Suite aux propos de Schnabel de la BCE et avant la Fed, les Bourses européennes sont attendues à l'équilibre ce mercredi. Ainsi, l’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.475,18 points (-0,78%), le CAC 40 à 5.949,84 points (-1,20%), le DAX 40 à 13.304,39 points (-0,91%), le BEL 20 à 3.677,19 points (-0,95%), l’IBEX 35 à 8.066,40 points (-1,43%), le DJIA à 30.364,83 points (-0,50%), le Nasdaq à 10.828,35 points (+0,18%), le S&P 500 à 3.735,48 points (-0,38%) et le Nikkei 225 à 26.380,51 points (-0,94%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’ouvre à 1,0429   (+0,11%), l’EUR/JPY à 140,85 (-0,20%) et l’USD/JPY à 135,07 (-0,30%).

Les investisseurs surveilleront mercredi les chiffres définitifs de l'inflation en mai, tandis que la Banque de France a relevé mardi soir sa prévision de croissance pour le deuxième trimestre de 0,2% à 0,25%.

Les indices actions européens devraient peu évoluer mercredi à l'ouverture, après les propos d'Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), qui a affirmé que l'institution pourrait mettre en place très rapidement un programme de rachat d'obligations des Etats de la périphérie de la zone euro. Cependant, toute progression des marchés devrait être limitée à l'approche de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). A 7h45, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 2,5 points, soit 0,04%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 prenait 17,5 points, soit 0,1%, et celui sur le FTSE 100 grappillait 1,5 point, ou 0,02%.

Aux Etats-Unis, les investisseurs se préparent pour les annonces de politique monétaire de la Fed attendues à 20h00. Le communiqué de la banque centrale américaine sera suivi d'une conférence de presse de son président, Jerome Powell, à 20h30. L'hypothèse d'une hausse des taux de 75 points mercredi continue de gagner du terrain sur le marché. Selon l'outil FedWatch de l'opérateur boursier CME, la probabilité d'un tel relèvement a bondi de 35% lundi à 99,7% mercredi matin. Jusqu'à récemment, le scénario central de Wall Street portait sur une hausse des taux de 50 points de base ce mercredi, comme après la réunion du 5 mai.

Dans ce contexte, Wall Street a terminé en ordre dispersé mardi, restant très volatile au lendemain d'un nouveau décrochage qui a vu l'indice S&P 500 clôturer en territoire de "bear market" (marché baissier) pour la première fois depuis 2020 sous l'effet des craintes d'inflation et de hausses des taux. Le Dow Jones (DJIA) a clôturé en repli de 0,5%, à 30.365,95 points. L'indice élargi S&P 500 a cédé 0,4% à 3.735,88 points. Le Nasdaq Composite a gagné 0,2%, à 10.828,35 points. En Asie, les marchés présentent un tableau contrasté mercredi. Si l'indice Nikkei cédait 1,1% à Tokyo en fin de séance, en raison des inquiétudes au sujet de la décision de la Fed, l'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong et le Shanghai Composite gagnaient respectivement 1,3% et 1,7% respectivement.

Le mouvement de vente sur les emprunts du Trésor américain a ralenti mardi, mais les rendements restent très élevés. Le marché obligataire s'est adapté à la perspective d'un relèvement de plus de 50 points de base des taux directeurs de la Fed ce mercredi et le rendement des titres à dix ans a gagné un demi-point de pourcentage entre mercredi dernier et mardi, ce qui ne s'était plus produit depuis 2008. Le rendement de la dette à deux ans a augmenté plus nettement encore, provoquant un aplatissement de la courbe des taux qui signale que les investisseurs se préparent à une récession.

En zone euro, les investisseurs réagiront aux propos d'Isabel Schnabel, alors que le rendement de la dette italienne à dix ans dépasse 4% pour la première fois depuis début 2014, selon des données de Refinitiv, contre 3,33% avant la réunion de la BCE jeudi dernier. Si cette tendance se confirme, les investisseurs pourraient s'inquiéter d'un retour de la crise de la dette qui avait agité la zone euro il y a dix ans. A l'époque, le creusement des différentiels de taux entre les pays avait fait craindre une implosion de l'union monétaire.

L'euro s'inscrit en légère hausse face au dollar mercredi matin, après les propos d'Isabel Schnabel et en attendant les annonces de la Fed et la conférence de presse de son président, Jerome Powell. JPMorgan maintient un positionnement baissier sur l'euro.

Les contrats à terme sur le pétrole affichent de légères hausses mercredi matin. Fitch table désormais sur un Brent à 105 dollars le baril et un brut léger doux américain (WTI) à 100 dollars le baril, contre respectivement 100 et 95 dollars précédemment, l'embargo européen sur le pétrole russe et la réorientation des flux commerciaux qui en découle étant amenés à peser sur la filière pétrolière à court terme. Vers 7h30, le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord gagnait 31 cents, à 121,46 dollars le baril. Le contrat de juillet sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 26 cents, à 119,19 dollars le baril.