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Retrouvez toute l'information économique et financière sur notre application Orishas Direct à Télécharger sur Play StoreLa cybercriminalité continue de peser lourdement sur l’économie camerounaise. En 2025, le pays a enregistré des pertes estimées à plus de 1,027 milliard de FCFA liées aux arnaques en ligne. Ces chiffres alarmants ont été révélés par la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, lors de la présentation du budget 2026 de son ministère devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale.
Ce montant illustre, une fois encore,
l’ampleur croissante des cyberfraudes au Cameroun. Selon les données
officielles, les pertes financières proviennent principalement du scamming, du
phishing et de plateformes d’investissement frauduleuses, de plus en plus
sophistiquées et difficiles à détecter.
Scamming, phishing et faux
investissements en tête des menaces
D’après l’Agence nationale des technologies
de l’information et de la communication (Antic), 471 cas de scamming et de
phishing ont été recensés en 2025. Ces attaques reposent souvent sur
l’usurpation d’adresses web et de courriels appartenant à des banques, des
entreprises privées ou des administrations publiques. Leur objectif est clair :
tromper les utilisateurs pour soutirer des informations sensibles ou détourner
des fonds.
Par ailleurs, l’Antic a identifié 59
plateformes d’escroquerie financière, généralement présentées comme des
opportunités d’investissement à haut rendement ou liées aux cryptomonnaies. Si
40 de ces plateformes ont été démantelées, les dégâts étaient déjà
considérables. Les victimes avaient, en effet, subi des pertes cumulées
dépassant le milliard de FCFA.
La cybercriminalité s’impose désormais
comme une menace majeure pour le Cameroun. Ses impacts sont à la fois
financiers, sociaux et institutionnels. Malgré l’existence d’une loi réprimant
les délits informatiques depuis 2010, son application reste complexe. En cause
: l’évolution rapide des techniques criminelles, le manque d’expertise spécialisée
et des ressources encore limitées au sein de la chaîne judiciaire.
Face à cette réalité, les autorités
multiplient les initiatives. Le gouvernement mise notamment sur le renforcement
des capacités, avec la formation ciblée des magistrats et des officiers de
police judiciaire. L’objectif est d’améliorer la prise en charge des
cybercrimes et la maîtrise des preuves électroniques, devenues centrales dans
ce type d’affaires.
Mobile money et usurpation d’identité
sous surveillance
Selon l’Antic, les attaques les plus
fréquentes concernent les arnaques au mobile money, le phishing, la diffusion
de fausses informations et l’usurpation d’identité de personnalités publiques.
En 2025, l’agence a ainsi identifié 4 781 faux comptes sur les réseaux sociaux.
Parmi eux, 3 466 ont pu être supprimés grâce aux signalements et aux actions
coordonnées avec les plateformes numériques.
En parallèle, la vulnérabilité des systèmes
informatiques reste préoccupante. L’Antic indique avoir détecté 5 973 failles
de sécurité dans 256 systèmes d’information, aussi bien publics que privés. Ces
chiffres confirment l’existence de risques élevés pour la cybersécurité
nationale et soulignent l’urgence d’investissements accrus dans la protection
des infrastructures numériques.
Dans un contexte de digitalisation
accélérée, la lutte contre les cyberattaques apparaît plus que jamais comme un
enjeu stratégique pour le Cameroun. Sécurité numérique, confiance des usagers
et stabilité économique sont désormais étroitement liées.
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