Le président de la transition malienne, Assimi Goita, a officiellement lancé les travaux de construction d’une raffinerie d’or d’État, en partenariat avec le groupe russe Yadran. L’infrastructure vise à renforcer la transformation locale et à réduire les pertes à l’exportation dans un secteur aurifère crucial pour l’économie nationale.

D’une capacité annuelle de 200 tonnes, elle vise à renforcer le traitement local de l’or, dont seulement 5 % est actuellement raffiné sur place, malgré une production de 51 tonnes par an.

Le projet s’étend sur 5 hectares près de l’aéroport de Bamako et prévoit une capacité de traitement de 200 tonnes d’or par an, environ quatre fois la production actuelle du pays (environ 50 tonnes). Il s’inscrit dans les dispositions du nouveau Code minier malien, qui impose une transformation locale des produits miniers.

Le capital social est estimé à 600 millions F CFA, réparti à 62 % pour l’État malien et à 38 % pour la société russe Yadran. Ce partenariat stratégique marque une nouvelle étape dans le rapprochement Mali–Russie, initié dès octobre 2024 avec l’annonce de projets visant également la construction d’une usine de transformation de coton et la sécurisation des approvisionnements en produits pétroliers.

Les autorités maliennes estiment que la raffinerie permettra non seulement de générer une valeur ajoutée significative, mais aussi de créer des emplois locaux et de faciliter l’accès au marché international grâce à des certifications (notamment LBMA) qui faisaient défaut aux deux installations existantes.