Après des minutes de la Fed au ton restrictif, les Bourses européennes sont attendues en légère baisse. L’Eurostoxx 50  s’ouvre à 3.973,97 points (+2,36%), le CAC 40 à 6.776,43 points (+2,30%), le DAX 40 à 14.490,78 points (+2,18%), le FTSE 100 à 7.585,19 points (+0,41%), le SMI  à 11.140,27 points (+1,47%), l’AEX à 717,51 points (+1,40%), le BEL 20 à 3.820,39 points (+0,83%), l’IBEX 35 à 8.559,80 points (+1,93%), le DJIA à 33.269,77 points (+0,40%), le Nasdaq à 10.458,76 points (+0,69%), le S&P 500 à 3.852,97 points (+0,75%) et le Nikkei 225 à 25.820,80 points (+0,40%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0611 (+0,05%), l’EUR/JPY à 140,55 (-0,08%), et l’USD/JPY à 132,47 (-0,13%).  

L'avionneur Dassault Aviation a livré moins de jets privés que prévu l'an dernier mais ses livraisons d'avions de chasse Rafale ont été supérieures à ses prévisions selon son annonce mercredi soir. Aussi, les commandes du groupe ont fortement augmenté au cours de l'année écoulée, à la faveur du contrat d'acquisition de 80 Rafale signé par les Emirats arabes unis.

Dassault Aviation a livré au total 32 exemplaires de son avion d'affaires Falcon l'an dernier, contre une prévision initiale de 35 appareils. Lorsque le groupe avait acheminé 30 exemplaires à ses clients, les livraisons ont cependant accéléré par rapport à 2021. Par ailleurs, Dassault Aviation a ailleurs livré 14 exemplaires du Rafale, dont un en France, contre 13 prévus par l'avionneur..  

Le groupe français a reçu des commandes pour 92 Rafale et 64 Falcon, net des annulations des commandes russes en 2022. Son carnet de commandes à fin décembre s'établissait à 164 Rafale et 87 Falcon, contre, respectivement, 86 et 55 appareils au 31 décembre 2021.
 

Les marchés d'actions européens devraient ouvrir en légère baisse aujourd’hui. Les investisseurs restent prudents après la publication des minutes de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed), qui ont révélé qu'aucun des 19 membres du comité de politique monétaire ne jugeait approprié d'abaisser les taux d'intérêt cette année.
 

Les données du courtier IG Markets mentionnent que le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 15 points, soit 0,2%, vers 7h40. Le contrat sur le FTSE 100 abandonnait 6 points, soit 0,1%, et celui sur le DAX 40 cédait 20 points, soit 0,1%.

Les banquiers centraux américains ont averti dans le compte rendu de la réunion de décembre de la Fed qu'il ne fallait pas sous-estimer leur détermination à combattre l'inflation, même si les hausses de taux d'intérêt prévues dans les prochains mois aux Etats-Unis sont d'une ampleur plus limitée qu'en 2022. Selon le compte rendu de la réunion, publié mercredi, l’espoir d’une pause dans la politique de resserrement monétaire de la Fed risque de compliquer ses efforts pour freiner l'économie et stabiliser les prix, ont considéré les banquiers centraux.  

Selon les membres de la Fed, un rebond des marchés financiers risquerait de compliquer le combat engagé contre l'inflation dont les mesures depuis près d'un an visent à freiner la consommation, les investissements et le marché de l'emploi afin de peser sur les prix. Après quatre hausses consécutives de 0,75 point, la Fed a relevé ses taux directeurs de 0,5 point de pourcentage en décembre. Le taux des fonds fédéraux s'établit désormais dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,5%, son plus haut niveau depuis 15 ans.
  

L'indice Dow Jones (DJIA) a gagné 0,4%, le Nasdaq Composite s'est adjugé 0,7%, et l'indice élargi S&P 500 a pris 0,8%. Wall Street a ainsi fini dans le vert mercredi, portée par de nouveaux signes de ralentissement de l'inflation dans les pays de la zone euro. Au lendemain de la parution de chiffres également encourageants en Allemagne, la tendance a été soutenue par l'annonce d'un indice des prix à la consommation inférieur aux attentes en France. 

Les principaux indices asiatiques progressent jeudi. Le Hang Seng, l'indice vedette de la Bourse de Hong Kong, s'adjugeait 1,4% en fin de séance et, en Chine, le Shanghai Composite gagnait 1%. L'indice Nikkei a terminé en hausse de 0,4% à Tokyo.

Bien que la Réserve fédérale ait prévenu les investisseurs de ne pas douter de sa volonté de maintenir des taux d'intérêt élevés, les rendements obligataires du Trésor américain ont terminé la séance de mercredi en baisse à Wall Street.  Selon Paul Ashworth, chef économiste pour l'Amérique du Nord chez Capital Economics, « le compte rendu de la réunion de politique monétaire de décembre de la Fed révèle que les banquiers centraux étaient d'humeur restrictive ». 

Ce matin, l’euro progresse légèrement face au dollar, se maintenant au-dessus du seuil de 1,06 dollar. Karl Schamotta, de Corpay pense que « les volumes sur le marché des changes augmentent, à mesure que les intervenants reprennent le travail et se positionnent pour un retournement de situation avec la fin de l'exceptionnalisme américain qui a dominé en 2022 ». 
 

Rabobank met en garde de son côté contre un possible repli de la livre sterling si la Banque d'Angleterre abaisse ses taux directeurs cette année pour soutenir une économie britannique chancelante. Elle estime que la paire euro/livre pourrait ainsi progresser à 0,90 dans six à neuf mois. L'euro gagnait 0,2%, à 0,8815 livre à 7h40.  La banque souligne qu’étant donné que le Royaume-Uni se trouve déjà en récession, la livre devrait être sensible aux anticipations du marché selon lesquelles la Banque d'Angleterre pourrait assouplir sa politique avant la Banque centrale européenne ou la Fed.  

Après avoir terminé la séance de mercredi à leur plus bas niveau depuis plus de trois semaines, les contrats à terme sur le pétrole brut se reprennent jeudi. 

Peter Cardillo, chef économiste chez Spartan Capital Securities indique dans sa note qu’ils continuent « de penserque les cours [du brut] baisseront au premier semestre 2023, une conjoncture défavorable freinant l'économie mondiale ». Les investisseurs sont partagés entre un certain optimisme après la levée des restrictions sanitaires en Chine. Elles étaient perçues comme un frein à la demande de l'un des plus grands consommateurs d'énergie au monde, et les inquiétudes que suscite l'augmentation des cas de Covid-19 dans le pays.
 

Le contrat de mars sur le Brent de mer du Nord progressait de 1,13 dollar, à 78,97 dollars le baril à 7h30, tandis que celui de février sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex gagnait 1,12 dollar, à 73,96 dollars le baril.