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Intelligence artificielle : une révolution du monde de l’entreprise africaine

01/05/2025
Source : ORISHAS FINANCE
Catégories: Secteurs

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L’intelligence artificielle (IA) est une manne que le continent africain est bien décidé à exploiter. Selon les dernières projections de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l’IA pourrait contribuer à hauteur de 2900 milliards de dollars à l’économie africaine d’ici 2030. Il prend ainsi de plus en plus d’ampleur, permettant aux Etats de mettre désormais en place des stratégies de développement partout sur le continent.

 

Pierrette COLICO

L’intelligence artificielle est considérée comme un moteur de changement positif, de transformation socio-économique et de renaissance culturelle. Ses progrès modifient profondément les économies et les sociétés. D’après la Stratégie Continentale sur l’Intelligence Artificielle de l’Union Africaine, elle s’intègre dans la plupart des aspects de la vie, produit de nouvelles efficacités et renforce les capacités humaines. En Afrique, elle pourrait avoir un impact significatif sur la réalisation des aspirations de l'Agenda 2063 et des Objectifs de Développement Durable (ODD). L'IA « peut stimuler la croissance économique, créer de nouvelles industries, motiver l’innovation, générer des opportunités d'emploi, développer de nouveaux créneaux d'activité économique pour les femmes et les jeunes, soutenir la préservation du patrimoine culturel de l'Afrique et aider à résoudre quelques défis complexes et urgents de l'Afrique dans les domaines de la santé, de l'agriculture, de l'éducation, des finances, de la prestation des services publics et bien d'autres encore » selon le document.

 

Aujourd’hui, l’intelligence artificielle est selon Franck Kié, fondateur et Commissaire général du Cyber Africa Forum reçu à un entretien sur TV5 Monde, la nouvelle force motrice de la révolution technologique mondiale. Elle permet selon ce dernier de pouvoir mieux protéger, en analysant les différentes attaques, de mieux anticiper ces attaques, et mieux préparer la défense.

Plusieurs pays africains figurent en liste du « Government AI Readiness Index 2022 » qui classe 181 pays en se basant sur 39 indicateurs répartis sur trois grands piliers tels que « Gouvernement » ; « Secteur technologique » et « Données & infrastructures ». A l’échelle africaine, l’Île Maurice occupe la tête du top 10 du classement des pays les mieux préparés à une adoption à large échelle de l’IA dans le secteur public. L’édition 2022 de ce classement, place l’Egypte à la deuxième position à l’échelle africaine, devant l’Afrique du Sud, la Tunisie, le Maroc, le Kenya, le Rwanda, les Seychelles, le Nigeria, puis le Botswana à la dixième position.

 

En 2024, des entreprises africaines ont généré 65% de leurs revenus grâce à l’adoption de l’IA. Plusieurs grandes entreprises exploitent l’IA pour stimuler l’innovation et la croissance économique. Il s’agit entre autres de TelOne et NetOne, M-Pesa, Airtel Money, EcoCash, Paystack, Fedapay, K-kapay et Flutterwave. De leurs côtés, des entreprises ambitieuses comme LyRise en Égypte et Sama au Kenya illustrent parfaitement comment l’IA est utilisée pour combler le fossé entre les besoins en main-d’œuvre des Grands Groupes et les talents africains. De son côté, le Centre Africain de Recherche en Intelligence Artificielle (CAIR), basé au Ghana, joue un rôle crucial dans la formation des experts en IA et le développement des technologies d’IA sur le continent. Un rapport du cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC) publié en février 2025 mentionne qu’environ 65% des entreprises d’Afrique subsaharienne qui ont adopté l’intelligence artificielle (IA) ont constaté une amélioration de leur situation financière durant les douze derniers mois. Bien que l’IA recouvre d’innombrable avantages dans chaque domaine d’activité, elle a également des limites non négligeables.

 

Diplômes Universitaires à l'Épreuve de l'IA dans les entreprises

Selon un rapport du Forum Économique Mondial, près de 44% des compétences actuelles seront obsolètes d'ici 2027 à cause de l'IA et de l'automatisation. Cette perspective renforce l'idée chez de nombreux jeunes diplômés que leurs années d'études auraient pu être mieux investies dans l'apprentissage de compétences pratiques ou directement liées à la gestion et au développement technologique. Néanmoins, des experts suggèrent que la clé réside dans la réorientation des formations vers des compétences humaines difficiles à automatiser. Il s’agit notamment de l’esprit critique, empathie, créativité et prise de décision stratégique. Ces compétences, couplées à une bonne maîtrise des outils numériques avancés, pourraient offrir aux jeunes diplômés un avantage décisif dans un marché du travail dominé par l'IA.

Une enquête de la Hult International Business School mentionne qu’environ 37 % des employeurs ont déclaré qu'ils préféraient embaucher l'IA plutôt qu'un jeune diplômé. Dans le cadre de l'étude, sur 1 600 employeurs interrogés, 96 % ont déclaré que la plupart des formations universitaires ne préparent pas du tout les gens à leur travail.

 

Gouvernements et institutions s’attèlent

La Banque africaine de développement et Intel, géant de la technologie ont procédé à une signature d’accord visant à doter trois millions d’Africains et 30000 fonctionnaires de compétences en matière dintelligence artificielle (IA). L’accord a été signé lors des récentes Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement à Nairobi, au Kenya. L’objectif est de contribuer à la création d’une masse critique d’Africains maîtrisant les compétences de la quatrième révolution industrielle (4IR) afin d’accélérer la croissance et la productivité et de positionner les Africains comme contributeurs, et non comme simples consommateurs, de la 4IR. 

Pour sa part, le gouvernement nigérian a franchi en 2024, une étape en annonçant un cadre national pour l'adoption de l'IA. Cette initiative qui avait mobilisé 120 experts, chercheurs et start-ups, visait à améliorer la vie des citoyens et à dynamiser l'économie grâce à des applications innovantes.

Le 11 février 2025, l’UNESCO a organisé à son siège un sommet sous le thème « Préparer l'IA pour le monde. Préparer le monde à l'IA ». Il a mis en avant la Priorité Globale Afrique dans le cadre du Sommet pour l’action sur l'IA. A l’occasion, des représentants des Etats membres de l’UNESCO, de la société civile, du secteur privé, du monde universitaires et de la recherche ont pris part aux discussions qui ont très souvent abordées les principaux défis et opportunités de l’Afrique en matière d’IA et de coopération mondiale.

Un accent particulier a été mis sur la nécessité de promouvoir la diversité de l’écosystème de l’IA, à travers une approche inclusive, ouverte et multipartite qui place l’éthique, la protection des droits humains et de la dignité, et le respect des valeurs au cœur du développement de l’IA, conformément à la Recommandation sur l’éthique de l’intelligence artificielle de l’UNESCO (2021), tout en soulignant le besoin et l’urgence de réduire la fracture numérique et aider les pays africains à renforcer leurs capacités en matière d’IA. 

La France a organisé du 6 au 11 février 2025 à Paris le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA). Les réflexions préparatoires à la réalisation de cette rencontre internationale ont bénéficié des contributions de plusieurs Etats, dont une huitaine du continent africain. Ces réflexions ont bénéficié de la contribution de plusieurs Etats sur les cinq continents. En Afrique, les pays contributeurs sont l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Égypte, le Ghana, le Kenya, le Maroc, le Nigeria et le Sénégal.

Les enjeux de l’IA en Afrique

L’IA soulève de nouveaux enjeux liés entre autres, à la protection des données personnelles, à la cybersécurité et à l’ouverture des données. En ce qui concerne la protection des données personnelles, l’IA, nécessite par nature, le traitement de grandes quantités de données, y compris de données personnelles, renforçant du coup les inquiétudes liées à leur protection. L’impulsion initiale pour la protection des données personnelles peut être retrouvée dans l’article 12 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui affirme le droit de chaque individu à la protection de sa vie privée. La Convention africaine sur la Cybersécurité et la protection des données personnelles a été adoptée en 2014. Aussi, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont signé et ratifié cette Convention, alors que le Bénin ne l’a que signée. Pour sa part, la CEDEAO a instauré en 2010 un acte additionnel visant à harmoniser le cadre juridique et institutionnel relatif à la protection des données personnelles dans ses États membres. Chaque pays possède un arsenal juridique pour protéger ses données sensibles. Le Bénin, s’appuie sur le livre 5 de la loi n° 2017-20 portant Code du numérique ; le Sénégal adopte la loi 2008-12 du 25 janvier 2008 portant protection des données à caractère personnel. En Côte d’Ivoire, c’est la loi n° 2013-450 du 19 juin 2013 qui est en vigueur, tandis que le Burkina Faso se réfère à la loi n° 001-2021/AN du 30 mars 2021.

En ce qui concerne la cybersécurité, la Directive de la CEDEAO, visant la cybercriminalité, s’efforce d’harmoniser le droit pénal des États membres, et face à la nécessité de collecter des preuves électroniques. Le Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Sénégal, ont chacun mis en place une législation répressive en matière de cybercriminalité, alignée sur les conventions internationales.

Un autre enjeu majeur lié à l’IA concerne la sécurité et le contrôle. En effet, la vulnérabilité de l’IA aux cyberattaques, son potentiel d’utilisation malveillante ou sa capacité à s’émanciper du contrôle humain posent de sérieux risques.

Voici le top 10 des applications IA pour la productivité des entreprises.

HubSpot, Outils IA pour le CRM ;

Canva, Conception Graphique Facilitée par l’IA ;

Jasper, Rédaction Assistée par IA ;

Vidyo.ai, Optimisation de Vidéos pour les Réseaux Sociaux ;

Notion AI, Gestion de Projet Intelligente ;

Calendly, Planification Automatisée des Rendez-vous ;

Poised, Coaching en Communication ;

Otter.ai,  Transcription et Prise de Notes Automatisée ;

EmailTree.AI, Gestion Intelligentes des Emails ; et

Synthesia, Création de Vidéos avec Avatars IA.


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