diesel restent bien supérieurs à leurs niveaux d'il y a un an - ce qui augmente les coûts supportés par le secteur agricole américain et laisse présager des tensions persistantes sur les prix de l'alimentation. Vers 07h20, le contrat d'octobre sur le WTI coté à New York cédait 1,26 dollar, à 89,18 dollars le baril, tandis que le contrat de même échéance sur le Brent perdait 1,28, à 95,44 dollars le baril.