Les Bourses européennes devraient poursuivre leur repli avant les indices PMI du secteur manufacturier. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.517,25 points (-1,25%), le CAC 40 à 6.125,10 points (-1,37%), le DAX 40 à 12.834,96 points (-0,97%), le FTSE 100 à 7.284,15 points (-1,05%), le SMI à 10.855,03 points (-0,27%), l’AEX à 680,31 points (-1,45%), le BEL 20 à 3.585,84 points (-1,20%), l’IBEX 35 à 7.886,10 points (-1,17%), le DJIA à 31.510,43 points (-0,88%), le Nasdaq à 11.816,20 points (-0,56%), le S&P 500 à 3.955,00 points (-0,78%) et le Nikkei 225 à 27.630,31 points (-1,64%).

En ce qui concerne les cours de change, la variation par rapport à la clôture à New York indique que l’EUR/USD s’ouvre à 1,0017 (-0,38%), l’EUR/JPY à 139,73 (+0,12%) et l’USD/JPY à 139,51   (+0,40%).

Les investisseurs seront attentifs jeudi aux chiffres définitifs de l'indice PMI du secteur manufacturier en France en août. Les données préliminaires publiées par S&P Global le 23 août faisaient état d'une contraction de l'activité, avec un indice à 49 contre 49,5 en juillet. Dans un contexte de remontée des rendements obligataires, l'Agence France Trésor procédera par ailleurs à l'adjudication de 9 milliards à 10 milliards d'euros d'obligations assimilables du Trésor (OAT) à échéance mai 2031, novembre 2032 et mai 2038.

Du côté des entreprises, Pernod Ricard et Euroapi publient respectivements leurs résultats annuels et semestriels. Mercredi soir, Eiffage a confirmé ses perspectives annuelles, après avoir publié des résultats en nette hausse au titre du premier semestre.

Les marchés d'actions européens devraient encore perdre du terrain jeudi à l'ouverture, dans le sillage d'une quatrième séance consécutive de baisse mercredi à Wall Street. Les investisseurs se montrent nerveux avant la publication d'indicateurs sur l'activité manufacturière en zone euro et aux Etats-Unis et à la veille du rapport mensuel sur l'emploi américain, toujours très attendu. A 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 53 points, soit 0,9%, selon les données du courtier IG Markets. Le contrat sur le DAX reculait de 88 points, ou 0,7%, et celui sur le FTSE 100 cédait 41 points, soit 0,6%.

Wall Street a terminé en repli pour la quatrième séance consécutive mercredi, bouclant le mois d'août dans le rouge dans un climat d'inquiétudes au sujet de la remontée des taux d'intérêt et des perspectives économiques. L'indice Dow Jones a perdu 0,9% mercredi, comme l'indice élargi S&P 500. L'indice Nasdaq, riche en valeurs technologiques, a cédé 0,6%. Sur l'ensemble du mois d'août, le Dow Jones et le S&P 500 ont lâché 3,8%, tandis que le Nasdaq a reculé de 4,2%.

Les principales Bourses asiatiques reculent également jeudi. En fin de séance, l'indice Nikkei abandonnait 1,6% à Tokyo et le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong se repliait de 1,5%. L'indice Shanghai Composite grappillait toutefois 0,1%. L'indice PMI du secteur manufacturier chinois publié jeudi par Caixin et S&P Global a fait état d'une contraction de l'activité en août, la reprise économique du pays ayant été pénalisée par la politique "zéro Covid" de Pékin et des coupures d'électricité dues à une vague de chaleur extrême en Chine. L'indice PMI manufacturier de Caixin a reculé à 49,5 en août, après 50,4 en juillet. Inférieur à 50, l'indice traduit une contraction de l'activité.

Le rendement des bons du Trésor américain à deux ans a enregistré en août sa plus forte progression mensuelle depuis mars, mais a terminé la séance de mercredi en baisse, le marché estimant que la Fed va relever ses taux pour enrayer l'inflation. Le rendement du titre à deux ans, très sensible à l'évolution de la politique monétaire, évolue jeudi matin autour de 3,5%, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 15 ans. Sur le marché, la probabilité d'un nouveau relèvement de 75 points de base des taux directeurs de la Fedà l'issue du comité de politique monétaire des 20 et 21 septembre s'établit désormais à 68,5%. La probabilité d'une hausse similaire en décembre, qui porterait les taux dans une fourchette de 3,75% à 4%, est de 61,5%. Parallèlement, les économistes de la Fed d'Atlanta ont prévenu qu'il pourrait falloir jusqu'à deux ans pour que les hausses de taux aient un véritable impact sur l'inflation.

L'euro recule jeudi matin face au dollar et Capital Economics estime que la monnaie unique devrait encore perdre du terrain face au billet vert malgré son "effondrement face au dollar cette année et l'an passé". Selon la société de recherche, l'euro devrait reculer à 90 cents d'ici à la mi-2023 et tomber ainsi à son plus bas niveau depuis 2002. Selon Silicon Valley Bank, le dollar devrait, lui, rester solide tant que les banques centrales en Europe et au Japon peinent à relever leurs taux d'intérêt. De son côté, le yen est tombé à son plus bas niveau depuis 20 ans face au dollar. Le fait que la Fed et la Banque du Japon aient durci le ton vendredi a poussé la paire dollar/yen vers 140 yens, un niveau très surveillé, indique CBA.

Les cours du pétrole s'inscrivent à nouveau en baisse jeudi. Ils ont reculé en août, essuyant leur troisième mois de baisse consécutive, ce qui ne s'était plus produit depuis plus de deux ans.  Par ailleurs, l'Opep+, qui réunit l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et dix pays alliés menés par la Russie, se réunira lundi. A 7h25, le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord perdait 42 cents, à 95,22 dollars le baril, tandis que celui d'octobre sur le brut léger doux (WTI) coté à New York cédait 46 cents, à 89,09 dollars le baril.