Les prix du pétrole ont reculé de près de 2 % mercredi, après avoir progressé plus tôt dans la séance, alors que les investisseurs évaluent les risques de perturbations de l'offre liés au conflit Iran-Israël et une éventuelle implication directe des États-Unis.

Les contrats à terme sur le Brent ont perdu 1,40 $, soit 1,8 %, à 76,73 $ le baril à 10h41 (heure de l'Est). Le brut américain West Texas Intermediate a cédé 1,29 $, soit 1,7 %, pour s'établir à 73,55 $. Les deux contrats avaient gagné plus de 4 % lors de la séance précédente.

Les prix sont passés en territoire négatif après que le président Donald Trump a refusé mercredi de répondre aux questions des journalistes sur la possibilité que les États-Unis envisagent de frapper l'Iran ou ses installations nucléaires, précisant que les Iraniens avaient pris contact mais qu'il estimait qu'« il est très tard pour discuter ».

Trump a indiqué que l'Iran avait proposé de venir négocier à la Maison-Blanche, sans donner davantage de détails.

« Il suggère en substance que l'Iran pourrait dire : "Très bien, nous allons arrêter notre programme nucléaire", » a déclaré Phil Flynn, analyste principal chez Price Futures Group. « Cela éviterait aux États-Unis d'entrer en conflit. Ce serait une réduction du risque. »

Mardi, Trump avait averti que la patience américaine s'amenuisait et appelé à une « reddition inconditionnelle » de l'Iran, une option rejetée mercredi par le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.

Si Trump a affirmé qu'il n'avait « pour l'instant » aucune intention de tuer Khamenei, ses propos laissaient entrevoir une position plus ferme à l'égard de l'Iran alors qu'il envisage une implication accrue des États-Unis.