Dans le but de renforcer le contrôle des transactions afin de sortir de la liste grise de « surveillance renforcée » du Groupe d'action financière (Gafi), l'organisme de lutte antiblanchiment, Alger s'est engagé depuis plusieurs mois dans un long processus.

L'entrée en vigueur en juillet d'une nouvelle législation antiblanchiment en Algérie a entraîné « des fermetures massives de comptes bancaires » par Natixis Algérie, filiale du groupe BPCE, opérant sous l'enseigne Banxy, selon le portail d'informations Maghreb Emergent. Cela a suscité diverses conséquences directes telles que la suspension de cartes Visa, le blocage des fonds et des accès numériques aux comptes bancaires, d'après plusieurs témoignages de clients sur le réseau social LinkedIn.

Le groupe BPCE a indiqué que « Natixis Algérie a fermé quelques dizaines de comptes sur un total de 40.000 clients particuliers ». A l’en croire, « la banque notifie au préalable les clients concernés par cette décision en leur accordant le délai nécessaire ». Le groupe a aussi indiqué que « conformément à son devoir de vigilance, la banque Natixis Algérie est amenée à revoir régulièrement son portefeuille clients. Elle peut être appelée à fermer des comptes après une analyse approfondie et dans le respect de la réglementation en vigueur, incluant les nouvelles dispositions de 2024 et 2025 en matière de conformité et de lutte contre le blanchiment d'argent ».

A noté que Natixis est présent en Algérie depuis 1999 et s'adresse aux particuliers mais aussi aux grandes entreprises, aux PME-PMI et aux professionnels. Selon les informations de BPCE, « depuis 2021, Natixis Algérie est en pleine croissance dans une logique de développement et d'accompagnement de l'économie algérienne grâce à un réseau de 25 agences, sa solution de banque mobile Banxy et ses 900 collaborateurs ».