Moins d'un an après la dernière présentée en novembre 2021, Credit Suisse a annoncé une nouvelle revue stratégique fin juillet en ouvrant  un vaste chantier.

Credit Suisse doit présenter le jeudi 27 octobre 2022 son nouveau plan stratégique ayant pour objectif de remettre sur les rails l’ancien fleuron de la finance helvétique. En effet, il s’est fixé trois priorités, lesquelles sont, « réduire les coûts, conserver son cœur de métiers notamment la gestion de fortune, banque suisse et gestion d’actifs, puis tailler dans la banque d’investissement ». Afin d’atteindre les objectifs à lui fixer, Credit Suisse s’est posé quatre questions clefs à résoudre, avant la présentation de son plan de la dernière chance, prévue jeudi.

Il s’agit en premier lieu de la question « combien de capital ? ». En réalité, Credit Suisse a levé près de 12 milliards de francs suisses depuis 2015. Mais le financement de son plan de restructuration, se situe selon les analystes entre ,3 et 5,5 milliards de dollars. Ainsi, il pourrait avoir besoin de 2 à 8 milliards de francs suisses en fonction des recettes des cessions.

En deuxième lieu, Credit Suisse se pose la quelle « Quelles cessions ? ». En effet, il veut procéder à plusieurs cessions peu importe le contexte. Il a annoncé le vendredi 20 octobre 2022 que la vente de sa participation de 8,6 % dans la plateforme spécialisée dans les services pour les fonds Allfunds est de 334 millions d'euros.

La troisième question « Quelle restructuration ? ». Une réduction des coûts à 15,5 milliards de francs suisses par an a été annoncée par le nouveau patron Ulrich Körner en fin juillet, contre un peu moins de 17 milliards actuellement. Ainsi, il est difficile de savoir comment cet engagement va se traduire concrètement. La quatrième et la dernière question est « Quels litiges encore ouverts ? ». A ce niveau, une partie de l'équation financière réside dans les coûts des litiges en cours pour Credit Suisse. La banque a annoncé le lundi 24 octobre 2022 un règlement de plus de 100 millions d'euros avec le Parquet national financier de Paris pour le traitement d'une affaire de blanchiment.