Les Bourses européennes sont attendues en baisse avant la décision de la Fed. L'Eurostoxx 50 s'ouvre à 3.467,09 points (-0,93%), le CAC 40 à 5.979,47 points (-1,35%), le DAX 40 à 12.670,83 points (-1,03%), le FTSE 100 à 7.192,66 points (-0,61%), le SMI à 10.476,54 points (-1,32%), l'AEX à 661,61 points (-0,57%), le BEL 20 à 3.549,95 points (-0,91%) et le Nikkei 225 à 27.353,47 points (-1,21%).

Du côté des cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l'EUR/USD s'ouvre à 0,9966 (-0,04%), l'EUR/JPY à 143,43 (+0,10%) et l'USD/JPY à 143,93 (+0,14%).

Le directeur général de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, sera auditionné mercredi par la mission d'information de l'Assemblée nationale sur les entreprises pétrolières et gazières et celles du secteur du transport maritime qui ont dégagé des profits exceptionnels pendant la crise.

  Dans le cadre de cette même mission d'information, la directrice générale d'Engie, Catherine MacGregor, a déclaré mardi que les réserves stratégiques de gaz de la France seraient remplies à 100% "dans les jours qui viennent". "On est très content de la sécurité d'approvisionnement gazière en France actuellement", a souligné la dirigeante lors de son audition.

  Catherine MacGregor a cependant évoqué son "inquiétude" pour certains clients industriels confrontés à une explosion de leur facture d'énergie. "On voit bien que certaines industries sont en train de suspendre leur production et attendent des jours meilleurs pour acheter de l'énergie à meilleur prix. Il y a là un sujet d'inquiétude, je ne vous le cache pas", a-t-elle indiqué, déplorant l'absence de consensus sur un plafonnement des prix du gaz au niveau européen.

  Le distributeur Casino a annoncé mardi soir que la cession de sa filiale d'énergies renouvelables GreenYellow au fonds Ardian interviendrait au plus tard le 18 octobre prochain.

  Vallourec a signé un accord d'une durée de dix ans avec la compagnie pétrolière saoudienne Aramco portant sur la fourniture de tubes de cuvelage premium et de services destinés à ses activités de forage.

ACTIONS

Les marchés d'actions européens devraient peu évoluer mercredi à l'ouverture, tandis que les investisseurs attendent la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui doit être annoncée à 20h00 (heure de Paris). Vers 7h30, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 13 points, soit 0,2%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 cédait 20 points, soit 0,2%, tandis que celui sur le FTSE 100 grappillait 4,5 points, ou 0,06%.

  La banque centrale américaine devrait relever le taux des fonds fédéraux de 75 points de base pour les porter dans une fourchette de 3% à 3,25%. Les opérateurs spécialisés dans les contrats à terme sur les fonds fédéraux estiment qu'il existe environ une chance sur six que ce taux soit relevé d'un point de pourcentage.

  Mardi, la Bourse de New York a clôturé en nette baisse tandis que les investisseurs plébiscitaient les obligations d'Etat avant les annonces de la Fed. L'indice Dow Jones (DJIA) s'est replié de 1%. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 1,1% et le Nasdaq Composite a perdu près de 1%.

La déclaration de politique monétaire de la banque centrale s'accompagnera des nouvelles projections de taux des responsables de la Fed. Le président de l'institution, Jerome Powell, s'exprimera dans le cadre d'une conférence de presse qui débutera à 20h30. Outre la Réserve fédérale, plusieurs autres banques centrales rendront cette semaine leur décision de politique monétaire, dont la Banque du Japon, la Banque d'Angleterre, la Banque du Brésil, la Banque nationale suisse, la Norges Bank et la Banque de Turquie. Mardi, la Riksbank suédoise a annoncé un relèvement de 100 points de base de son taux directeur afin de lutter contre une inflation galopante.

  Mercredi, les investisseurs suivront également les auditions des dirigeants de plusieurs grandes banques américaines devant la Chambre des représentants. La démocrate Maxine Waters présidera ces auditions qui se tiendront à partir de 16h00 (heure de Paris). Elles seront suivies jeudi d'autres auditions, menées cette fois par la Commission bancaire du Sénat dans le cadre de sa mission de supervision annuelle des plus grandes banques américaines.

  Parmi les dirigeants qui se présenteront devant le Congrès figurent Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan, Jane Fraser, la directrice générale de Citigroup, Charles Scharf, qui dirige Wells Fargo, et Brian Moynihan, le PDG de Bank of America.

  De l'autre côté de l'Atlantique, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a averti mardi soir que l'institution devait se tenir prête à relever ses taux "autant que nécessaire" pour faire redescendre une inflation jugée "beaucoup trop élevée".

  Les chocs qui ont frappé l'économie mondiale depuis le début de la pandémie de Covid-19 se sont traduits par une inflation record et plus persistante que prévu, qui devrait rester élevée à court terme, a souligné Christine Lagarde, selon le texte d'un discours prononcé à Francfort et publié sur le site de la BCE.

  La responsable s'est dite déterminée à ramener "au plus tôt" l'inflation vers l'objectif de 2% par an, en assurant un ancrage des anticipations d'inflation. Le rythme des hausses de taux sera décidé à chaque réunion de politique monétaire et leur niveau en fin de cycle de relèvement dépendra de l'évolution de la conjoncture et des perspectives, a-t-elle ajouté.

  Début septembre, la BCE a annoncé pour la première fois de son histoire un relèvement de 75 points de base de ses taux directeurs, affichant ainsi sa détermination à restaurer la stabilité des prix.

  La BCE entend dans un premier temps normaliser sa politique en adoptant des taux neutres, qui ne freinent ni ne stimulent la croissance. Elle devra ensuite évaluer l'opportunité de poursuivre ses hausses de taux en adoptant une politique plus restrictive, a précisé Christine Lagarde.

  Dans le sillage de Wall Street, les principaux indices asiatiques évoluent dans le rouge mercredi. A Tokyo, l'indice Nikkei reculait de 1,2% en fin de séance. Dans le même temps, l'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong abandonnait 1,5% et le Shanghai Composite perdait 0,4%.

Le rendement des obligations du Trésor américain à deux ans a brièvement dépassé le seuil de 4% mardi, tandis que celui du bon à dix ans a atteint son plus haut niveau des 11 dernières années, les investisseurs se préparant à un relèvement important des taux directeurs de la Réserve fédérale.

La décision du comité de politique monétaire de la Fed est très attendue par les investisseurs, qui ne se demandent pas seulement si la Fed annoncera ce mercredi un relèvement de 75 ou 100 points de base de ses taux, mais également jusqu'où les banquiers centraux voient les taux augmenter à l'avenir.

Dans la matinée du mercredi 21, le dollar évolue peu face aux autres grandes devises, dont l'euro. MUFG Bank estime quant à lui que la devise américaine pourrait s'apprécier après la décision de politique monétaire de la Fed et le relèvement attendu des projections de taux des banquiers centraux.

Selon le responsable du conseil en risques de change chez Silicon Valley Bank, Ivan Asensio, la hausse des anticipations de taux pourrait déjà être intégrée dans une certaine mesure au dollar. Pour lui, une onde de choc traverserait les marchés et contribuerait à une nouvelle progression du dollar si la Fed relevait ses taux de 100 points de base. Ivan Asensio pense donc que la Fed n'ira pas jusqu'à 100 points de base.

Le mercredi 21, les contrats à terme sur le pétrole gagnent un peu de terrain. Ceci avant  une série de décisions de politique monétaire attendues au cours des deux prochains jours. Edward Moya estime chez Oanda un ralentissement économique pourrait avoir lieu suite aux décisions des banques centrales et pèserait sur les perspectives de demande de pétrole à court terme. A en l’en croire, les matières premières s'inscrivent globalement en baisse cette semaine et l'attention des opérateurs est centrée sur le resserrement musclé de la politique monétaire et la lutte contre l'inflation. 

Le contrat de novembre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex avançait de 17 cents, à 84,11 dollars le baril tandis que celui de la même échéance sur le Brent de mer du Nord gagnait 26 cents, à 90,88 dollars le baril.