Le conseil de la commission économique de l’OPEP se réunira aujourd’hui et demain, tandis que les experts techniques de l’OPEP et des non-membres de l’Organisation se rencontreront vendredi.

L’OPEP et ses alliés entament, cette semaine, une série de réunions techniques cruciales pour aplanir les difficultés et préparer le terrain à la réunion ministérielle prévue la semaine prochaine, en vue de discuter de l’extension des limites de la production pétrolière à l’année prochaine, en raison de la faible demande dans le sillage d’une deuxième vague de Covid-19.

Le conseil de la commission économique de l’OPEP se réunira aujourd’hui et demain, tandis que les experts techniques de l’OPEP et des non-membres de l’Organisation se réuniront vendredi, selon ce qu’indiquent des sources de l’OPEP citées par Reuters.

Le conseil de l’Opep discutera ainsi des scénarios possibles à retenir par les ministres, lors de leur réunion officielle qui devra trancher, dès le 1er décembre prochain, la reconduction ou non, en 2021, des réductions en cours. «Les ministres de l’OPEP+ accepteront probablement d’étendre la production actuelle pour le premier trimestre de 2021», a déclaré un délégué de l’OPEP interrogé par Reuters.

Un autre délégué a déclaré qu’il espérait que le marché sera en mesure d’absorber plus de barils en 2021. «Il y a encore des défis à relever, mais j’espère que le vaccin changera bientôt la donne», a-t-il ajouté.

Le groupe de producteurs OPEP+ devait augmenter sa production de pétrole de 2 millions de barils par jour (b/j) en janvier – environ 2% de la consommation mondiale – dans le cadre d’un assouplissement régulier des réductions record de l’offre mis en œuvre cette année.

Mais avec l’affaiblissement de la demande en raison d’une deuxième vague de la pandémie, l’OPEP+ a envisagé de retarder l’augmentation ou même de procéder à de nouvelles coupes.

L’option qui gagne le soutien des pays de l’OPEP+ est de maintenir les limites existantes de 7,7 millions de b/j pendant trois à six mois supplémentaires, ont déclaré des sources de l’OPEP+, plutôt que de porter la réduction à 5,7 millions de b/j en janvier.

Le pétrole au plus haut depuis mars

Dans ce contexte, la Libye, membre de l’OPEP, a déclaré qu’elle n’avait pas l’intention d’accepter des réductions de production de l’OPEP jusqu’à ce que sa production pétrolière se soit stabilisée à 1,7 million de b/j. Elle produit actuellement environ 1,25 million de b/j.

Cela pourrait être un point de friction dans les réunions à venir, avec l’Irak qui ne se conforme pas encore totalement aux décisions de réduction de l’Opep.

Sur le front des prix, le pétrole a atteint hier son plus haut niveau depuis mars, passant à 47 dollars le baril, alors qu’un troisième vaccin prometteur contre le coronavirus a suscité l’espoir d’une reprise plus rapide de la croissance économique et de la demande de pétrole l’année prochaine.

AstraZeneca a déclaré lundi que son injection de Covid-19 était efficace à 70% dans les essais et pourrait être efficace jusqu’à 90%, donnant à la lutte contre la pandémie un troisième vaccin. Cela fait suite aux résultats positifs de Pfizer/BioNTech et Moderna.

Le Brent a augmenté de 31 cents, ou 0,7%, à 46,37 dollars le baril hier en matinée, et a atteint un sommet de session de 46,72 dollars, son plus haut depuis le 6 mars.

Le brut américain West Texas Intermediate a gagné 32 cents, ou 0,7%, à 43,38 dollars. «La lutte contre le coronavirus s’intensifie et s’avère de plus en plus réussie», a déclaré Tamas Varga du courtier PVM. «Les estimations de la demande de pétrole de l’année prochaine seront nécessairement modifiées à la hausse», a-t-il ajouté, selon Reuters.

Il s’agit du plus haut niveau du Brent depuis une guerre des prix entre l’Arabie Saoudite et la Russie, alors que la demande commençait à crasher en raison de la pandémie de mars qui a fait chuter les prix. Les deux indices de référence se sont stabilisés à environ 2% lundi, après avoir gagné près de 5% la semaine dernière.

Soutenant également le pétrole et les marchés financiers en général, le président américain Donald Trump a autorisé lundi les responsables à procéder à une transition vers l’administration de Joe Biden. «Avec une présidence Biden perçue comme plus favorable au commerce international, les marchés ont supposé que la consommation augmentera à nouveau en 2021», a déclaré Jeffrey Halley du courtage Oanda.

Les attentes selon lesquelles les stocks américains de brut ont légèrement baissé la semaine dernière ont également soutenu les prix.   

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