Face à l'intérêt croissant au Royaume-Uni pour les miels traçables et axés sur le bien-être, les apiculteurs rwandais sont incités à réfléchir à la manière dont leur produit pourrait être exporté au-delà des marchés locaux et régionaux vers des circuits d'exportation à plus forte valeur ajoutée.

Le miel est à la fois un moyen de subsistance et une tradition, un savoir-faire transmis de génération en génération. Pourtant, la plupart d'entre les producteurs n’ont pas accès aux marchés internationaux. Si la demande mondiale de miels de qualité supérieure et aromatisés est en pleine croissance, l'accès à ces marchés dépend souvent d'un approvisionnement régulier, de normes de qualité strictes et de partenariats permettant de relier les producteurs aux consommateurs étrangers.

L’apiculture rwandaise est largement dominée par de petits producteurs opérant dans les communautés rurales et périurbaines. La flore diversifiée du pays, la pollution industrielle relativement faible et un climat favorable offrent des conditions propices à la production d’un miel de grande qualité. Pourtant, malgré ces atouts, le miel rwandais a historiquement peiné à s’imposer sur les marchés d’exportation à forte valeur ajoutée.

Une grande partie de la production est vendue de manière informelle ou exportée avec un minimum de transformation et d’étiquetage, exposant les producteurs à la volatilité des prix et à de faibles marges. Comme pour de nombreux produits agricoles africains, la plus grande part de la valeur ajoutée est souvent captée ailleurs : au niveau de l’emballage, de l’étiquetage et de la distribution. Au Royaume-Uni, la consommation de miel est en pleine évolution. Les consommateurs sont de plus en plus attentifs à la provenance, aux bienfaits pour la santé et à l’approvisionnement éthique.