Après un nouveau déluge de résultats, les Bourses européennes sont attendues en hausse. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 4.209,15 points (0,00%), le CAC 40 à 7.119,83 points (-0,18%), le DAX 40 à 15.412,05 points (+0,60%), le FTSE 100 à 7.885,17 points (+0,26%), le SMI à 11.276,28 points (+0,38%), l’AEX à 748,40 points (-0,62%), le BEL 20 à 3.901,69 points (+0,73%), l’IBEX 35 à 9.227,30 points (+0,60%), le DJIA à 33.949,01 points (-0,61%), le Nasdaq à 11.910,52 points (-1,68%), le S&P 500 à 4.117,86 points (-1,11%), et le Nikkei 225 à 27.584,35 points (-0,08%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0734 (+0,20%), l’EUR/JPY à 141,24 (+0,31%), et l’USD/JPY à 131,59 (+0,12%).

Les résultats des comptes trimestriels et annuels de L'Oréal, Crédit Agricole SA, Vinci, Legrand, ArcelorMittal, Unibail-Rodamco-Westfield, Euronext et Ipsen rendus publics ce jeudi en France. Par ailleurs, le directeur général d'Orpea, Laurent Guillot, et le directeur médical du groupe, le Professeur Pierre Krolak Salmon, seront auditionnés par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.

Alors que les investisseurs réagissent à une nouvelle vague de résultats d'entreprises et attendent les chiffres de l'inflation en Allemagne ainsi qu'un sommet de l'Union européenne, au cours duquel les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept discuteront de leur réponse à l'"Inflation Reduction Act" américain, les marchés d’actions européens devraient ouvrir en hausse jeudi. Le texte de loi qui se compose d'importantes subventions à l'industrie américaine, est considéré comme une menace pour les entreprises européennes.

Les données du courtier IG mentionnent que le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 24 points, soit 0,3% vers 7h35. Le contrat sur le FTSE 100 progressait de 18 points, ou 0,2% vers 7h35.  Tandis que celui sur le DAX 40 prenait 83 points, soit 0,5%.

De son côté, le marché se chargera de surveiller les chiffres de l’inflation en Allemagne, dont la publication avait été reportée la semaine dernière en raison d'un problème technique, ainsi que ceux des demandes hebdomadaires d'allocation chômage aux Etats, deux indicateurs susceptibles de ramener l'attention des investisseurs sur les banques centrales.
 

Les déclarations des responsables de la Réserve fédérale (Fed) américaine ont fait chuter Wall Street mercredi. Wall est inquiète que la politique monétaire reste durablement restrictive. L'indice élargi S&P 500 a perdu 1,1% et le Nasdaq Composite, riche en valeurs technologiques, a abandonné 1,7%, et l’indice Dow Jones (DJIA) a cédé 0,6%.

La semaine dernière après un nouveau relèvement d'un quart de point de pourcentage, la Réserve fédérale a porté son taux directeur dans une fourchette de 4,5% à 4,75%. Selon le courtier Oanda, John Williams « a rapidement fait chuter l'appétit pour le risque après avoir rappelé à Wall Street que si les conditions financières s'assouplissaient, des taux plus élevés pourraient être nécessaires. Les conditions financières se sont assouplies depuis octobre, ce qui explique pourquoi la Fed a dû contrer les anticipations de baisse des taux des marchés à la fin de l'année ».

Les principaux indices asiatiques évoluent en ordre dispersé jeudi. Tandis que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong gagnait 1,3% en fin de séance, l’indice Nikkei a terminé en baisse de 0,1% à Tokyo. L'indice Shanghai Composite avançait de 1,1%. Après les séismes qui ont fait plus de 15.000 morts dans le sud-est du pays en Turquie, les autorités boursières ont suspendu les échanges mercredi pour cinq jours, jusqu'au 14 février au soir. Avant la suspension des échanges, l’indice de référence Borsa Istanbul 100 a chuté de 16% cette semaine, près de la moitié de ce repli ayant été accusé mercredi matin.

Alors que les marchés portent déjà leur attention sur l'indice des prix à la consommation aux Etats-Unis, à paraître la semaine prochaine, les rendements des bons du Trésor américain affichent une performance contrastée jeudi. A en croire les opérateurs spécialisés dans l’inflation, l'inflation globale pourrait passer sous la barre des 3% d'ici juin et rester aux alentours de 2% pendant tout le second semestre de 2023.

Les investisseurs jaugent les propos restrictifs tenus par les responsables de la Réserve fédérale et attendent de nouvelles données sur l'inflation, tandis que le dollar cède du terrain face à l’euro ce jour. DBS Group Research a annoncé que quatre responsables de la banque centrale américaine ont unanimement confirmé mercredi la nécessité de maintenir une politique monétaire restrictive. Pour DBS, le discours de la Fed s'inscrit désormais clairement en porte-à-faux avec l'évolution du marché, qui intègre des baisses de taux dans le courant de l'année.

Avant la parution des chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, mardi Oanda estime qu’ « aucun propos de la Fed n'aura vraiment d'effet sur le marché ». Il s’attend donc à ce que le billet vert rebondisse à mesure que le resserrement monétaire se poursuivra. Selon Oanda « la Fed va continuer le travail. Nous assisterons sans doute à un retour vers le dollar ».

Malgré une augmentation plus marquée que prévu des stocks de pétrole aux Etats-Unis la semaine dernière, les contrats à terme sur le pétrole s’inscrivent en légère hausse ce jeudi. Alors qu'une augmentation de 2 millions de barils était anticipée, affirment les analystes de Citi Research, le rapport hebdomadaire du département américain de l’Energie a fait apparaître mercredi une hausse de 2,4 millions de barils des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis. 

Selon Sevens Report Research, « l’amélioration des perspectives de l'économie américaine suite au rapport sur l'emploi de janvier et l'optimisme persistant concernant les effets de la réouverture rapide de la Chine sur la demande offrent actuellement un soutien aux marchés pétroliers mondiaux ». Les opérateurs s’attendent que la demande des ménages rebondisse dans le cadre d'un possible atterrissage en douceur de l’économie. Toutefois, cette année, il existe toujours un risque important pour les prix du pétrole. Il est aussi possible que le brut tombe à 60 dollars le baril au premier semestre 2023 "si la croissance commence à ralentir de manière significative".