Les investisseurs délaissent les majors pétroliers pour honorer leurs engagements climatiques. En dépit de la remontée rapide des cours du pétrole cette année, les producteurs de pétrole sont à la traîne en Bourse, particulièrement en Europe.

De plus en plus d'investisseurs se détournent du secteur. Et pour cause, ces derniers courent derrières leurs engagements climatiques. Leurs investissements dans les énergies renouvelables augmentent et leurs engagements climatiques sont de plus en plus ambitieux.
La plupart des grands investisseurs européens (assureurs, gestionnaires d'actifs, fonds de pension…) se sont en effet engagés à réduire l'empreinte carbone de leurs investissements boursiers dans les années qui viennent. Les signataires de l'« alliance net-zéro », représentant 4.000 milliards d'euros d'actifs, visent la neutralité carbone en 2050.
Le cours de Total, désormais cinquième capitalisation du CAC 40 après en avoir été longtemps la première, a rebondi de 11 % cette année. Une performance en demi-teinte, bien inférieure à l'envolée de la Bourse de Paris (+15 %) ou de celle du Brent (+32 %).
Le britannique BP et le néerlandais Shell ont accusé les plus fortes chutes, avec des baisses de respectivement 33 % et 36 % depuis la fin 2019. Il faut dire qu'ils ont coupé net dans leurs dividendes durant la crise, avec une division par deux chez BP et par trois chez Shell.