Le sénégalais Mamadou Ndiaye est à la fin de son mandat à la tête du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf). Depuis 2018 il a finalisé plusieurs chantiers et engagé une douzaine de réformes.

De nombreuses avancées ont été notées durant le mandat du sénégalais Mamadou Ndiaye. Au plan institutionnel, le Conseil régional a été marqué par l’effectivité depuis janvier 2018 de la présidence résidente du Crepmf dans l’optique d’impulser le programme de réformes et d’assurer un pilotage optimal de l’organe au niveau de chaque pays. De plus, il a été institué deux Organes consultatifs (Comité d’Audit, Comité Scientifique) respectivement en 2018 et 2019 pour améliorer l’efficacité de son processus de décision sur les matières financières et économiques. Au plan de la gouvernance interne, le Conseil régional a mis à jour son règlement intérieur pour consacrer la consultation à domicile de ses membres.
Lors de sa 21ème session ordinaire, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement a adopté, sur proposition du Conseil Régional, le Traité de l’Umoa modifiant les dispositions pertinentes du Traité du 20 janvier 2007, en rapport avec le changement de la dénomination de l’Organe qui devient « Autorité des Marchés Financiers de l’UMOA, en abrégé « Amf-Umoa ». Le processus de ratification est achevé dans trois pays (Sénégal, Burkina Faso, Mali) et se poursuit dans les autres Etats membres de l’Union.

Des milliards mobilisés…

Au cours de son mandat, l’ancien cadre de la Banque centrale de l’Afrique de l’ouest (Bceao), a mis un accent particulier sur la redynamisation de la coopération. Cette stratégie a permis de mobiliser des fonds auprès des Partenaires Techniques et Financiers dont la Banque Africaine de Développement (BAD) pour 527 millions de FCFA, le Fonds Monétaire International (FMI), l’Agence Française de Développement pour 1,3 milliard de FCFA, le Groupe de la Banque Mondiale pour 3,5 milliards de FCFA, l’Islamic Financial Services Board (IFSB) et l’Islamic Corporation for the Development of the Private Sector (ICD), le Centre Africain d’Études Supérieures en Gestion (CESAG) et le Financial Sector Deepening for Africa (FSD Africa) pour 286 millions de FCFA.
Mamadou Ndiaye a opéré de nombreuses réformes. Quatre grandes catégories de chantiers ont été finalisés et une douzaine de réformes structurantes engagées en 2020 devraient s’achever au cours de l’année 2021. Entre autres réalisations, l’attractivité et la sécurité du marché, la mise en place du cadre réglementaire pour la création du Troisième Compartiment de la BRVM dédié aux PME, la mise en œuvre de la bourse en ligne sur le marché financier régional, l’effectivité du dispositif d’audition et de sanctions des acteurs agréés du marché, la révision des Concessions de Service Public accordées aux Structures Centrales et l’adoption de 10 Instructions par le Conseil Régional et publication de 4 Circulaires par le Secrétariat Général.
Il faut également mettre l’accent sur l’audit des capacités institutionnelles et organisationnelles du CREPMF au cours du second semestre 2021, la finalisation des avant-projets de texte de base du marché financier régional en vue de doter celui-ci d’un cadre modernisé plus compétitif et la finalisation du Projet de Loi Uniforme relative aux sanctions pénales en matière d’infractions boursières.