Le Burkinabè Idrissa Nassa s'appuie non seulement sur ses collaborateurs de confiance, mais également sur un réseau proche du pouvoir afin de faire prospérer ses affaires.

Idrissa Nassa veut faire de sa holding d'investissement Coris l'un des principaux soutiens au développement des économies ouest-africaines, avec un accent récent mis sur le secteur minier. Il est néanmoins présent dans l'immobilier, le commerce, le génie civil, le transport, les assurances, l'hôtellerie, etc.

L'identification des projets porteurs est réalisée notamment par Djakaridja Ouattara, directeur général de la filiale bancaire de Coris, Coris Bank International, ainsi que par Aziz Nassa, fils et second d'Idrissa Nassa dans la holding, et enfin par Emmanuel Sawadogo, DG de cette dernière. Avec leur aide, il a été décidé en janvier d'octroyer 96 millions de dollars de dette pour le développement de la mine d'or de Bomboré du canadien Orezone Gold Corp au Burkina Faso.

Idrissa Nassa bénéficie des conseils de Bolo Sanou, ex-directeur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pour le Burkina Faso et un membre du conseil d'administration de Coris, de Rassablega Seydou Ouédraogo, directeur de l'organisme de recherche ouest-africain Institut FREE Afrik et de Pierre Claver Damiba, ancien ministre du plan du Burkina également passé par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et la Banque mondiale.

Il est aujourd'hui régulièrement consulté par le président réélu en novembre, Roch Marc Christian Kaboré, et garde des liens étroits avec plusieurs personnalités clés du pouvoir actuel à Ouagadougou.