Djibouti s'apprête à se soumettre à l'évaluation du dispositif de lutte contre les
blanchiments des capitaux et le financement du terrorisme du Groupe Action Financière pour le
Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (GAFIMOAN), a-t-on appris mercredi auprès de la Banque centrale de
Djibouti (BCD).
La BCD a organisé en effet mardi un atelier de préparation en ce sens, avec la collaboration de la Banque
mondiale.
L'objectif de cet atelier est de rappeler les principes et enjeux de l'évaluation de Djibouti qui sera
prochainement réalisée par les experts financiers du GAFIMOAN, deux ans seulement après l'adhésion du
pays à cette organisation.
Dans un communiqué publié à cet effet, la BCD a indiqué que le secteur financier se doit d'accompagner
l'évolution favorable que le pays a enregistrée dans tous les domaines.
"Notre pays a une stratégie qui porte ses fruits dans le cadre de la vision politique 'Djibouti 2035'. C'est
pourquoi la place financière de Djibouti, qui est un outil important pour le développement du pays, doit
impérativement suivre cette courbe d'évolution par un renforcement de ses dispositifs et de ses outils", a
estimé le gouverneur de la Banque centrale de Djibouti, Ahmed Osman, cité dans ce document.
Selon lui, elle doit correspondre à ce qui se fait de mieux sur le plan mondial et être aux normes
internationales.
Rappelant que son pays œuvre activement depuis quelques années pour transformer profondément sa place
financière et la rendre conforme à toutes les exigences internationales, M. Osman a fait savoir toutefois que
le renforcement et surtout l'actualisation de tous les dispositifs qui régulent la vigilance financière à Djibouti
demeurent encore un défi majeur à relever.
Créé en 2004, le GAFIMOAN est une organisation indépendante régionale de coopération en matière de lutte
contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Composé de représentants de 14 pays membres, le GAFIMOAN vise à mettre en oeuvre les 40
recommandations du GAFI ainsi que les traités, accords et résolutions pertinents de l'ONU par la prise de
dispositions en faveur de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans toute
la région, de manière efficace et dans le respect des particularités des pays membres.
Pour rappel, Djibouti a enregistré une progression de 55 rangs au classement mondial Doing Business 2019
sur le climat des affaires, publié en novembre dernier par la Banque mondiale.
Classé l'an dernier au 154ème rang mondial, Djibouti, qui arrive cette année en 99ème place, figure non
seulement parmi les 100 premières économies du monde mais surtout dans les 10 économies qui ont le plus
progressé en vertu des critères d'évaluation de la Banque mondiale.