La banque centrale du Nigéria (CBN) a à travers sa politique de remplacement de tous billets en circulation amplifié le désordre dans le pays. Cette décision donne désormais un exemple des dysfonctionnements qui plombent l’économie du pays le plus peuplé d’Afrique.

Le remplacement de l’intégralité des billets en circulation par de nouvelles coupures a viré au chaos le pays le plus peuplé d’Afrique. Les petits commerces sont forcés de mettre la clé sous la porte et des émeutes sont devant les distributeurs automatiques, des heures d’attente pour parvenir à retirer seulement 2 000 nairas (4 euros). A l’instar de l’analyste indépendant Henry Adigun, cette décision a aussi donné des arguments à ceux qui ont dénoncés « une véritable culture de l’échec des politiques publiques » au Nigeria.

Selon Henry Adigun, « la CBN admet maintenant qu’elle n’avait pas anticipé les défis posés par cette mesure. Mais quand on crée un nouveau système, la moindre des choses est d’étudier tous les scénarios possibles, de parler à toutes les parties prenantes et de prévoir des leviers de contrôle ».