Partagée entre les craintes de récession et la réouverture de la Chine, l’Europe devrait ouvrir en ordre dispersé. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.939,19 points (-0,44%), le CAC 40 à 6.687,79 points (-0,14%), le DAX 40 à 14.343,19 points (-0,72%), le FTSE 100 à 7.521,39 points (-0,61%), le SMI à 11.109,33 points (-0,76%), l’AEX à 723,68 points (-0,47%), le BEL 20 à 3.731,20 points (-0,07%), l’IBEX 35 à 8.331,90 points (-0,46%), le DJIA à 33.596,34 points (-1,03%), le Nasdaq à 11.014,89 points (-2,00%), le S&P 500 à 3.941,26 points (-1,44%), le Nikkei 225 à 27.686,40 points (-0,72%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0467 (+0,01%), l’EUR/JPY à 143,69 (+0,18%) et l’USD/JPY à 137,29 (+0,19%).

L'avionneur européen Airbus a annoncé mardi soir par ailleurs qu'il n'atteindrait pas son objectif d'environ 700 livraisons d'avions commerciaux en 2022, conséquence de difficultés d'approvisionnement persistantes qui retardent la montée en cadence de la production. Cependant, le groupe a cependant confirmé ses objectifs financiers pour l'année en cours, à savoir un résultat opérationnel ajusté (Ebit) d'environ 5,5 milliards d'euros et un free cash-flow avant fusions-acquisitions et financement des clients d'environ 4,5 milliards d'euros.
 

Sur les 11 premiers mois de l'année, Airbus a livré 68 appareils en novembre et 565 selon son annonce. Dans un communiqué, le groupe annoncé que même si l’objectif d'environ 700 livraisons est "hors de portée", le chiffre final ne devrait pas être significativement inférieur à cette cible.     
 

A l'ouverture, les marchés d'actions européens devraient présenter un tableau contrasté mercredi. Les investisseurs sont partagés entre les craintes liées au resserrement rapide de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine et l'annonce d'un allègement généralisé des restrictions sanitaires en Chine.
      

Le FTSE 100 prenait 18 points, soit 0,2% et celui sur le DAX 40 perdait 53 points, ou 0,4%. Les données du courtier IG Markets ont mentionnés que le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 21 points, soit 0,3% à 7h45.    

La levée d'une partie des restrictions en vigueur pour lutter contre la propagation du Covid-19 a été annoncée ce jour par Pékin, y compris la fin des tests PCR à grande échelle et un assouplissement des conditions d'isolement pour les personnes asymptomatiques et les cas légers.
 

Le PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon a prévenu que le maintien de l'inflation à un niveau élevé risquait de provoquer une récession l'année prochaine, les hausses de prix entraînant un affaiblissement des dépenses de consommation.
 

Lors d'un entretien accordé à la chaîne de télévision CNBC, le dirigeant a déclaré que « les taux sont maintenant partis pour atteindre 5%. Si vous vous tournez vers l'avenir, cette situation pourrait très bien faire dérailler l'économie et entraîner la récession modérée à profonde dont tout le monde parle ». Selon lui, la banque devra probablement réduire ses effectifs en raison du ralentissement de l'économie.
 

Wall Street a poursuivi son repli mardi. Le S&P 500 a abandonné 1,4% et le Nasdaq Composite a cédé 2% tandis que l’indice Dow Jones (DJIA) a perdu 1%. Les investisseurs européens suivront mercredi les chiffres de la production industrielle en Allemagne en octobre et la troisième estimation du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro au troisième trimestre.
 
Les Bourses asiatiques reculent mercredi dans le sillage des marchés américains. En fin de séance à Hong Kong, l’indice Hang Seng cédait 0,9%. L’indice Nikkei a terminé en baisse de 0,7% tandis que le Shanghai Composite reculait de 0,6% après l'annonce d'une baisse des exportations chinoises pour le deuxième mois consécutif en novembre.
 

En Chine, les exportations Chine ont chuté de 8,7% sur un an en novembre, après avoir diminué de 0,3% en octobre, selon l'administration générale des douanes. La baisse accusée le mois dernier est bien plus prononcée que celle de 2% anticipée par les économistes          

Les rendements obligataires  du Trésor américain ont reculé mardi avec la probabilité d’une nouvelle hausse des taux d’intérêt de la Fed qui se heurte aux craintes d’un ralentissement de l'économie américaine. Le taux du titre à 30 ans est tombé à son plus bas niveau depuis septembre.
 

BMO Capital Markets a signalé que la baisse des rendements hier est un exemple « classique » de « réévaluation des craintes de ralentissement économique, alors que la Fed s'apprête à relever les taux directeurs et ses estimations du taux terminal, même si les difficultés auxquelles l'économie est confrontée s'accumulent ».  
 

Pour Ryan Belanger, chez Claro Advisors, « le marché se rend compte que la vigueur du marché du travail constitue le plus grand frein à une pause ou à un pivot de la Fed, car l'emploi est un obstacle à un ralentissement de l'inflation ». Les investisseurs semblent à l’en croire « réévaluer l'optimisme de novembre, alimenté par l'espoir que la Fed soit prête à freiner le rythme de ses hausses de taux ».

Aussi, prévient Ryan Belanger, le taux des fonds fédéraux « devrait atteindre près de 6% l'année prochaine et il pourrait falloir des décennies avant de revoir des taux d'intérêt à 0% ». Pour lui, « la Fed a été parfaitement claire sur ses intentions de freiner l'économie afin de faire redescendre l'inflation et il est peu judicieux de s'opposer à la Fed à ce stade ».   

Ce matin, l’euro accuse un léger repli face au dollar. Selon Silicon Valley Bank, les marchésdes changes ont peu évolué depuis début décembre. Pour la banque américaine, « de nombreux cambistes attendent des nouvelles du comité de politique monétaire de la Fed (Fed) la semaine prochaine. Personne ne Silicon Valley Bank de son côté pense que la récente baisse du billet vert est logique. « Le dollar a connu une belle progression cette année, la Fed a relevé ses taux de façon musclée et on s'attend à ce que le FOMC ralentisse désormais ».
Dans un climat d'incertitude sur les perspectives, les contrats à terme sur le pétrole évoluent peu ce matin. Les raffineurs réduisent leur production en raison des craintes d'une diminution de la demande, bien que la Chine ait annoncé ce matin un allègement généralisé des restrictions sanitaires dans le pays. Pour la banque ANZ, la crainte d’un ralentissement de l'économie mondiale pourrait également peser sur les cours  

Le contrat de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex gagnait 11 cents, à 74,37 dollars le baril, tandis que celui de à  février sur le Brent de mer du Nord prenait 21 cents, à 79,56 dollars le baril 7h35.