- Lancée ces dernières années sur une forte dynamique de croissance, enregistrant une hausse moyenne du PIB de 8 % depuis 2012, la Côte d'Ivoire a échappé à la récession en 2020. Les organisations internationales prévoyaient 7 % avant l'arrivée du virus. Comme le reste de la planète, la locomotive de l'Afrique de l'Ouest a subi l'impact du Covid qui a entraîné l'an dernier un net ralentissement de l'activité (+1,8%) sous l'effet des mesures de restrictions (couvre-feu et fermetures). Sur le front sanitaire, relativement épargné avec un peu plus de 22 000 cas déclarés, le pays connaît une accélération ces derniers jours, plus forte que ses voisins. Tirée depuis quelques années par l'afflux d'investissements étrangers et les travaux d'infrastructures, la croissance en 2020 devait surtout s'appuyer sur le secteur privé et la diversification du tissu économique, note un rapport de la Banque mondiale.

L'agriculture tient une place importante, la Côte d'Ivoire étant le premier producteur et exportateur mondial de fèves de cacao. La confiance des investisseurs ne se dément pas : le pays a réussi fin novembre une émission sur les marchés obligataires internationaux - la première en Afrique depuis la pandémie - d'un milliard d'euros, au taux historiquement bas de 5 %. En parallèle, Abidjan a bénéficié de l'initiative anticrise du G20 et du Club de Paris de suspension des paiements des échéances de dette jusqu'à fin juin 2021. La Banque mondiale prévoit un net rebond de la croissance cette année, de 5,5 %, et le FMI (en octobre) de 6,2 %. A. C.