Préoccupées par le ton restrictif de la Fed, les Bourses européennes sont attendues en baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.622,01 points (-0,79%), le CAC 40 à 6.276,88 points (-0,81%), le DAX 40 à 13.256,74 points (-0,61%), le FTSE 100 à 7.144,14 points (-0,58%), le SMI à 10.806,23 points (+0,21%), l’AEX à 667,24 points (-0,90%), le BEL 20 à 3.553,44 points (-1,01%), l’IBEX 35 à 7.968,60 points (-0,38%), le DJIA à 32.147,76 points (-1,55%), le Nasdaq à 10.524,80 points (-3,36%), le S&P 500 à 3.759,69 points (-2,50%), le Nikkei 225 à 27.663,39 points (-0,06%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York. L’EUR/USD est à 0,9829 (+0,11%), l’EUR/JPY à 144,78 (-0,32%) et l’USD/JPY à 147,32 (-0,41%). 

Aujourd’hui, la saison des résultats se poursuit avec des résultats trimestriels de Legrand, Euronext, BNP Paribas, Solvay, Neoen et SES. Pour le troisième trimestre, Stellantis, Teleperformance, Eiffage et JCDecaux présentent leur chiffre d’affaires. Une journée d’investisseurs est organisée par Forvia, le groupe né de la fusion des équipementiers automobiles Faurecia et Hella. Dans la soirée du mercredi, l’assureur Axa a annoncé avoir réalisé un chiffre d’affaires en en hausse de 3% sur les neuf premiers mois de l'année 2022. Assurant que les investisseurs sur les conséquences de la mise en Suivre des normes comptables IFRS 17 et IFRS 9 à compter du 1er janvier 2023. A en croire Forvia, le résultat opérationnel agrégé ne devrait pas être affecté après la transition d'IFRS4 vers IFRS 17 et les capitaux propres devraient être "relativement stables". Par ailleurs, en raison du report de projets clients au quatrième trimestre et ne 2023, le groupe de services parapétroliers CGG a vu sa perte nette se réduire au troisième trimestre, même s'il juge ce trimestre "faible".

Après un nouveau relèvement drastique des taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui n'a pas envoyé les signaux accommodants escomptés par le marché, les marchés d'actions européens devraient ouvrir en baisse ce jour. 

Le contrat sur le FTSE 100 cédait 45 points, ou 0,6%, alors que celui sur le DAX 40 reculait de 95 points, soit 0,7%. A en croire les données du courtier IG Markets, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 46 points, soit 0,7% à 7h35. Tout en indiquant que la lutte pour la stabilité des prix pourrait passer par des hausses de taux de plus faible ampleur dans les prochains mois, la Fed a de nouveau affiché hier sa détermination nà ne pas baisser la garde face à l’inflation. 

Après un quatrième relèvement de 75 points de base depuis le mois de juin, la banque centrale a porté hier comme prévu le taux des fonds fédéraux le taux de référence interbancaire, dans une fourchette de 3,75% à 4% soit la remontée la plus rapide des taux d'intérêt depuis les années 1980 aux Etats-Unis. Alors que Wall Street espérait des signaux "accommodants" de la part de la Fed pour ménager la croissance, l’idée que les taux pourraient atteindre à terme des niveaux encore plus élevés que prévu encore le mois dernier a été mal accueillie sur les marchés. Hier, l’indice Dow Jones a clôturé en baisse de 1,6%, tandis que le S&P 500 a perdu 2,5% et le Nasdaq Composite 3,4%.

Ce jeudi, les Bourses asiatiques reculent l'indice Hang Seng perdait 2,8% à Hong Kong et le Shanghai Composite cédait 0,3% en fin de séance. La Bourse de Tokyo de sa part est fermée pour un jour férié au Japon.  

Aujourd’hui les rendements des emprunts du Trésor américain s'inscrivent en hausse. Ils poursuivent ainsi la dynamique observée après les déclarations du président de la Réserve fédérale hier soir. Lors de sa conférence de presse, Jerome Powell a indiqué qu'il était "très prématuré" d'envisager une pause dans les relèvements de taux d'intérêt. Spartan Capital souligne que « En déclarant qu'il est prématuré de penser dans ces termes, [Jerome] Powell douche les espoirs d'une pause ».

FHN Financial indique «Le relèvement de 75 points de base était attendu, mais le changement dans le communiqué de la Fed au troisième paragraphe met l'accent sur deux éléments que nous connaissions déjà : les taux seront relevés autant qu'il le faudra pour combattre l'inflation, et les effets sur l'économie des mesures de resserrement prises il y a six mois seront pris en compte pour fixer les taux ».  Il a aussi noté que « Les implications de cet ajout restent encore à préciser, mais il pourrait indiquer au marché qu'un ralentissement des relèvements de taux n'implique pas nécessairement un taux final moins élevé que prévu ». 

Après le relèvement attendu des taux directeurs de la Fed, l’euro évolue peu ce jour face au dollar. Selon MUFG Bank, le discours de Jérôme Powell a été perçu comme restrictif.  Pour cette banque, les propos du président de la Fed suggèrent un taux terminal plus élevé que celui des "dot plots" de septembre. Ce taux était de 4,625%, et la volonté de maintenir des taux élevés pendant une période prolongée reste d'actualité.

Alors que les investisseurs continuent d'évaluer les implications de la décision de politique monétaire de la Fed, les prix du pétrole reculent ce matin.