Sous une pluie de résultats trimestriels, les marchés d'actions européens sont attendus en recul. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.604,51 points (-0,02%), le CAC 40 à 6.244,03 points (-0,51%), le DAX 40 à 13.211,23 points (+0,12%), le FTSE 100 à 7.073,69 points (+0,25%), le SMI à 10.706,62 points (-1,02%), l’AEX à 669,40 points (+0,57%), le BEL 20 à 3.527,26 points (-0,18%), l’IBEX 35 à 7.921,10 points (+0,64%), le DJIA à 32.033,28 points (+0,61%), le Nasdaq à 10.792,67 points (-1,63%), le S&P 500 à 3.807,30 points (-0,61%) et le Nikkei 225 à 27.167,89 points (-0,65%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 0,9986 (+0,20%), l’EUR/JPY à 146,02 (+0,14%) et l’USD/JPY à 146,25 (-0,05%). 

L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a annoncé ce jour dans une première estimation que la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la France s'est élevée à 0,2% au troisième trimestre par rapport au deuxième. Au cours du deuxième trimestre, la hausse du PIB avait atteint 0,5% alors que l’expansion de l'activité a ralenti.

La consommation des ménages en biens en France avait augmenté de 1,2% en septembre par rapport au mois précédent, après être restée quasi stable en août, l’Insee a également annoncé.

A 8h45, les statistiques provisoires sur les prix à la consommation pour le mois d'octobre paraîtront.  Les économistes s'attendent à une hausse des prix de 0,7% sur un mois et de 5,7% sur un an. Les prix avaient reculé de 0,6% sur un mois mais augmenté de 5,6% sur un an en septembre.

Tandis que Safran, Sopra Steria et Wendel publient leur chiffre d'affaires pour la même période, Air France-KLM, Airbus, Amundi et Sanofi présentent leurs résultats du troisième trimestre du côté des entreprises.

Alors que les entreprises continuent de publier leurs résultats du trimestre écoulé, les marchés d’actions européens devraient ouvrir en baisse aujourd’hui. Le contrat sur le FTSE 100 fléchissait de 55 points, ou 0,8% tandis que celui de sur le DAX 40 reculait de 132 points, soit 1%. Selon les données du courtier IG Markets, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 55 points, soit 0,9% à 7h40.

Alors que les résultats décevants de Meta Platforms ont freiné les valeurs technologiques avant les publications trimestrielles d'autres géants du secteur dans la soirée, la Bourse de New York a clôturé de façon contrastée hier. En revanche, l’indice Dow Jones a profité des résultats bien accueillis de Caterpillar et de la progression des valeurs cycliques comme Boeing (+4,5%). Pour Sebastian Mackay, gérant de fonds chez Invesco, « Certains résultats ont été particulièrement décevants dans le secteur technologique ».  

En fin de séance à Tokyo, les principaux indices se replient vendredi. L'indice Nikkei cède 0,7% en Asie. Alors que le Hang Seng perd 2,3% à Hong Kong. Le Shanghai Composite abandonne 0,8%. En raison de la hausse des prix de l'énergie et de la faiblesse du yen, la Banque du Japon (BOJ) a relevé vendredi sa prévision d'inflation de 0,6 point de pourcentage, mais elle a laissé inchangés ses taux d'intérêt ultra-bas et a déclaré qu'elle s'attendait à ce que l'inflation retombe sous son objectif de 2% au cours du prochain exercice.

Tandis que la Banque centrale japonaise anticipait auparavant une hausse de 2,3%, selon les prévisions trimestrielles de la BOJ publiées vendredi, elle prévoit que les prix à la consommation de base, soit hors alimentation, augmenteront de 2,9% pendant l'année qui s'achèvera en mars 2023.  

Après avoir terminé en baisse dans la soirée du jeudi dernier, les rendements des emprunts du Trésor américain s’inscrivent en hausse ce matin. 

Le taux du titre du Trésor américain à 2 ans montait de 3 points de base, à 4,321% et celui à 10 ans gagnait environ 3 points de base, à 3,951% vers 7h30. Les emprunts à long terme, qui ont récemment fait l'objet d'un mouvement de vente excessif, étaient "susceptibles de voir leurs rendements repartir à la baisse" à en croire le responsable de la stratégie obligataire chez Strategas, Tom Tzitzouris.

De son côté, George Pearkes, stratégiste macro chez Bespoke a indiqué que le PIB américain du troisième trimestre qui a été publié hier, n’est pas aussi robuste qu'il n'y paraît dans la mesure où il intervient à la suite de deux trimestres consécutifs de contraction. 

« Pour que le rebond après ces contractions ne soit que de 2,6% - je ne le qualifierais pas de fort » a-t-il souligné tout en ajoutant que les données sur le PIB constituent un indicateur rétrospectif.

Ce matin, le dollar a perdu du terrain. Tom Essaye, de Sevens Report a indiqué de la part de la Réserve fédérale que « L'indice DXY [qui mesure l'évolution du dollar face à un panier de devises] s'affaiblit à mesure que les marchés commencent à intégrer la possibilité d'une hausse des taux d'intérêt plus faible que prévu ». Selon Dow Jones Market Data, l’indice DXY se situe juste au-dessus de 110, un peu en dessous de sa moyenne mobile sur 50 jours. Les investisseurs ont moins confiance dans la capacité du billet vert à s’apprécier par rapport à son actuel.

Ce matin, les contrats à terme sur le pétrole brut s'inscrivent en baisse effaçant leurs gains des jours précédents. Hier, les prix des contrats de référence ont atteint leur plus haut niveau depuis près de trois semaines. Ils sont en partie soutenus par les chiffres du PIB des Etats-Unis au troisième trimestre, qui ont fait état d'une croissance économique légèrement plus soutenue que prévu. Selon Oanda, la progression des cours du brut est toutefois limitée dans la mesure où la conclusion essentielle de la « série de statistiques économiques [parues jeudi] est qu'il y a bien un ralentissement économique ». 

Le contrat de décembre sur le WTI abandonnait 1,1 dollar, à 88,01 dollars le baril tandis que celui de la même échéance sur le Brent de mer du Nord cédait 86 cents, à 96,10 dollars le baril.