En pleine vague de résultats d'entreprises, les Bourses européennes sont attendues en baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.238,76 points (-0,06%), le CAC 40 à 7.213,81 points (+0,07%), le DAX 40 à 15.380,56 points (-0,11%), le FTSE 100 à 7.953,85 points (+0,08%), le SMI à 11.231,91 points (+0,20%), l’AEX à 762,97 points (+0,04%), le BEL 20 à 3.892,94 points (-0,10%), l’IBEX 35 à 9.263,20 points (+0,57%), le DJIA à 34.089,27 points (-0,46%), le Nasdaq à 11.960,15 points (+0,57%), le S&P 500 à 4.136,13 points (-0,03%), le Nikkei 225 à 27.501,86 points (-0,37%).

Concernant les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0715 (-0,20%), l’EUR/JPY à 142,57 (-0,25%), et l’USD/JPY à 133,06 (-0,05%).

La saison des résultats se poursuit avec les comptes annuels de Kering, Nexans, Verallia, FDJ, Ipsos et des foncières Klépierre, Gecina et Carmila en France mercredi. Le distributeur Carrefour a fait état d'une nouvelle forte croissance de ses ventes au quatrième trimestre mardi soir. Cette nouvelle croissance est soutenue par des marchés dynamiques en Amérique latine mais aussi en France, où la hausse des prix de l'énergie a moins pesé sur le pouvoir d'achat des ménages que dans d'autres pays européens.
 

Alors que les investisseurs réagissent à une nouvelle vague de résultats d'entreprises, les indices actions européens devraient ouvrir dans le rouge mercredi.

Le contrat sur le DAX 40 reculait de 58 points, soit 0,4%, tandis que le FTSE 100 cédait 19 points, ou 0,2%. A en croire les données du courtier IG, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 18 points, soit 0,3% vers 7h40. 
 

Les prochaines données majeures aux Etats-Unis seront les ventes de détail de janvier, attendues ce mercredi sur le front macroéconomique. Ils donneront des indications sur la vigueur des dépenses des ménages et de l'économie face à la hausse des taux d'intérêt. A en croire Goldman Sachs Asset Management, « si les ventes de détail se révèlent robustes [...], la Réserve fédérale (Fed) pourrait être amenée à relever le taux des fonds fédéraux à 5,5% afin de maîtriser l'inflation ».

La persistance des tensions inflationnistes a été soulignée mardi par plusieurs responsables de la Réserve fédérale. Ils ont aussi confirmé le maintien d'un cap restrictif pour stabiliser les prix aux Etats-Unis. John Williams, président de la Fed de New York, cette année par le rebond de la croissance économique mondiale, qui aura pour effet de gonfler la demande dans une situation où les approvisionnements restent tendus. Pour lui, la Fed a encore « du chemin à parcourir pour faire redescendre l'inflation à 2% et ce processus pourrait prendre quelques années ».
 

Le département du Travail a annoncé mardi que les prix à la consommation ont augmenté de 6,4% sur un an en janvier aux Etats-Unis, contre une hausse de 6,5% en décembre. Ces chiffres restent nettement plus élevés que l'objectif de 2% de la Fed. Toutefois, ils témoignent d'une nette décélération par rapport au pic de 9,1% atteint en juin dernier.

Dans un discours prononcé à l'université texane de Prairie View A&M la présidente de la Fed de Dallas, Lorie Logan a affirmé que dans la situation actuelle, la Fed doit s'assurer que l'économie américaine ne reste pas en surchauffe afin de parvenir à maîtriser l'inflation.

La banque centrale chinoise a laissé ses taux de référence inchangés mercredi, laissant croire qu’elle maintiendra ses taux directeurs à leur niveau actuel ce mois-ci. Pour sa part, la Banque populaire de Chine (PBOC) a maintenu le taux de sa facilité de prêt à moyen terme (MLF) à un an à 2,75% et celui des opérations de "reverse repo" à sept jours à 2% lors de ses dernières injections de liquidités.

L'indice Shanghai Composite perdait 0,5% en fin de séance, tandis que les autres indices asiatiques évoluaient également dans le rouge. L'indice Nikkei a clôturé en baisse de 0,4% à Tokyo et le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong reculait de 1,5%.

Les rendements obligataires du Trésor américain ont connu une hausse à maturités courtes à cause des chiffres d’inflation aux Etats-Unis. Les opérateurs intègrent des taux d’intérêt élevés pendant une période prolongée. Le taux des emprunts du Trésor à un an a brièvement franchi les 5% avant de se stabiliser sous ce niveau selon Tradeweb tandis que le taux à six mois a dépassé 5% mardi pour la première fois depuis 2007. De même, les rendements de la dette à deux et dix ans ont augmenté.

La progression des rendements a été plus soutenue pour les maturités courtes, ce qui entraine la courbe des taux davantage encore en territoire négatif. Après la publication des chiffres de l'inflation, l’écart de rendement entre les obligations à deux et dix ans a atteint -86 points de base. Pour Steven Blitz de TS Lombard, « les données de janvier sur les prix à la consommation indiquent clairement que l'inflation ne retombera pas à 2% sans une récession qui fera passer le taux de chômage au-dessus de 4,5%. Cela conforte l'idée que je défends depuis longtemps, à savoir que la Fed a commis une erreur en ralentissant le rythme de ses hausses de taux ».

Les investisseurs sont de plus en plus nombreux, ce qui porte à croire que la Fed augmentera le taux des fonds fédéraux à l'issue de ses deux prochaines réunions, pour le porter dans une fourchette de 5% à 5,25%, et qu'elle le maintiendra à ce niveau jusqu'à la fin de l'année selon l'outil FedWatch de CME.

Dans un climat d'aversion au risque déclenchée par les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, le dollar gagne du terrain mercredi face aux autres devises dont l’euro. Pour CMC Markets, les données, qui ont mis en évidence un ralentissement moins marqué qu'anticipé du taux d'inflation annuel en janvier, inquiètent les acteurs du marché. Pour lui, la persistance de l'inflation ne constitue pas une bonne nouvelle pour les marchés mondiaux. IG pour sa part annonce que « l’inflation américaine est résolument persistante, ce qui montre que la Réserve fédérale a encore du pain sur la planche ».

Plombés par une forte augmentation des stocks d'or noir aux Etats-Unis, les contrats à terme sur le pétrole brut reculent ce matin.  Selon ING, dans la nuit de mardi à mercredi, l’Américain Petroleum Institute (API) a annoncé une augmentation généralisée des stocks de pétrole aux Etats-Unis la semaine dernière. L’association professionnelle pense pour sa part que les stocks de brut ont crû la semaine dernière de 10,5 millions de barils outre-Atlantique. En Amérique, le gouvernement a aussi confirmé qu'il mettrait en Suvre son projet visant à vendre 26 millions de barils supplémentaires de brut provenant de sa réserve stratégique de pétrole.
 

Le contrat de mars sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 78 cents, à 78,28 dollars le baril et le contrat d'avril sur le Brent de mer du Nord perdait 76 cents, à 84,82 dollars le baril vers 7h30.