A l'ouverture, les marchés d'actions européens devraient tenter de rebondir. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.835,70 points (-3,51%), le CAC 40 à 6.522,77 points (-3,09%), le DAX 40 à 13.986,23 points (-3,28%), le FTSE 100 à 7.426,17 points (-0,93%), le SMI à 10.880,14 points (-2,51%), l’AEX à 707,60 points (-3,18%), le BEL 20 à 3.714,06 points (-1,11%), l’IBEX 35 à 218,80 points (-1,70%), le DJIA à 33.202,22 points (-2,25%), le Nasdaq à 10.810,53 points (-3,23%), le S&P 500 à 3.895,75 points (-2,49%) et le Nikkei 225 à 27.527,12 points (-1,87%).  

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0643 (+0,13%), l’EUR/JPY à 146,18 (-0,16%) et l’USD/JPY à 137,35 (-0,31%).  

Hier soir, le constructeur automobile Renault a annoncé qu'il proposerait lors de la prochaine assemblée générale la reconduction de Jean-Dominique Senard à la tête de son conseil d'administration L'ex-gérant de Michelin pourrait ainsi rester en poste jusqu'en 2027. Il a pris les rênes de Renault en 2019 en pleine affaire Ghosn.

Le promoteur immobilier Nexity  de son côté a annoncé hier avoir décidé de réunir les fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général. La directrice générale depuis 2021, Véronique Bédague est en conséquence nommée présidente-directrice générale à compter du 1er janvier prochain, a indiqué le groupe dans un communiqué.

L'exploitant aéroportuaire Groupe ADP a de son côté annoncé jeudi que son trafic avait progressé de 5,5 millions de passagers en novembre par rapport au même mois de 2021, se rapprochant de son niveau pré-Covid. Les indices PMI provisoires pour le mois de décembre paraîtront à 9h15 pour ce qui concerne la macroéconomique.
 

Les économistes prévoient pour leur part un recul de l'indice PMI du secteur manufacturier à 48, contre 48,3 en novembre, s’attendant s'attendent à un repli de l'indice des services à 49, contre 49,3 le mois précédent.

Après avoir chuté jeudi, les marchés d'actions devraient ouvrir en légère hausse vendredi, inquiets au sujet du ton restrictif des banques centrales, qui ont prévenu qu'elles avaient encore du travail à faire pour enrayer l'inflation.
 

Les données du courtier IG Markets ont mentionnés que le contrat à terme sur le CAC 40 grappillait 13,3 points, soit 0,2% vers 7h40. Le contrat sur le FTSE 100 montait de 26,2 points, ou 0,4%, et celui sur le DAX 40 gagnait 29 points, ou 0,2%.  

Les banques centrales en Europe ont suivi la Réserve fédérale (Fed) en ralentissant le rythme des relèvements de taux d'intérêt hier. La Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre ont augmenté leurs taux directeurs de 50 points de base. Toutefois, les banquiers centraux de la BCE ont souligné que les marchés devaient se préparer à une nouvelle série de hausses des taux.
  

Raymond James a indiqué qu’ils « allaient continuer à relever les taux de manière assez vigoureuse ». Baird estime de son côté qu’ « en ce moment, il y a clairement un vent d'inquiétude sur les marchés ». « Les marchés ne s'inquiètent plus de l'inflation mais plutôt du risque de récession et du fait que la Fed puisse aller trop loin ». Ce matin, les investisseurs examineront les indices PMI provisoires de la zone euro pour le mois de décembre, ainsi que la deuxième estimation de l'inflation dans l'union monétaire en novembre. Après la publication d'indicateurs économiques décevants aux Etats-Unis, qui ont renforcé les inquiétudes au sujet des perspectives économiques, la Bourse de New York a terminé en forte baisse jeudi.  
 

Après les annonces de politique monétaire de la Fed, qui a relevé une nouvelle fois ses taux d'intérêt et douché les espoirs d'une inflexion rapide vers une position plus accommodante, les indices américains ont poursuivi leur baisse amorcée mercredi. Les principaux indices asiatiques des marchés d'actions s'inscrivent dans le rouge ce matin. L'indice Nikkei a clôturé en baisse de 1,9%, le Shanghai Composite cédait 0,2% en fin de séance, mais l'indice Hang Seng prenait 0,4%.
 

Après avoir reculé la veille, les rendements obligataires du Trésor américain montent ce matin. Le taux du titre du Trésor américain à 2 ans était stable, à 4,254%, tandis que celui du titre à10 ans gagnait environ 3 points de base, à 3,480% vers 7h20. Depuis que la Fed a annoncé mercredi une hausse d'un demi-point de pourcentage de ses taux d'intérêt, les craintes de récession s’amplifient. Aussi, elle a indiqué que ses responsables s'attendaient maintenant à ce que le taux des fonds fédéraux atteigne 5,1% fin 2023.  

Ces annonces ont été accompagnées de remarques de Jerome Powell, président de la Fed, sur la nécessité de maintenir les taux à un niveau élevé pendant une période prolongée. Charles Schwab a indiqué pour sa part qu’ils « n’attendent pas à ce que l'inflation accélère autant qu'elle l'a fait et, par conséquent, ils n’ont pas prévu autant de hausses de taux de la part de la Fed ». Pour la maison de courtage, le rendement de l'emprunt américain à 10 ans devrait finir l'année 2023 entre 3% et 3,25%, bien qu'il puisse atteindre ce niveau plus tôt, et qu'il devrait tester encore le niveau de 4,25% à court terme.

A l'instar du billet vert, l’euro gagne un peu de terrain vendredi matin face au dollar mais recule par rapport au yen. Christine Lagarde, présidente de la BCE a annoncé la veille qu'au moins deux nouveaux relèvements des taux de 50 points de base étaient à prévoir, en février et mars, ce qui a fait monter l'euro car le marché ne s'attendait pas à un discours aussi restrictif.

Pour la société de services financiers, « contrairement aux Etats-Unis, l'inflation dans la zone euro n'a pas donné de signes de ralentissement convaincants, ce qui pourrait encourager le conseil des gouverneurs [de la BCE] à relever ses taux davantage que la Réserve fédérale en 2023, un signal positif pour l'euro ».      

En raison du redémarrage partiel de l'oléoduc Keystone, les cours du pétrole brut sont orientés à la baisse ce matin, poursuivant ainsi leur repli de la veille.  

Tandis que le contrat de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex reculait de 17 cents, à 75,94 dollars le baril, le contrat de février sur le Brent de mer du Nord perdait 20 cents, à 81,01 dollars le baril à 7h25. Selon Oanda, « la récente progression du pétrole s'essouffle alors que l'aversion au risque s'emballe ». Sevens Report Research indique de son côté que la décision de la Fed était légèrement restrictive en apparence. 

« Le maintien des espoirs d'un atterrissage en douceur de l'économie sera important pour l'argumentaire haussier, car il est plus que probable qu'une récession sévère paralyserait la demande des consommateurs pour les produits raffinés et verrait les prix de l'énergie chuter considérablement » s’agissant du pétrole.

 Toutefois, selon Saxo Markets, de nouvelles inquiétudes concernant l'offre pourraient apparaître compte tenu des premiers signes de baisse des exportations de pétrole russe à partir d'un port en Asie suite aux sanctions du G7.