Après un mardi noir à Wall Street, les Bourses européennes devraient ouvrir en baisse. L’Eurostoxx 50 à 3.586,18 points (-1,65%), le CAC 40 à 6.245,69 points (-1,39%), le DAX 40 à 13.188,95 points (-1,59%), le FTSE 100 à 7.385,86 points (-1,17%), le SMI à 10.990,75 points (-0,83%), le DJIA à 31.104,97 points (-3,94%), le Nasdaq à 11.633,57 points (-5,16%), le S&P 500 à 3.932,69 points (-4,32%) et le Nikkei 225 à 27.821,87 points (-2,77%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD à 0,9995 (+0,28%), l’EUR/JPY à 143,78 (-0,22%), l’USD/JPY à 143,86 (-0,49%).

La crise énergétique continuera d'occuper le devant de la scène mercredi en France, où la Première ministre Elisabeth Borne tiendra dans l'après-midi une conférence de presse sur ce sujet. Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, sera par ailleurs auditionné par la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale sur l'état du parc nucléaire en France. De son côté, Essilor Luxottica organise une journée investisseurs à Milan et Vinci présentera, après Bourse, les chiffres du trafic de ses filiales Vinci Autoroutes et Vinci Airport en août.

Les marchés d'actions européens devraient ouvrir en baisse mercredi, dans le sillage du plongeon de Wall Street la veille, consécutif à la publication d'une inflation supérieure aux attentes en août aux Etats-Unis. A 7h35, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 33 points, soit 0,5%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX abandonnait 89 points, ou 0,7%, et celui sur le FTSE 100 se repliait de 53 points, soit 0,7% également.

Wall Street a réalisé mardi sa pire séance depuis juin 2020, les investisseurs redoutant un fort tour de vis monétaire aux Etats-Unis en réaction à la persistance d'une inflation élevée le mois dernier. Signant sa plus forte chute depuis le début de la pandémie de Covid-19, l'indice Dow Jones a perdu 1.276 points, soit 3,9%, à 31.104,97 points. Le S&P 500 a abandonné 4,3%, à 3.932,69 points. Le Nasdaq Composite a chuté de 5,2%, à 11.633,57 points.

Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté de 8,3% sur un an en août, après une hausse de 8,5% en juillet, a annoncé mardi le département américain du Travail. Ce taux d'inflation est supérieur aux prévisions des économistes interrogés par le Wall Street Journal, qui l'attendaient à 8%. L'indice de base, qui exclut les prix de l'alimentation et de l'énergie, a crû de 0,6% sur un mois, alors que les économistes tablaient sur une hausse de seulement 0,3%. Cette publication renforce le scénario d'une forte augmentation des taux d'intérêt par la Réserve fédérale (Fed) lors de la réunion prévue la semaine prochaine. Les taux des obligations du Trésor américain à deux ans et dix ans ont progressé mardi, en anticipation d'un relèvement d'au moins 75 points de base des taux directeurs.

Du coté des entreprises, Twitter se trouvera une nouvelle fois sous le feu des projecteurs, ses actionnaires s'étant prononcés massivement en faveur de l'offre de rachat du réseau social par Elon Musk pour 44 milliards de dollars en vue de son retrait de la cote. Alors que le directeur général de Tesla cherche à se désengager de l'accord qu'il a signé au printemps avec le conseil d'administration de Twitter, le vote des actionnaires a fait progresser l'action du groupe de 0,6% mardi à New York, dans un marché en forte baisse. Dans le sillage des Bourses américaines, les marchés asiatiques accusent de nettes baisses mardi. En fin de séance, l'indice Nikkei cédait 2,7% à Tokyo, le Hang Seng perdait 2,6% à Hong Kong et le Shanghai Composite reculait de 1,2%.

Les prix des obligations Trésor américain ont fortement reculé mardi après l'annonce d'une inflation plus élevée que prévu aux Etats-Unis, entraînant le rendement du bon à dix ans près de ses points hauts de l'année 2022. Le taux de l'emprunt à deux ans a atteint un nouveau sommet depuis près de 15 ans. Mercredi matin, le rendement du bon à dix ans poursuit sa hausse, s'établissant à 3,419% contre 3,415% mardi soir. Celui du titre à deux ans s'inscrit à 3,759%, contre 3,745%.

Le dollar se replie mercredi matin, notamment face à l'euro, après avoir gagné du terrain la veille. L'indice WSJ Dollar, qui mesure l'évolution du dollar face à un panier de devises, a enregistré mardi sa plus forte progression depuis mars 2020. Il a clôturé à 101,68, soit un centième de point seulement en dessous du point haut sur 20 ans atteint le 6 septembre dernier. Selon Nomura, la Fed devrait relever ses taux d'un point de pourcentage à l'issue de sa réunion de la semaine prochaine. "Le rapport sur les prix à la consommation en août [...] suggère que plusieurs risques inflationnistes pourraient se concrétiser. Bien que la Fed n'ait pas augmenté ses taux de 100 points de base en juillet, contrairement à nos attentes, nous pensons que les récentes données inciteront les banquiers centraux à réexaminer le rythme des hausses de taux, au égard à l'engagement de la Fed à tenir compte des indicateurs", indique la banque japonaise.

Les cours du pétrole reculent mercredi matin, toujours affectés par les chiffres plus élevés que prévu de l'inflation américaine. Selon Commerzbank, si l'Agence internationale de l'énergie (AIE) met en garde, dans son rapport mensuel attendu ce mercredi, contre un risque de surapprovisionnement du marché pétrolier, "le sentiment pourrait à nouveau se retourner et le marché pourrait chercher à savoir si l'Opep+ est réellement prête à soutenir des cours élevés en réduisant sa production". A 7h25, le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord reculait de 52 cents, à 92,65 dollars le baril, tandis que celui d'octobre sur le WTI perdait 55 cents, à 86,76 dollars le baril.