Les Bourses européennes sont attendues en recul après le second tour des législatives en France. L'Eurostoxx 50 s'ouvre à 3.438,46 points (+0,31%), le CAC 40 à 5.882,65 points (-0,06%), le DAX 40 à 13.126,26 points (+0,67%), le FTSE 100 à  7.016,25 points (-0,41%), le SMI à 10.451,31 points (-0,23%), l'AEX à 635,75 points (-0,41%), le BEL 20 à 3.714,34 points (+1,74%), l'IBEX 35 à  8.145,90 points (+0,84%), le DJIA à  29.888,78 points (-0,13%) et le Nikkei 225 à 25.637,12 points (-1,26%). 
 
En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l'EUR/USD à 1,0527  (+0,29%), l'EUR/JPY à 142,04 (+0,30%) et l'USD/JPY à 134,94 (-0,02%).
 
Les investisseurs réagiront lundi aux résultats du deuxième tour des élections législatives, qui a vu le parti du président Emmanuel Macron perdre sa majorité absolue à l'Assemblée nationale. Avec 245 sièges, la formation Ensemble obtient le plus grand nombre de sièges dans l'hémicycle mais ne pourra pas gouverner seule, la majorité absolue se situant à 289 sièges. La coalition de gauche Nupes remporte 137 sièges de députés et le Rassemblement national 89. Ce dernier réalise une percée historique au Parlement et se retrouve avec davantage de députés que LR, qui dispose de 64 sièges.
  
Les marchés actions européens devraient ouvrir en baisse lundi, alors que les investisseurs continuent d'évaluer les risques de ralentissement de la croissance et réagissent à l'issue des élections législatives en France. Les marchés américains étant fermés en raison d'un jour férié ce lundi, les volumes devraient être plus réduits qu'à l'ordinaire. A 7h35, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 34 points, soit 0,6%, selon les données du courtier IG Markets, reflétant les inquiétudes des investisseurs au sujet de la composition de la nouvelle Assemblée nationale. Le contrat sur le DAX 40 cédait 22 points, soit 0,2%, et celui sur le FTSE 100 reculait de 10 points, ou 0,2%.
 
En Asie, les marchés reculent lundi. En fin de séance, l'indice Nikkei perdait 1,2% à Tokyo, pénalisé par les craintes pour la croissance face à la position restrictive des banques centrales. Le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong et le Shanghai Composite cédaient 0,1% chacun. Vendredi soir, Wall Street a clôturé sans direction à l'issue d'une séance volatile, ne parvenant pas à trouver du soutien dans le rebond des valeurs technologiques. Les indices S&P 500 et Dow Jones (DJIA) ont accusé la semaine dernière leur plus fort recul hebdomadaire depuis mars et octobre 2020 respectivement, en raison de craintes de récession. L'indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,1% vendredi, à 29.888,78 points. Le S&P 500 a grappillé 0,2%, à 3.674,84 points. Le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a progressé de 1,1%, à 10.798,35 points.
 
Nerveux, les investisseurs se sont rués vendredi vers les bons du Trésor américain à dix, 20 et 30 ans, dont les rendements ont beaucoup plus baissé que les autres maturités. L'écart de rendement entre les titres à deux et dix ans s'est réduit, se rapprochant de l'inversion. Il est passé sous les 6 points de base, ce qui est de mauvais augure pour les perspectives économiques. L'écart de rendement entre les titres à cinq et à 30 ans est de son côté resté inversé, à -5,6 points de base.

 
L'euro gagne du terrain face au dollar lundi matin, avant les allocutions attendues de nombreux banquiers centraux cette semaine, dont la présidente de la BCE, Christine Lagarde, et son homologue de la Fed, Jerome Powell.
  Une BCE plus restrictive pourrait soutenir l'euro, mais Bank of America reste prudente. Par ailleurs, les marchés semblent alterner ces derniers temps entre apaisement après les propos des responsables de la Fed, qui ont affirmé qu'elle ferait le nécessaire pour enrayer l'inflation, et accès de panique quand ils songent aux conséquences économiques du resserrement monétaire, souligne ING. La semaine devrait donc être une nouvelle fois marquée par une forte volatilité, selon la banque.
   
Les contrats à terme sur le pétrole évoluent peu lundi, les investisseurs continuant d'évaluer les risques de récession économique et l'évolution de la demande.
  Les confinements prolongés en Chine sont le principal vecteur de craintes au sujet de la demande, notent les stratégistes de Saxo Bank. "En outre, les perspectives techniques à court terme se sont dégradées après plusieurs tentatives avortées de remontée des cours." Selon les analystes d'UOB, "dans le secteur des matières premières, la hausse des prix va se poursuivre et le Brent devrait se rapprocher de la résistance psychologique à 130 dollars le baril dans un contexte de perturbations de l'offre et de baisse des stocks.
  A 7h25, le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord gagnait 13 cents, à 113,25 dollars le baril. Le contrat de juillet sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex prenait 4 cents, à 109,60 dollars le baril.