Une conférence de presse s’est tenue dans l’après-midi du vendredi 21 novembre 2025 à Ouagadougou par la Brigade mobile de contrôle économique et de la répression des fraudes (BMCRF). Le débat a porté sur la saisie des amandes de karité.

L’exportation des amandes de karité vers les pays étrangers persiste, malgré son interdiction formelle. Ceci occasionne la rareté et le manque au niveau national de ces produits. Des mesures drastiques ont été prises afin d’arrêter cette pratique. Il s’agit notamment de la suspension temporaire de l’exportation des amandes de karité par communiqué conjoint N°024-012/MICA/MEF du 18 septembre 2024 ; l’institution d’une période destinée à l’exportation des amandes de karité allant du 1er Décembre 2025 au 31 Mai 2026 au titre de la campagne de commercialisation 2025-2026, par communiqué conjoint n°025-013/MICA/CAB du 22 septembre 2025 ; et l’institution d’un laissez-passer pour le transport des amandes de karité à l’intérieur du pays par communiqué n°025-014/ MICA/CAB du 26 septembre 2025.

Ces mesures visent à encourager et à soutenir le développement des industries locales, à protéger les emplois nationaux et à accroître la valeur ajoutée captée par l’économie du pays.

Le coordonnateur Sanibé Faho de la BMCRF indique que « les prix des amandes de karité ont été fixés en fonction des différentes régions ; nous avons deux tendances : le prix administré à 300 F le kilo et également des prix qui sont administrés à 310 F dans certaines régions. Donc, les amandes saisies seront vendues dans les deux grandes villes, notamment Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. À Ouagadougou, le prix sera de 350 F le kilo. Un communiqué est sorti et annonce officiellement la vente des amandes saisies, notamment le lundi 24 novembre 2025 à 10 h, et également à Bobo-Dioulasso, au sein de la direction régionale de l’industrie ».

Pour assurer l’application effective de ces mesures, la BMCRF les directions régionales de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, les forces de défense et les forces de sécurité, ainsi que les Eaux et Forêts et les services de douanes ont été mis à contribution pour conduire les opérations de contrôle sur toute l’étendue du territoire national.

Pour rappel, le karité est l’un des produits stratégiques de l’économie du Burkina. Il joue un rôle majeur dans la création de richesses et d’emplois pour les populations, notamment les femmes et les jeunes.