Avant l'indice IFO en Allemagne, les marchés d'actions européens devraient tenter un rebond. L’Eurostoxx 50 s’ouvre à 3.804,02 points (-0,83%), le CAC 40  à  6.452,63 points (-1,08%), le DAX 40 à 13.893,07 points (-0,67%), le FTSE 100 à 7.332,12 points (-1,27%), le SMI  à 10.770,38 points (-1,01%), l’AEX  à 700,00 points (-1,07%), le BEL 20 à 3.658,15 points (-1,51%), l’IBEX 35 à 8.112,50 points (-1,29%), le DJIA à 32.920,46 points (-0,85%), le Nasdaq à 10.705,41 points (-0,97%), le S&P 500 à 3.852,36 points (-1,11%), le Nikkei 225 à 27.237,64 points (-1,05%).

S’agissant des cours de change, la variation par rapport à la clôture mentionne qu’à New York, l’EUR/USD est à 1,0606 (+0,18%), l’EUR/JPY à 144,42 (-0,21%) et l’USD/JPY à 136,17 (-0,39%).  

Les actionnaires de Sodexo sont réunis lundi en assemblée générale. La Banque de France a par ailleurs annoncé vendredi soir anticiper une croissance de seulement 0,3% de l'économie française en 2023, après 2,6% en 2022. L'institution a précisé que l'évolution du produit intérieur brut (PIB) l'an prochain pourrait en fait être comprise entre -0,3% et +0,8%. Avant un reflux vers 2% en 2024 et 2025, l’inflation est pour sa part attendue à 6% en 2022 et 2023 par la Banque de France.   

Alors que les investisseurs continuent d'assimiler les hausses des taux d'intérêt annoncées par les banques centrales la semaine dernière et attendent l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne, afin d'obtrenir des indications sur la santé de la première économie européenne, les marchés d'actions européens devraient ouvrir en hausse ce jour.

Le contrat sur le DAX 40 prenait 54 points, ou 0,4%, et celui sur le FTSE 100 montait de 23 points, ou 0,3%. Les données du courtier IG Markets mentionnent que vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 gagnait 25 points, soit 0,4%.

L'attention des investisseurs est centrée sur les risques de récession économique au niveau mondial, après la série de hausses des taux d'intérêt annoncées par les banques centrales mondiales la semaine dernière. Jim Baird, directeur des investissements de Plante Moran Financial Advisors a indiqué que les marchés se comportent comme si le pire des inquiétudes liées à l'inflation était derrière nous et les craintes de récession se profilent maintenant à l'horizon. A l’en croire, «  les marchés sedirigent probablement vers une période où les mauvaises nouvelles seront de mauvaises nouvelles, non pas parce que les taux seront la principale source de préoccupation des investisseurs, mais parce que la croissance des résultats va faiblir ».

Pour lui, personne ne peut dire avec certitude absolue qu'une récession aura lieu en 2023, mais il ne fait aucun doute que les résultats des entreprises se retrouveront sous pression, ce qui constituera un élément essentiel pour les marchés.     

Le stratégiste estime que « si en 2022, les thèmes étaient l'inflation et les taux, en 2023, ils seront remplacés par les résultats des entreprises et les risques de récession ».

Les principaux indices asiatiques reculent ce matin. En fin de séance, l’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong perdait 0,7% et le Shanghai Composite cédait 1,9%. L'indice Nikkei a clôturé en baisse de 1,1% à Tokyo. Wall Street a également terminé en baisse aux Etats-Unis vendredi. Le Nasdaq, riche en valeurs technologiques, a perdu 1%, l’indice élargi S&P 500 a cédé 1,1% et l’indice Dow Jones (DJIA) a perdu 0,9%. Les trois indices américains ont respectivement lâché 1,7%, 2,1% et 2,7% sur l’ensemble de la semaine.        

Les rendements obligataires du Trésor américain à long terme ont progressé vendredi, tout comme ceux des emprunts européens. C’est après les déclarations des banques centrales qui se sont engagées à poursuivre leurs relèvements de taux pour lutter contre l'inflation.
 

En Allemagne, le rendement du Bund à 10 ans a augmenté de 21 points de base au cours des deux dernières séances tandis que celui de l'emprunt italien de même échéance a bondi de 45 points de base depuis que la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi un relèvement de taux d'un demi-point de pourcentage et précisé qu'elle poursuivrait cette trajectoire en 2023.
 

Ian Lyngen et Ben Jeffery, stratégistes chez BMO Capital Markets ont souligné que « les marchés financiers ne sont pas encore tout à fait prêts pour un repos hivernal ». Ils ajoutent « nous nous attendons à ce que les investisseurs soient de plus en plus attentifs à l'évolution de la situation dans d'autres grandes économies mondiales pour juger du bienfondé d'acheter des emprunts d'Etat américains sur repli ».

Ceux-ci précisent aussi que cette année a été « très particulière pour la Fed, qui a renoncé à être, de facto, la banque centrale du monde pour adopter une approche plus centrée (comprendre plus restrictive) dans le seul but de restaurer une stabilité des prix prospective pour l'économie américaine. L'année qui vient mettra certainement cette position à l'épreuve ».  

L'euro progresse face au dollar lundi. Les anticipations de réduction du rythme du resserrement monétaire des grandes banques centrales soutiennent la confiance des investisseurs et leur appétit pour le risque. Unicredit Research estime que le dollar devrait céder du terrain en 2023, mais un retournement complet par rapport à cette année, au cours de laquelle le billet vert s'est fortement apprécié, est peu probable.   

La banque italienne pense pour sa part que les anticipations en matière de taux diminuent aux Etats-Unis alors que l'économie risque de tomber en récession, mais les différentiels de taux avec le reste du monde devraient rester favorables au dollar. Les grandes banques centrales pense-t-il, « devraient également suivre la Réserve fédérale au niveau de leurs cycles d'assouplissement, ce qui servira d'amortisseur au dollar, qui demeure la devise refuge de prédilection lorsque l'aversion au risque augmente au niveau mondial et que les Bourses plongent ».   

En dépit de perspectives mitigées pour le marché de l'or noir, les cours du pétrole sont orientés à la hausse lundi. Saxo Capital Markets a indiqué qu’en dépit d'informations de presse faisant état d'une augmentation du nombre de cas de Covid-19 et de décès liés au virus en Chine, les perspectives de la demande de pétrole pourraient s'améliorer, car le message officiel de Pékin remet l'accent sur la croissance économique comme priorité pour 2023. Peter McNally, responsable mondial du secteur des métaux industriels et de l'énergie chez Third Bridge de son côté annonce qu’ « il existe un espoir qu'une réouverture de la Chine stimule la demande de pétrole, mais à court terme, cela pourrait s'avérer contre-productif car les cas de Covid sont à nouveau en hausse ». 

De leurs côtés, les Etats-Unis commencent également à reconstituer leurs réserves stratégiques de pétrole après avoir puisé dans celles-ci pendant des mois selon Saxo Capital Markets.

Tandis que le contrat de janvier sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex gagnait 50 cents, à 74,79 dollars le baril, le contrat de février sur le Brent de mer du Nord prenait 48 cents, à 79,52 dollars le baril à 7h25.