Les Seychelles ont pris un peu de galon en matière de vigilance contre le blanchiment d'argent. Réévalué début décembre par l'organe de lutte anti-blanchiment en Afrique de l'Est et australe, l'Eastern and Southern Africa Anti-Money Laundering Group (ESAAMLG), dont les avis informent le Groupe d'action financière (GAFI) initié par le G7, l'archipel de l'océan Indien a vu son évaluation rehaussée sur les trois points examinés. L'audit portait sur l'estimation des risques de blanchiment, l'efficacité de la supervision des institutions financières et le travail de l'agence de renseignement financier, la Financial Intelligence Unit (FIU).

Le GAFI, institution maîtresse en matière de blanchiment, se base sur les évaluations de l'ESAAMLG pour ses propres travaux. D'où l'importance, pour les Seychelles, de satisfaire les exigences de l'association régionale (Africa Intelligence du 02/12/20).

Pour gagner l'approbation totale du juge du blanchiment et échapper aux furies financières internationales, les Seychelles doivent obtenir validation sur neuf derniers points. Pour cela, le pays sera évalué une première fois en février 2021, puis l'organisation de surveillance financière livrera sa note finale lors de sa prochaine réunion, le 16 avril 2021. Les Seychelles devaient au départ soumettre douze points à évaluation en décembre. Du fait du coronavirus, l'examen n'a porté que sur un quart d'entre eux.