Dans la nuit de lundi à mardi Donald Trump a limogé la gouverneure de la Fed Lisa Cook. Cette nouvelle a bouleversé les tendances sur les Bourses européennes qui devraient se replier mardi à l'ouverture,

Le premier ministre François Bayrou a annoncé lundi dans l'après-midi qu'il engagerait la responsabilité de son gouvernement lors d'un vote de confiance le 8 septembre prochain, prenant ainsi le risque d'une censure avant l'examen en détail du projet de loi de finances pour 2026. Après cette annonce, le CAC 40 a clôturé lundi en baisse de 1,6%, alors que l'indice parisien évoluait à environ -0,5% jusqu'alors.

  L'Insee doit publier ce mardi à 8h45 les données sur la confiance des ménages en août.

Le groupe de BTP et de concessions Eiffage a annoncé lundi soir avoir réalisé trois acquisitions en Espagne au cours de l'été dans le domaine des services à l'énergie. Les montants de ces opérations n'ont pas été communiqués. La plus grosse acquisition est celle de la société CVS qui a réalisé un chiffre d'affaires de 60 millions d'euros en 2024.

  Vers 7h40, le contrat à terme sur le CAC 40 perdait 0,6%, selon les données du courtier IG.

Les contrats à terme sur les marchés d'actions européens étaient en baisse mardi matin, les marchés réagissant à la décision du président américain Donald Trump dans la nuit de lundi à mardi de limoger la gouverneure de la Réserve fédérale Lisa Cook et à de nouvelles menaces de tarifs douaniers.

  Vers 7h40, le contrat à terme sur le DAX 40 à Francfort abandonnait 0,3%, selon les données du courtier IG, tandis que celui sur le FTSE 100 à la Bourse de Londres cédait 0,2% après un jour férié lundi.

  La décision de Donald Trump de limoger Lisa Cook, officiellement en raison d'allégations de fraude pour un prêt immobilier, a sonné l'alarme quant à l'indépendance de la banque centrale, estime Tony Sycamore, analyste de marché chez IG.

  A court terme, la révocation de Lisa Cook, une gouverneure de la Fed nommée par Joe Biden qui avait tendance à voter avec la majorité du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), augmente la probabilité d'une baisse du taux directeur de la Fed en septembre. Il s'agit d'"une perspective qui devrait peser sur le dollar américain et soutenir les marchés actions et d'autres actifs à risque, y compris le bitcoin", anticipe Tony Sycamore.

  Cette dernière initiative de Donald Trump s'inscrit dans son objectif de faire pression sur la banque centrale pour qu'elle abaisse ses taux, relèvent les analystes de Maybank.

  Jonathan Kearns, économiste en chef chez Challenger, rappelle néanmoins que les marchés avaient constaté les avantages d'avoir des banques centrales indépendantes et crédibles avec le ralentissement de l'inflation après la flambée des prix post-pandémie. Tout ce qui porte atteinte à cette crédibilité finit par nuire aux ménages et aux entreprises, ajoute Jonathan Kearns.

  Donald Trump a également déclaré dans la nuit de lundi à mardi que les Etats-Unis augmenteraient les tarifs douaniers et imposeraient des restrictions à l'exportation aux pays qui taxent ou réglementent les entreprises technologiques américaines, ce qui constitue sa menace la plus directe de représailles contre les pays qui appliquent selon lui des législations discriminatoires à l'encontre d'entreprises telles que Google et Meta Platforms.

  La Bourse de New York a terminé en baisse lundi, consolidant ses gains après la vague d'euphorie provoquée vendredi par la perspective d'une baisse des taux d'intérêt américains en septembre. L'indice Dow Jones s'est écarté de son premier record historique de l'année décroché vendredi en cédant 0,8%, à 45.282,47 points. Le S&P 500 a reculé de 0,4%, à 6.439,32 points, et le Nasdaq Composite a perdu 0,2%, à 21.449,29 points.

  En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 0,9% mardi en fin de séance. L'indice Shanghai Composite cédait 0,1%, de même que le Hang Seng de la Bourse de Hong Kong.

La courbe des rendements des bons du Trésor américain s'est pentifiée après la décision de Donald Trump concernant Lisa Cook. Les prix des bons du Trésor à court terme ont augmenté, ce qui fait mécaniquement baisser les taux d'intérêt sur cette durée. Ces prix sont portés par des attentes plus fortes d'une baisse du taux directeur de la Fed à la suite de la décision de Donald Trump, souligne Tina Teng, analyste de marché indépendante. Cependant, les prix des obligations à long terme chutent, ce qui fait mécaniquement augmenter les taux sur cette durée, en partie à cause de l'incertitude croissante concernant l'économie américaine.

  Le président des Etats-Unis peut être en mesure d'influencer la Fed sur le taux des fonds à court terme, mais les acteurs du marché, y compris les investisseurs étrangers, influencent la partie longue de la courbe du marché des obligations d'Etat, rappelle Joe Capurso, responsable de l'économie internationale à la Commonwealth Bank of Australia.

  Vers 7h40, le taux de l'obligation du Trésor américain à dix ans gagnait 3 points de base (soit 0,03 point de pourcentage), à 4,31%. Le taux du titre à deux ans cédait 1 point de base, à 3,72%.

Vers 7h40, l'euro gagnait 0,2%, à 1,1639 dollar. Le billet vert était stable face à la devise japonaise, à 147,74 yens.

Le pétrole s'est légèrement replié sur fond de craintes pour la demande.   La demande de carburant devrait rester modérée, a déclaré l'expert en stratégie des marchés financiers. Des facteurs tels que la baisse de la confiance des consommateurs, l'adoption croissante des véhicules électriques et l'amélioration de l'efficacité énergétique réduisent la demande de pétrole en Chine, a-t-il ajouté.

  Vers 7h40, le contrat d'octobre sur le Brent de mer du Nord coté à Londres cédait 32 cents (soit -0,5%), à 67,90 dollars le baril. Le contrat d'octobre sur le brut léger doux (WTI) coté au Nymex était en baisse de 35 cents (soit -0,5%), à 64,45 dollars le baril.