Toujours préoccupés par l'approvisionnement en gaz, les marchés actions européens devraient ouvrir en baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.490,01 points (-1,53%), le CAC 40 à 6.093,22 points (-1,20%), le DAX 40 à 12.760,78 points (-2,22%), le FTSE 100 à 7.287,43 points (+0,09%), le SMI à 10.819,54 points (-0,66%), l’AEX à 674,12 points (-0,66%), le BEL 20 à 3.567,72 points (-1,30%), l’IBEX 35 à 7.862,70 points (-0,88%), le DJIA à 31.318,44 points (-1,07%), le Nasdaq à 11.630,86 points (-1,31%, clôture du 2 septembre), le S&P 500 à 3.924,26 points (-1,07%, clôture du 2 septembre) et le Nikkei 225 à 27.620,02 points (0,00%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’ouvre à 0,9952   (+0,19%), l’EUR/JPY à 139,94 (+0,23%) et l’USD/JPY à 140,65   (+0,04%).

Le secteur de l'énergie continuera de retenir l'attention des investisseurs mardi, après les déclarations du président de la République lors d'une conférence de presse consacrée à la crise énergétique. Lundi, Emmanuel Macron a notamment appelé une nouvelle fois les Français à la "sobriété énergétique" pour assurer l'approvisionnement de tous en gaz et électricité cet hiver. Il a également indiqué qu'en cas de besoin, la France livrerait davantage de gaz à l'Allemagne, qui pourrait en retour approvisionner Paris en électricité. Les valeurs de l'automobile seront également suivies de près, l'allemand Volkswagen ayant donné son feu vert à une introduction en Bourse de sa filiale spécialisée dans les voitures de sport Porsche.

Par ailleurs, Safran est entré en négociations avec Thales en vue d'acquérir son activité de systèmes électriques aéronautiques, ont annoncé lundi soir les deux groupes dans un communiqué commun. Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé. L'activité de systèmes électriques aéronautiques de Thales emploie près de 600 collaborateurs et a réalisé en 2021 un chiffre d'affaires de 124 millions d'euros.

Les marchés d'actions européens devraient poursuivre leur baisse mardi à l'ouverture, toujours pénalisés par l'arrêt pour une durée indéterminée des livraisons via le gazoduc Nord Stream, une annonce qui a provoqué une nouvelle envolée des cours du gaz lundi. A 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 3,6 points, soit 0,1%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX cédait 14 points, ou 0,1%, et celui sur le FTSE 100 reculait de 13 points, soit 0,2%.

L'évolution des cours du gaz naturel resteront suivis de près, alors que les investisseurs redoutent une récession de part et d'autre de l'Atlantique dans un contexte d'inflation élevée, de forte remontée des taux d'intérêt et de difficultés persistantes d'approvisionnement dans certains secteurs. De leur côté, les contrats à terme sur les indices américains gagnent du terrain mardi matin. Wall Street était fermée lundi pour la fête du Travail aux Etats-Unis. Les principales Bourses asiatiques évoluent pour leur part en ordre dispersé. En fin de séance, l'indice Nikkei était proche de l'équilibre à Tokyo, tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong perdait 0,3%. Le Shanghai Composite s'adjugeait parallèlement 1,1%.

L'agenda macroéconomique est peu chargé mardi en Europe, mais les investisseurs se préparent pour la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), à l'issue de laquelle une nouvelle hausse marquée des taux d'intérêt devrait être annoncée. Les économistes se demandent si la BCE augmentera jeudi ses taux directeurs de 50 points de base, comme en juillet, ou procédera à un relèvement de 75 points de base, emboitant ainsi le pas de la Réserve fédérale (Fed) américaine. La Banque de réserve d'Australie (RBA) a quant à elle opté pour une hausse de 50 points de base de son taux directeur mardi, le portant à 2,35%.

Les Bunds allemands devraient rester soutenus, en dépit du probable relèvement de 75 points de base des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) cette semaine, estime Rainer Guntermann, stratégiste taux chez Commerzbank, dans une note. Le plan d'aide de 65 milliards d'euros dévoilé par le gouvernement allemand pour permettre aux ménages de faire face à l'envolée des prix sera financé, pour l'essentiel, par les recettes liées à l'inflation et des mesures pour les années à venir. Il ne comporte que peu de dépenses nouvelles, explique-t-il. "Nous confirmons donc que, selon nous, l'impact sur le déficit sera quasiment nul, en 2022 comme en 2023", conclut-il. Lundi, le rendement du Bund à dix ans a terminé à 1,563%. La BCE rendra son verdict jeudi.

L'euro gagne un peu de terrain face au dollar mardi après avoir atteint la veille son plus bas niveau depuis 2002 en raison notamment des craintes liées à l'arrêt jusqu'à nouvel ordre des livraisons de gaz russe à l'Europe via le gazoduc Nord Stream. La monnaie unique demeure toutefois sous la parité face au billet vert, s'échangeant à 0,9965 dollar à 7h40.

Les contrats à terme sur le pétrole évoluent en ordre dispersé mardi après la décision de l'Opep+. Le groupe, qui réunit l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix pays alliés menés par la Russie a annoncé qu'il réduirait sa production de 100.000 barils en octobre, ce qui annulera l'augmentation équivalente prévue en septembre, indique ANZ. A 7h30, le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord perdait 76 cents, ou 0,8%, à 94,98 dollars le baril, tandis que celui d'octobre sur le brut léger doux (WTI) coté à New York prenait 1,76 dollar, soit 2%, à 88,63 dollars le baril.