Craignant un resserrement monétaire musclé aux USA, les Bourses européennes devraient poursuivre leur baisse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.599,20 points (-3,36%), le CAC 40 à 6.187,23 points (-2,69%), le DAX 40 à 13.761,83 points (-3,08%), le FTSE 100 à 7.317,52 points (-2,12%), le SMI à 11.084,62 points (-2,10%), l’AEX à 681,97 points (-2,52%), le BEL 20 à 3.770,25 points (-2,14%), l’IBEX 35 à 8.390,60 points (-3,68%) et le Nikkei 225 à 27.012,03 points (-2,92%).

En ce qui concerne, cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York, l’EUR/USD à 1,0490 (-0,27%), l’EUR/JPY à 141,61 (+0,12%) et l’USD/JPY à 135,01 (+0,44%).

Les investisseurs réagiront lundi aux résultats du premier tour des élections législatives. La coalition présidentielle Ensemble! Obtient, à l'issue de ce scrutin marqué par une forte abstention, une très courte avance sur la coalition de gauche Nupes. Le deuxième tour, prévu dimanche prochain, permettra de déterminer si le camp d'Emmanuel Macron conserve sa majorité à l'Assemblée nationale. Du côté des entreprises, TotalEnergies a annoncé au cours du week-end avoir été choisi par le Qatar pour développer le méga-projet de gaz naturel liquéfié (GNL) North Field East (NFE), actuellement en construction. TotalEnergies sera le "premier partenaire" de ce projet qui portera la capacité de GNL du Qatar de 77 à 110 millions de tonnes par an.

 Les marchés d'actions européens devraient poursuivre leur baisse lundi, les investisseurs ajustant leurs positions pour tenir compte d'un resserrement monétaire plus musclé de la Réserve fédérale (Fed) après la publication d'un taux d'inflation plus élevé que prévu aux Etats-Unis avant la réunion, cette semaine, de la banque centrale américaine. A 7h35, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 91 points, soit 1,5%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX 40 cédait 200 points, soit 1,5%, et celui sur le FTSE 100 abandonnait 49 points, ou 0,7%.

L'inflation aux Etats-Unis a atteint 8,6% sur un an en mai, un niveau inédit outre-Atlantique depuis la fin 1981 et supérieur au taux de 8,3% anticipé par les économistes. Hors alimentation et énergie, la hausse des prix sur 12 mois s'établit à 6%, loin de l'objectif annuel de 2% de la Fed. Dans ce contexte, Wall Street a terminé en forte baisse vendredi. L'indice Dow Jones (DJIA) a chuté de 2,6%, à 31.392,36 points. L'indice élargi S&P 500 a cédé 2,9%, à 3.900,76 points. L'indice Nasdaq 100, riche en valeurs technologiques, a abandonné 3,5% à 11.340,01 points. Sur la semaine, l'indice Dow Jones a lâché 4,6% tandis que le S&P 500 et le Nasdaq 500 ont perdu respectivement 5,1% et 5,6%. Les marchés asiatiques subissent eux aussi un fort mouvement de vente lundi. En fin de séance, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 3%, tout comme le Hang Seng à Hong Kong. L'indice Shanghai Composite abandonnait 1%.

Les rendements des obligations du Trésor américain poursuivent leur hausse lundi matin. Les taux des emprunts à deux et dix ans ont atteint vendredi leurs niveaux les plus élevés depuis des années et une partie de la courbe s'est inversée après la publication des données sur l'inflation aux Etats-Unis. A 7h35, le taux du bon du Trésor à dix ans, la référence du marché, s'établissait à 3,172%, contre 3,163% vendredi soir.

Soutenu par les inquiétudes que suscite la trajectoire de resserrement monétaire de la Fed, le dollar poursuit sa progression lundi face à un panier de devises, dont l'euro.

Le pétrole recule lundi, le marché redoutant une récession après la hausse plus forte que prévu de l'inflation américaine en mai. A 7h25, le contrat d'août sur le Brent de mer du Nord perdait 1,94 dollar, soit 1,6%, à 120,07 dollars le baril. Le contrat de juillet sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex cédait 2,02 dollars, ou 1,7%, à 118,65 dollars le baril.